Le choix de ce voyage repose sur deux critères: la présence d’un marathon et la visite de la famille.
J’ai eu un peu de mal à convaincre mon mari d’y aller car ici, nous nous sentons complètement dépendants des autres. Nous avons pourtant l’habitude de voyager mais toujours en autonomie. Ici, nous nous laissons guider, nous n’avons pas de moyen de locomotion et je crois que je redeviens une petite fille.
J’ai réservé nos billets dès le mois de juin afin de pouvoir bénéficier de promotion. Effectivement, je réussis à obtenir un billet un peu moins cher mais non échangeable ni remboursable.
Or, au mois d’août, un mouvement de grève du personnel au sol d’Air Madagascar provoque de nombreuses annulations de vols et une grande inquiétude de ma part.
Heureusement, petit à petit, le trafic s’est progressivement rétabli. Mais quinze jours avant notre départ, nouveau coup de théâtre, on m’informe que l’avion d’Air Madagascar entre en période de révision en octobre. Notre vol aller est transféré sur Air France-KLM un jour plus tôt et pour le vol retour sur Air Austral deux jours après, ce qui a modifié conséquemment notre programme. Mais mes parents sont ravis de nous garder plus longtemps avec eux.
Jeudi 8 Octobre 2015 – J1: Départ pour Antananarivo
En avant toute!
Les bagages sont bouclés depuis la veille, nous avons rempli quatre grosses valises. Départ matinal avec Air France. Notre fils aîné nous ramène à l’aéroport. L’enregistrement des bagages est rapide grâce au service automatique.

C’est un vol de jour donc il est difficile de s’endormir ni même de s’assoupir. Même avec des petites jambes comme les miennes, les allonger est un défi. Et se lever fréquemment pour les dégourdir sans déranger son voisin est un exploit. Pour passer le temps, j’essaie de regarder un film mais la concentration est inconstante.
Le service à bord des avions n’est plus ce qu’il a été des années auparavant car les restrictions budgétaires ou les moyens de se faire de l’argent sur le dos des passagers ont diminué les prestations à bord.
Prendre l’avion n’est plus si agréable que cela. L’aventure ou le rêve aurait dû commencer dès que l’on pose le pied dans l’avion. Les repas sont uniques, sans choix mais en tout cas garantis sans porc, pas d’apéritif proposé, les en-cas sont inexistants à part des mini esquimaux qu’il faut réclamer à l’arrière de l’appareil. Le vin est moyen et le pain n’est pas re-proposé. Mais quand on n’a rien d’autre à se mettre sous la dent, on avale tout surtout si on n’est pas difficile, comme moi.

Aéroport d’Ivato. A peine l’avion ne se pose que tous les passagers se lèvent pour récupérer leurs bagages à main et sont prêts à sortir. Mais c’est sans compter sur la longue queue qui nous attend pour les formalités d’entrée et pour récupérer nos bagages.
En vérité, c’est horrible car il nous faut deux heures et demi pour passer le service de santé, faire tamponner les passeports, récupérer les bagages et sortir de l’aéroport !!! Une honte !!!
La famille est là pour nous accueillir et nous a attendu depuis plus de trois heures. Il est 1h 30 et la température est de 15°C. Nous nous écroulons dans notre lit mais ce sommeil sera de courte durée.
Madagascar, nous voilà!!!
Vendredi 9 octobre 2015 – J2: Interview Kolo TV
Mise en route du pilote automatique
A l’occasion de ce marathon, mon beau-frère, sponsor de cette 15 ème édition du marathon de Tana, m’a prévu deux interviews ce jour: une ce matin vers 7h dans une émission musicale pour les jeunes intitulée Génération 88.8 et l’autre dans le journal de 20h en version malagasy.
Entre les deux, il faut jongler entre chaque membre de la famille et pouvoir passer un peu de temps avec chacun. J’ai envie de profiter de chaque instant de mon séjour pour les connaitre une peu mieux, surtout mes nièces et neveux que je vois grandir de loin et dont je découvre parfois les photos sur Facebook.

Mes parents veulent également nous faire plaisir en nous invitant au restaurant. Nous optons pour le Louchebem, situé dans un endroit calme. C’est un buffet, comme souvent, je me sers de tout mais très peu. Néanmoins à ce ryhtme là, le surpoids n’est pas loin.
Je choisis donc avec soins mon plat: ce sera une plancha de fruit de mer et crevettes, mais j’avoue avoir hésité avec un bon pavé de zébu sauce au poivre vert de Madagascar. La viande ici est incroyable, super tendre et goûteuse.
L’entrée et le dessert étant servis en buffet, j’avoue ne pas avoir été très raisonnable.

L’après midi consiste à faire de la lecture à mes neveux et du babysitting. Mes paupières me trahisse parfois mais je n’ai pas le temps de me reposer, je n’ai pas le temps.
Le temps passe vite ici, entre les embouteillages et les attentes de je ne sais quoi.
Le sablier s’écoule différemment, nonchalamment et les gens s’y adaptent mais j’avoue avoir beaucoup de mal. Moi, pour qui le temps et la notion d’exactitude est importante.
Donc revenons en ce début de journée où la nuit a été très courte.
Première interview cinq heures après avoir mis le pied sur le sol malgache. J’avoue être un peu dans le cirage.

Nous arrivons dans les studios de Kolo TV, l’animatrice Minosoa vient me briefer sur nos propos. Je lui dit que j’ai des difficultés à m’exprimer totalement en malgache donc je ferai un mélange. Je me sens à l’aise, à cette heure si matinale, qui donc pourrait nous regarder?
Nous sommes quatre sur le plateau de Génération 88.8 dont Zina, l’autre animateur, Minosoa, une jeune femme très dynamique et sympathique et un membre de l’organisation du marathon. Pas de maquilleuse, tout se fait au pied levé et l’interview d’environ 20 mn se déroule très bien. Quand on me parle marathon, je suis intarissable.
Je suis crevée. Néanmoins, les obligations familiales prennent le dessus. Nous rendons visite à ma tante qui habite à deux pas d’où nous logeons pour lui amener un voan-dalana ou souvenir de voyage ( qui se fait aussi beaucoup chez les asiatiques).
Après le déjeuner, j’ai envie de m’occuper de mes neveux que je ne connais qu’à travers des photos et sur Skype. C’est marrant comme le courant passe assez vite et que je m’attache si rapidement à eux. Ils sont trop mignons.
Notre première nuit nous permet de faire connaissance avec nos pires ennemis: les moustiques sournois qui ne cessent de s’acharner sur nous.
Samedi 10 octobre 2015 – J3: Préparation du marathon
J moins un
Le réveil est peu fastidieux.
Le petit déjeuner est important, je me force à manger un peu plus que d’habitude. Tout le monde nous gâte et veut nous faire plaisir.
Nous partons au village marathon vers 10h30 où une partie de la place de l’Hotel de ville est bloquée.
Neuf stands sont présents dont Vitalo (nouvelle eau minérale naturelle malgache), Colbert ( un pâtissier/restaurateur réputé ), un glacier, un fournisseur internet et une structure gonflable pour enfant.
Pour un événement qui n’a pas beaucoup de participants, du moins pour le marathon, je trouve que le village est correct notamment le podium très bien décoré.
J’y retrouve avec une grande émotion l’ambiance de veille de compétition. Effervescence, peur, excitation. Le soleil est présent, la bonne humeur aussi. Tout se présente pour le mieux.

Je récupère mon dossard rapidement, celui-ci est en tissu. Je fais la connaissance de l’organisatrice du marathon. Il faudra que je lui parle plus tard. J’aimerai bien que ce marathon prenne plus d’ampleur mais avec le manque de pub et une inscription à moins d’un mois du départ, il est difficile de faire venir des internationaux qui se préparent parfois un an à l’avance pour choisir leur destination.

J’ai faim. Nous mangeons une fois de plus dans un restaurant cette-fois vietnamien le Fleuve Rouge et je choisis le Bo Bun Royal qui se trouve être excellent.
En vue du marathon de demain, j’avoue que je me force à manger un peu plus que d’habitude par peur de l’hypoglycémie. Je me pèse par curiosité et la balance m’indique une prise de 2 kg déjà.
L’après midi, je joue avec les enfants. J’aime leur raconter des histoires. Peut-être que je suis prête à être grand-mère.
Vers 18h, comme presque tous les jours depuis quelques mois, un délestage plonge successivement les quartiers dans le noir pendant environ deux heures rendant la vie de ces habitants encore plus difficile qu’elle ne l’était auparavant.
Comme toujours, ceux-ci s’adaptent avec les moyens du bord: bougies, lampes de poche et pour ceux qui en ont les moyens groupe électrogène. C’est une situation très contraignante que les tananariviens semblent accepter avec philosophie.
Sans compter sur les interminables bouchons qui non seulement doublent voire triplent le temps de trajet mais engendrent également une pollution due aux gaz d’échappement émis par des vieilles voitures et des bus ancestraux bien fatigués.
Dimanche 11 octobre 2015 – Jour J: Marathon
Le jour tant attendu

Je me réveille comme d’habitude avant la sonnerie.
Suite de l’histoire ici…
Quand je franchis la ligne d’arrivée, toute ma famille m’entouré et me félicite. Je récupère ma médaille.
Après une bonne douche, il est temps de fêter tout ça dans un bon restaurant. Ma nièce et mon neveu ont également participé à une course adaptée à leur âge: le Maratoons de 1500 mètres. Ils ont
terminé respectivement quinzième et deuxième sur deux cents participants. Le classement n’étant pas l’essentiel, le goût de l’effort et la joie d’avoir participé suffiront à rendre cette journée mémorable.
Après un marathon, je n’ai jamais d’appétit, je me contente d’une bonne soupe vietnamienne.
Il nous faut préparer une valise en vue de notre prochain voyage demain.
Lundi 12 octobre 2015 – J5: Départ pour Nosy Be
Youpi, Vive les vacances !!!
Réveil aux aurores à 4h10 pour Nosy Be. Nos bagages sont pratiquement prêts, d’ailleurs nous n’avons même pas eu le temps de

déballer complètement.
Nous descendons rapidement à la cuisine pour avaler en vitesse un pain au chocolat et un bol de thé avant que mes parents que viennent nous chercher avec le chauffeur.
Nous filons rapidement vers l’aéroport. Il est tôt et les routes sont dégagées. Comme c’est agréable de pouvoir circuler sans être coincé dans les embouteillages.
L’enregistrement des bagages est rapide et du coup, nous sommes arrivés trop tôt. La fatigue de plusieurs jours commence à se faire sentir. Tout d’un coup, l’un d’entre nous s’affaisse doucement de son siège dans la salle s’attente. Je commence à paniquer quelques secondes avant de reprendre mes réflexes professionnels. Je rassure mes proches qui, sur le coup, ne comprennent pas ce qui arrive et je l’allonge rapidement.
C’est un malaise vagal qui s’explique en partie par un grand manque de sommeil et donc une fatigue brutale. Des touristes s’approchent de nous pour nous fournir de l’aide.
Je les informe que je suis médecin et que je gère la situation. Néanmoins, des témoins médecins et celui de l’aéroport s’enquièrent de l’état de santé de la personne qui reprend lentement ses esprits.
Des touristes japonais ont même proposé et offert leur éventail. Bref, tout va mieux, nous avons pu embarquer. Mais nous avons eu bien chaud. Le reste du trajet se déroule sans encombre jusqu’à notre arrivée.

A notre sortie de l’avion, nous sentons une bouffée d’air chaud et embaumée d’ylang-ylang. Les bagages sont vite récupérés. Un comité d’accueil folklorique attire les touristes. Notre chauffeur tend une pancarte.
Le trajet vers notre hôtel dure 45 minutes. Fenêtres ouvertes, le parfum des Ylang-Ylang nous enchante. Nous sommes déjà dans l’ambiance. Les vacances débutent enfin.
Nous sommes enchantés par notre hôtel le Palm Beach. L’accueil correspond au descriptif sur internet. C’est un hôtel fréquenté
principalement par des italiens, même les jardiniers sont trilingues. Et le dimanche, c’est pizza pour tout le monde!
Notre chambre est impeccable, la salle de bain moderne et bien agencée. Une balance est même à disposition dans chaque appartement. Notre terrasse donne sur un jardin au calme et un bassin apaisant.
Nous déposons nos bagages avant de de débuter tranquillement notre visite de l’île.
Promenade vers Ambatoloaka en longeant la plage. Un kilomètre nous a dit notre chauffeur. Mais il a omis de préciser que des rochers allaient barrer notre route. Nous les escaladons pieds nus car la pierre est glissante.

Au bout de trente minutes de marche acrobatique, nous atteignons le village. Nous atterrissons dans la zone commercialo-touristique où je me procure une paire de tongue à 80 centimes car j’ai oublié de ramener les miennes. D’ailleurs, je ne sais pas comment j’ai pu préparer ma valise car il me manque beaucoup d’affaires.
Le soleil tape fort et le vent souffle dans mon large chapeau qui de cesse de s’envoler.
Arrivée au bout de la plage, nous essayons de rentrer par la route à pied à notre hôtel en longeant les murs et en cherchant de l’ombre. En vain. La chaleur devient accablante.
Nous attrapons un tuk tuk qui nous ramène prestement dans notre ressort pour nous mettre au frais. D’ailleurs, c’est l’heure de déjeuner.

C’est la première fois que devant un buffet aucune queue ne se forme, tout est fluide, les clients sont civilisés et les plats sont bien remplis de bonnes choses. Il est difficile de résister à tous ces mets
délicieux et bien présentés. Dans chaque salle de bain a été installé un pèse-personne, très judicieux. Mais cela ne m’empêchera pas de goûter à tout.
Après ce bon repas, une sieste s’impose. La télé à écran plat comporte cinq chaines dont deux françaises. Le lit est king size. Le confort et l’élégance.
Le dépaysement est total, parfois je me demande même si je ne suis pas en Italie.
Je n’arrive pas à me reposer et faire une sieste. Je profite que tout le monde se repose pour faire un tour sur le net. Hélas, il faudrait tout débrancher mais je n’y arrive pas. Le seul endroit où le wifi est correct se trouve dans le hall d’entrée où tous les geeks se connectent.

Nous nous délassons autour de la piscine à débordement avec vue sur une plage de sable fin et une mer à perte de vue. Tout en sirotant un Pina colada. Le goûter est même prévu pour les italiens, je me contente d’une tranche de papaye bien fraîche.
Le responsable des excursions nous aborde et nous propose une sortie pour mercredi. Il craint qu’avec le nouvel arrivage d’italien du mardi, il ne reste plus rapidement de place. Nous réservons la visite de Nosy Komba avec la réserve des lémuriens (que nous avons déjà vu avec les enfants des années auparavant) et Nosy Tanikely pour la réserve sous-marine et le snorkeling.
Le buffet du soir est aussi bien achalandé. Nous nous régalons de plats…italiens.
Pour la digestion, nous longeons la plage dans la pénombre. Nous croisons des villageois rentrant de leur travail. Le coucher de soleil est magnifique, digne d’une carte postale.
Mardi 13 octobre 2015 – J6: Palm Beach Hôtel
Au Paradis

Il pleut ce matin, mais les nuages vont sûrement s’effacer dans la journée.
Ils sont malins en fournissant dans chaque salle de bain une balance: j’ai pris 2 kg depuis notre arrivée ici et cela malgré mon marathon. Quelle horreur! Il faut dire que les buffets sont tentants et qu’il est extrêmement difficile voire impossible de résister aux multiples plats présentés.
Après mon petit-déjeuner composé de produit sucré uniquement, il nous faut éliminer un peu. Nous décidons d’explorer la plage côté Nord.

L’arrivée de la nouvelle fournée d’italien est l’occasion d’assister au spectacle de bienvenue. Une haie d’honneur composée de chanteuses en costume traditionnel me donne envie de danser. Sans réfléchir,
je me mets à onduler mes bras et mes mains. Ce n’est pas forcement gracieux mais le geste est sincère et spontané. L’animateur me propose de filmer la scène. Immortalisation d’une séquence anthologique.
Au déjeuner, nous devenons un peu plus raisonnables et moins gourmands. Il est temps car la balance oscille dangereusement du mauvais coté.

Puis une courte sieste post-prandiale s’impose de nouveau. Même pour une heure trente, cela permet de me ressourcer.
Nous remarchons le long de la plage cette fois-ci à marée haute et le paysage est différent. Le soleil se couche si vite qu’il faut être rapide pour avoir un beau cliché de coucher.
En attendant le dîner, j’emmène mes parents au Spa pour une petite séance de jacuzzi. Ils n’ont pas l’habitude de l’eau et barbotent un instant. Puis je teste le hammam d’abord à 60°C trop brûlant, j’abaisse la température à 53°C plus supportable. Je me décrasse des courbatures du marathon.
Le sommeil arrive rapidement.
Mercredi 14 octobre 2015 – J7: Excursion organisée à Nosy Komba et Nosy Tanikely
C’est l’aventure

Ce sera notre seule sortie. Par commodité, nous passons par l’agence de l’hôtel un peu chère mais pratique.
Donc petit-déjeuner matinal à sept heures cette fois ci plutôt salé avec une omelette au fromage et au jambon, du riz à l’eau, un jus de goyave, un jus d’orange et quand même, gourmandise oblige un pain au chocolat.
Excursion: Ils sont assez ponctuels. Nous attendons deux jeunes, qui ont oublié de se réveiller, cinq minutes seulement. Nous embarquons dans deux bateaux pour Nosy Komba. Le bateau est neuf, il possède des gilets de sauvetage que nous portons durant les quarante minutes de trajet.

Les explications du guide sont en italien. Nous sommes les seuls français sur le bateau, voire dans l’hôtel.
Le vent souffle dans nos cheveux. Le soleil tape sur nos épaules enduites de crème solaire. Le ciel est d’un bleu éclatant. Bref, il fait beau.
Nous accostons sur l’île Nosy Komba pour la visite du Parc des Lémuriens. Les guides demandent de nous enduire de crème anti-moustique alors que je ne vois aucune trace d’insecte. Mais bon.

Nous nous arrêtons près d’un enclos où se reposent trois tortues dont une grosse. Les guides nous autorisent à rentrer pour en prendre une dans nos mains. Je suis tellement contente que j’en écrase une en ressortant, heureusement qu’elle a le temps de rentrer sa tête. La pauvre!
Puis, nous apercevons au pied d’un mur, au fond d’un trou, un boa en train de muer. Nous le laissons à sa transformation. Nous terminons la visite par la rencontre avec les fameux lémuriens pas sauvages du tout, qui se laissent appâter par des morceaux de bananes. La technique est bien rôdée, ils sont pratiquement apprivoisés. Pour les photos, c’est bien mais dans l’absolu, c’est complètement faux.
Le tour se termine comme d’habitude par les boutiques de souvenirs. Même ici, tout le monde parle italien, les enfants aussi. Ainsi, quand nous parlons français, c’est l’étonnement.
Nous nous laissons tenter et achetons deux récipients en corne de zébu et deux sacs en raphia.
Nous ré-embarquons direction cette fois-ci à Nosy Tanikely, à 20 minutes de trajet. Les plages sont toujours aussi belles. Ceux qui ne veulent pas faire de la randonnée palmée restent sur l’île tandis que les autres remontent dans le bateau.

Les guides nous distribuent les palmes et les tubas. Puis nous dirigent vers l’arrière du bateau. Tour à tour, chacun plonge dans l’eau. C’est mon tour, je plonge. Je vois les autres s’éloigner et en jetant un dernier regard derrière moi, notre bateau devient de plus en plus petit. Je nage quelques mètres quand soudain, je me dis que je n’y arriverai pas, que les autres sont trop loin. Mes palmes s’emmêlent, mes mouvements sont désordonnés. Je panique. Dans un sursaut, je décide de me mettre sur le dos, seule nage que je maîtrise un peu. Mais je n’ai pas anticipé l’entrée de l’eau dans mon tuba. Et elle est horriblement salée!!!
Je suffoque, je retire mon tuba et soulève mon masque. Un peu plus loin, j’essaie de rejoindre un bateau de plongeurs qui navigue non loin de nous. L’un d’eux m’aperçoit et me demande si tout va bien. D’un hochement de tête, je lui répond que j’ai besoin d’aide. Aussitôt, il saute à l’eau, me prend dans ses bras et me ramène doucement vers mon embarcation. Un des guides me redemande si je souhaite poursuivre tout en approchant notre bateau près des récifs.
Je replonge car je ne peux pas abandonner. Une grande bouffée d’air et j’adopte une attitude plus zen. Je me laisse emporter par la magie de l’eau. Je reprends confiance. Ma vision s’habitue à la lumière aquatique.
Cinq mètres au dessous de nous, un banc de poisson-clown nous dépasse. Une murène joue à cache-cache derrière des coraux. Non loin, une tortue de mer évolue gracieusement et nous frôle. Le calme règne.
Je suis rassurée mais je ne quitte pas des yeux notre guide. Ou du moins ses pieds.
Le temps s’écoule tranquillement et il est temps de partir. Juste au moment où je planais.
Notre bateau nous ramène à Nosy Tanikely pour la visite du phare.
Dans la soirée, nous profitons d’un très beau coucher de soleil. Quel bonheur de fouler pieds nus le sable fin d’une plage presque déserte.
Jeudi 15 octobre 2015 – J 15: Retour à Tana
Toutes les bonnes choses ont une fin.
C’est notre dernière journée au soleil, il faut en profiter. Nous prenons un très copieux petit déjeuner comme d’habitude car la journée sera très longue.
Je décide de me promener une dernière fois le long de la plage. Ne pas penser au retour. Il faudra affronter le froid et la pluie en France.
Les animateurs sont sympathiques, aussi bien les malgaches que les italiens. Ils proposent des activités sans trop d’insistance et abordent les clients de l’hôtel avec bienveillance.
Je me laisse embarquer dans la séance de réveil matinal en compagnie d’italiennes. Une façon de bronzer en se musclant un peu.
Puis je poursuis avec l’aquagym. En réalité, tandis que les touristes se dorent au soleil, nous sommes trois à vouloir bouger dans l’eau chaude de la piscine à débordement.
Enfin, je participe à la séance d’aquagym pendant trente minutes et il est déjà temps de lever l’ancre.
27°C à l’ombre, seule ombre qui se trouve sur une plateforme à 200 mètres de la rive. Un parasol planté sur une planche flottante. Une vraie image de carte postale. Puis séance photos sur la plage et bronzage. Le ciel est bleu, la mer est chaude et le sable brûlant.
Arrêter le temps un bref instant et profiter.
Le retour sur la capitale sera plus long pour deux raisons: la première est l’escale d’une heure à Diégo et la seconde est qu’un retour est toujours moins plaisant.
Vendredi 16 Octobre 2015 – J11
A la une … ou presque.
Un article sur moi parait ce jour dans un journal quotidien national à la treizième page. Un portrait sur ma pratique de la course à pied tout en menant une vie familiale et professionnelle. Une interview menée tambour battant via Messenger deux jours auparavant.
Au final, une retranscription assez fidèle de mon témoignage écrit en trente minutes au bord de la piscine.
Extrait: M.M. : Comment avez-vous préparé ce Marathon de Tana ?
CRH : ” C’est un événement que j’attendais depuis plus de cinq ans. J’ai effectué mon entraînement habituel de 4 mois à raison de 4 à 5 séances (de 45 à 180mn) par semaine très progressivement ”

La vie ici est particulière. Tranquille en apparence mais très stressante en réalité car rien n’est pratique. Pour moi, le pire est la circulation bouchée douze heures par jour, empêchant toute exactitude à un rendez-vous.
Il faut environ une heure pour faire cinq kilomètres en période de pointe, et tout le monde trouve cela normal. Et la ville roule au ralenti. Les piétons dépassent les voitures.
Les bus fument, les camions crachent leur gasoil. Les passants traversent allègrement en dehors des passages cloutés. Les clous n’existent plus, les trottoirs non plus. Un vélocycliste ne pourrait pas survivre à la pollution urbaine.
Les rues sont trop étroites. Pourtant, il me semble que les gens n’ont pas l’air si malheureux. Quelle serait la solution?
Nous sommes invités chez mes parents. Mon père nous a préparé un bon repas et a même décoré la table d’une fleur. Ils sont trop mignons! Tellement heureux de nous recevoir et nous de venir les voir.
Je sais que les au-revoir seront difficiles. J’ai toujours eu du mal avec les adieux, je n’arrive pas à retenir mes larmes. Pourtant, je sais que je pourrai les avoir au téléphone mais ce ne sera pas la même chose.
Samedi 17 octobre 2015 – J 10: Journée de courses
Où l’on apprend que le temps ne s’achète pas
Petit déjeuner de pain et de saucisson malgache excellent par ailleurs. Nous prenons notre temps mais celui-ci est indépendant et ne se laisse pas facilement manipuler.
Nous accompagnons les parents pour une course particulière. Le temps passe et repasse. Il est onze heures trente et la faim nous tenaille déjà. La gazinière est en panne et nous sommes obligés de déjeuner au restaurant coréo-nippon situé juste en bas de notre rue où je choisis du poulet épicé. Je vais finir par prendre vraiment du poids.
Manger fait partie des distractions favorites. Et ce ne sont pas les restaurants qui manquent. Il faut avouer que les saveurs n’ont rien à envier à celles de France. La viande de zébu est mille fois plus goûteuse.
Ensuite nous accompagnons ma sœur dans ses activités habituelles du samedi après midi: ramener les enfants à leurs différentes activités sportives ou culturelles.
Je découvre à cette occasion des endroits magnifiques dont je ne soupçonnais même pas l’existence comme ce grand parc
situé à l’orée de la ville peuplé de milliers d’oiseaux. Je suis émerveillée de voir que derrière certaines misères, la beauté se cache non loin.
Dimanche 18 octobre 2015 – J 11: Départ pour Andasibe
Découverte du parc national
La nuit a été une fois de plus courte à cause d’un moustique qui m’a nargué jusqu’au petit matin. J’entends encore le vrombissement de ces ailes et ressens le souffle de son vol. J’ai capitulé et laissé mes bras à sa merci.

Nous partons pour Andasibe ce matin. Malgré l’heure matinale et bien que le dimanche soit un jour de repos, les rues sont encombrées de voitures et de bus. Dès que nous quittons la ville, la circulation est plus fluide. La route longe les montagnes et est très sinueuse, tous les virages sont dangereux. Il est impossible de s’allonger et s’endormir car le ballottement est trop important.
Nous arrivons enfin à destination après trois heures de route. La température est inférieure de huit degrés par rapport à celle de Nosy Be.
La végétation est dense. L’endroit est bien isolé.
Andasibe Hôtel. Petit cafouillage à l’accueil, les chambres ne sont pas prêtes. Nous en profitons pour déjeuner au restaurant de l’hôtel. Dommage car le service est très lent et certains plats de viande semblent réchauffés. Néanmoins, mon pain surprise aux fruits de mer est parfait. Ayant trop largement mangé la veille, je me contente de cette entrée.
Après ce déjeuner, nous découvrons notre chambre. Au premier abord, nous avons été déçus car nous avions le souvenir de notre chambre de Nosy Be quatre étoiles. D’autre part, la température avait également
chuté par rapport à il y a quatre jours. Mais en fin de compte, elle est très bien et comporte tous les accessoires utiles.
Notre chauffeur nous emmène voir les villageois qui proposent également des randonnées. Nous optons pour le circuit 2 de trois heures et le circuit nocturne de deux heures pour demain.

Bien que fatigués, nous partons à l’exploration des alentours de notre hôtel. Nous suivons un petit chemin qui longe la propriété. Le calme règne, nous croyons entendre le cri des Indri mais ce n’est que frottement de deux troncs d’arbres.
Les feuilles frissonnent, nos pas craquent les brindilles. Le soleil commence à décliner, la lumière est douce. La balade est tranquille.
Par endroit, la terre est brûlée, défigurée par ces méthodes dévastatrices et nuisibles. Culture sur brûlis, un bien vilain mot. Cette technique de culture qui n’a plus lieu d’être est encore en vigueur dans certaines régions et fait des ravages considérables. La déforestation rétrécit l’habitat naturel des animaux endémiques et entraîne l’érosion prématurée de la terre.

Cela étant dit, le paysage qui s’offre à nous est magnifique avec ces rizières, ces vallons et ces rivières. Le temps est suspendu. L’éternité est réelle.
En attendant, nous sommes éreintés, le voyage en voiture nous a bien achevé. Une courte mais intense sieste s’impose.
Nous sombrons dans un profond sommeil. Le réveil de mon téléphone sonne.

Nos ventres crient famine. Nous dînons au Feon’ala, un restaurant situé à l’orée de la forêt. Tous les produits semblent frais et mon poisson frit a bonne allure.
Nous rejoignons notre chambre le ventre bien repu. Notre lit est entouré de moustiquaire, cela me rappelle mon enfance.
Si lointaine et pourtant parfois je redeviens une petite fille.
Lundi 19 octobre 2015 – J 12: À la recherche des Indri Indri
Balades en forêt
Pour une fois, j’ai passé une excellente nuit. La moustiquaire a fait son travail et servi de remparts aux assaillants invisibles.

Circuit de trois heures : le petit déjeuner est expédié en quinze minutes. Notre guide, nous attend sur le perron de la cabane d’accueil. Il est accompagné d’une stagiaire qui l’aide à retrouver des
animaux. Avant de démarrer notre balade, nous devons aller aux toilettes car la forêt est fragile. Il nous explique que la parcelle que nous traverserons n’occupe qu’une partie du parc national et qu’elle
est gérée entièrement par les villageois. Cela me plait.
J’enclenche ma montre Garmin afin de pouvoir visualiser notre parcours à notre retour (Nous marcherons 5 km en 3h00). A la queue leu leu et silencieusement, nous suivons notre guide qui nous emmènent au pied d’un arbre où des lémuriens se prélassent. Comme ils vivent à l’état sauvage, nous attendons leur bon vouloir et ne pouvons les voir de plus près.

Il pleut. Mais le parapluie n’est pas utile, le feuillage épais retient les gouttes d’eau.
Nous croisons sur notre route un Scarabée-girafe, des Indri Indri perchés dans leurs arbres, des Vakôna ( c’est un palmier de la famille des Pandanus couramment utilisé pour la confection des toits), un arbre de palissandre centenaire, le tout dans un silence religieux. Car ici, c’est la nature qui guide nos pas.
Cette randonnée forestière nous ouvre l’appétit. Nous repartons pour le même restaurant qu’hier soir où je choisis cette fois-ci un bol renversé.
Il s’agit d’un plat de riz + viande + fruits de mer + légumes présenté dans un bol que l’on renverse dans son assiette pour déguster. Ensuite, c’est absolument délicieux.
Après toutes ces émotions, il est temps de se reposer dans notre antre. Heureusement, c’est la basse saison, l’hôtel ne semble pas plein. Il est calme.

La nuit tombe vite sous les Tropiques. Dès 18h00, le soleil est couché. Nous avons rendez-vous au village pour notre second circuit, cette fois-ci nocturne.
Notre guide se nomme Claude. Il était bûcheron autrefois et pratiquait la culture sur brûlis.
Puis il a pris conscience de l’importance de la préservation de la forêt et de ses hôtes. Il a décidé de faire partie de l’association des villageois V.O.I. exploitant une partie du parc national. Il s’est formé en tant que guide et a appris le français et l’anglais.
Aujourd’hui, il milite pour la protection de la nature et en plus de son métier qui l’aide à vivre, il veut travailler avec une ONG française qui veut exploiter le “ravintsara” une plante médicinale aux multiples vertus.
Il pleuviote encore mais les fines gouttelettes chaudes ne nous atteignent pas. Nous marchons en silence, guidés par la lumière mouvante de notre patrouilleur à la recherche d’animaux invisibles. Oui, mais par pour eux.

Dans un noir quasi-complet, il arrive à distinguer un Cameleon parsonii cristifer tranquille sur une branche, un Microcèbe roux (Microcebus rufus) courant sur un tronc, Brookesia micra qui est le plus petit caméléon au monde, un Gecko aeroplatus (dont la queue est plate comme une feuille), un vakona ou pandanus (espèce de palmier qui déplace ses racines en fonction de l’ensoleillement), une grenouille Boophis, Heterixalus, et deux autres espèces de caméléons dont je n’ai pas retenu le nom. Ce sont les hôtes de ces bois que nous avons croisé.
Nous apprenons beaucoup de choses ce jour. Il est temps de se coucher et de faire des beaux rêves.
Mardi 20 octobre 2015 – J 13: Retour à Tana
Séjour mitigé

Nous retournons sur Tana très tôt car tout le monde est fatigué. Nos deux séjours à Nosy Be et Andasibe ont été réservé avec l’agence Jacaranda de Madagascar. Nous avons loué les services d’une voiture avec un chauffeur qui reste avec nous sur place.
Nous nous laissons guider. Sur le chemin du retour, nous nous arrêtons acheter des fruits et des fleurs. Pour moi, les marchands au bord de la route avec leurs étals brinquebalants sont des scènes banales que je côtoie depuis mon enfance. Si je me place du côté de l’étranger ou du touriste, c’est une situation très exotique.
Nous sommes dans mon pays d’origine mais j’y sens parfois comme une étrangère. Il faut dire que je n’y ai passé que seize ans avant que je ne vienne à Paris ou plutôt Saint Germain en Laye terminer mes études.

J’ai donc vécu plus longtemps dans mon pays d’adoption où j’ai toujours été bien reçue et acceptée. La seule fois où quelqu’un a fait mention de ma couleur c’était une clocharde dans le métro, donc cela ne m’a pas du tout affectée bien que je m’en souvienne.
Contrairement à tous les autres pays visités, ici je me comporte comme une petite fille, comme leur petite. Je me laisse complètement prendre en charge et je me laisse ballotter au gré de leur emploi du temps.
Je me laisse complètement aller, le temps n’a plus d’importance. Cela fait du bien aussi.

Ma sœur nous invite chez eux manger du poisson. Je suis allée avec elle faire des courses au supermarché hier. Dieu, qu’il était gros ce cabot (ou chabot), au moins 4 kg. Elle en a acheté deux. Coupés en 4 puis
cuits à la vapeur, arrosé de soja, c’est une tuerie. Accompagné de riz comme d’habitude. Et d’un bouillon de légumes. En cette période, c’est la saison des mangues surtout celle de Diégo. Elles sont juteuses, sucrées.
Rien à voir avec celles que l’on vend en France qui n’ont aucun goût.
Plus rien n’aura de saveur à notre retour. La viande de zébu qui n’a sûrement rien à envier du bœuf de Kobé, le poulet bien ferme, et même les bananes bien sucrées. Tout cela me manquera aussi.
Les heures s’égrènent lentement comme un sablier de riz.
La saison des pluies est arrivée depuis hier, ce midi, la température avoisine les 27°C et d’un seul coup à 16h30, des trombes d’eau s’abattent sur nous. Pas d’affolement chez les piétons qui ont l’habitudes des intempéries mais cela paralyse complètement la circulation déjà difficile. Nous doublons notre temps de trajet. Des rues sont inondées, des gens courent dans tous les sens, nous restons dans la voiture, nous patientons.
Puis lentement, le trafic reprend à petit pas.
Le soir, c’est mon frère et sa femme qui nous font goûter à la cuisine … indienne. C’est délicieux et Dieu sait combien de calories nous ingurgitons. Mais ne pensons pas aux choses qui fâchent, profitons de l’instant présent.
Il m’est difficile de penser que je vais quitter ma famille et repartir tranquillement vers mon autre vie qui est la mienne désormais depuis si longtemps.
Mercredi 21 octobre 2015 – J 14 – Retour au bercail
Des vacances pas de tout repos.

Difficile nuit pleine de questions et d’inquiétude.
Je ne sais pas s’il faut se réjouir ou pas de ce départ, s’il sera triste ou gai. Mais ils me manqueront tous. Je suis partagée entre l’envie de retrouver mon petit nid douillet et confortable et celle de rester près des miens dans ce pays qui mérite tellement mieux et que je déserte.

Nous prenons un petit-déjeuner à la pâtisserie Colbert et je m’autorise une mousse vanille fourrée au chocolat accompagnée d’un chocolat au lait. Cela fait du bien de transgresser parfois ses interdits.
C’est mon dernier petit-déjeuner avec mes parents et ma sœur.

Nous mangeons enfin tous ensemble ce midi. Le repas est joyeux mais je pense déjà à notre retour et je refoule les larmes qui tentent de s’échapper. Je suis beaucoup trop sensible mais je dois me montrer forte afin de ne pas les attrister.

Nous sommes partis avec quatre grosses valises d’environ vingt kilos remplies et nous revenons avec les mêmes toutes aussi pleines cette fois-ci de cadeaux locaux.
Mes parents n’étaient pas censés venir nous ramener à l’aéroport, l’embarquement étant tardif, nous ne voulions pas les fatigués. En fin de compte, ils tiennent quand même à nous dire au revoir.
Je ne sais pas comment je réussis à retenir mes larmes. Mais je suis très contente de leur présence.
Nous enregistrons nos bagages mais nous devons rejoindre le service des douanes au plus vite afin de les faire contrôler. Nous apprenons que le scanner chargé de repérer les colis suspects est en panne.
Ainsi, tous les passagers sont obligés de récupérer leurs valises dans un grand hangar, de les ouvrir un par un et de les faire vérifier. Quel Bordel!
Ainsi soit-il! L’avion décolle à l’heure tout de même.
Nous voilà partis pour 13h de vol en raison d’une escale à Marseille d’Air Austral.
Jeudi 22 octobre 2015 – J 15: Retour à Paris
Un retour mouvementé
Le trajet passe relativement vite. Je somnole plus que je ne dors vraiment. Je survole plus que je ne regarde un film sur mon écran individuel. Je n’arrive pas à me concentrer.
Je m’assoupis un moment quand je ressens soudainement des nausées, des vertiges et des sueurs. Je connais cette sensation, c’est un malaise vagal. Je ne réveille pas mon mari assis à côté. De toute façon, je suis moi-même assise. J’inspire puis j’expire profondément et calmement, mes mains sont froides. Je patiente deux longues minutes. Tout s’apaise.
Puis tout recommence, j’essaie de ne pas paniquer, je respire à nouveau, je me plie en deux car la douleur persiste dans le creux épigastrique. Dès que la crise s’apaise, j’arrive à me lever de mon siège pour aller aux toilettes où je reste prostrée pendant quelques minutes.
Le reste du trajet se passe sans encombre.