Patagonie, rien qu’évoquer ce nom me fait entrevoir des paysages majestueux et des horizons magnifiques.

Après avoir parcouru des milliers de kilomètres du Nord au Sud et d’Est en Ouest durant ces dernières années, nous avons fini par ne plus avoir envie de partir si loin, si longtemps. Ce long voyage va probablement être le dernier de notre tour du monde entamé il y a 34 ans.
Notre long périple en Nouvelle Calédonie de 2019 avec ses 30h de trajet dont 24h de vol malgré le confort (relatif) de la Premium Économie, nous a bien fatigué. Nous y avons explosé, en plus, notre empreinte carbone.
Mais tout cela ne va pas durer bien longtemps. Il est temps pour nous de revenir en France et d’explorer enfin ce beau pays. Mais avant de découvrir l’Hexagone, je voulais quand même achever notre aventure là où elle a débuté: en Amérique du Sud.



En 1988, pendant notre voyage au Brésil, les conditions n’étaient pas du tout celle d’aujourd’hui. Nous étions plus jeunes et insouciants. Cette fois-ci, nous avons décidé de confier l’organisation à l’agence Marco et Vasco avec lequel nous avons déjà travaillé en 2012 (Japon) et en 2015 (Corée) et nous en étions pleinement satisfaits. C’est Romain qui s’en est chargé en nous concoctant un superbe programme de 18 jours du Nord au Sud de l’Argentine en passant évidemment par Buenos Aires.
Lundi 04 avril 2022 Départ pour l’aventure en Argentine
Après deux ans de report de ce voyage du bout du monde, le jour J est enfin arrivé, les nuits précédentes ont été chaotiques, en pointillés. Tout était prétexte au stress: les papiers administratifs et sanitaires demandés à l’arrivée en Argentine, les assurances, etc… Rien de bien grave mais qui a pris des proportions énormes ces derniers jours. Comme si ce voyage n’aurait pas lieu. Heureusement, tout s’est bien déroulé.

Nous réservons un Uber pour nous emmener vers l’aéroport CDG hall E. Pas de bouchon. Tout roule. Nous sommes tellement stressés et pressés de partir que nous arrivons 8 heures avant le départ. Et je ne suis pas arrivée à réserver un lounge par internet sur le site d’Air France. Si celui-ci est complet, il ne nous restera plus qu’à errer comme un âme en peine jusqu’à l’heure d’embarquement.
Salon K: Heureusement, celui-ci n’est pas complet et moyennant supplément, nous pouvons y accéder. Nous profitons largement du buffet chaud, froid , salé, sucré, champagne, vin, alcool fort, thé, café. Des sofas sont à disposition, nous nous y prélassons jusqu’à l’heure d’embarquement.
23:20 Aéroport de Paris-Charles-de Gaulle (CDG) – 05 avril 2022 | 07:45 Ministro Pistarini International Airport (EZE) Argentine (Durée du vol 13h30)

Dans l’avion, nos sièges sont larges. Les dossiers ne s’abaissent qu’à 130°, insuffisant pour dormir correctement. Je pense avoir tout de même somnolé et j’espère me rattraper la nuit suivante.
Pendant le repas, je cumule tellement apéritif et digestifs qu’à plusieurs reprises, j’ai ressenti des malaises vagaux, habituels pour moi dans les avions depuis quelques années. C’est absolument désagréable et je me suis jurée de ne plus boire mais je me suis par la suite parjurée.
J1 Mardi 05 avril 2022 Buenos Aires 07:45
Après 1h30 de queue interminable à l’immigration, nous retrouvons Gustavo, notre guide local , avec lequel j’ai pu correspondre dans l’avion grâce au WIFI d’Air France connect, très pratique au demeurant pour communiquer pendant le vol. Nous récupérons rapidement nos bagages et nous partons à la découverte de Buenos Aires.

« Buenos Aires est la capitale de l’Argentine mais également la plus grande ville du pays. Elle est située sur la rive ouest de l’estuaire du Río de la Plata. C’est une jolie ville d’allure européenne, aux habitants sympathiques dotés d’un accent inimitable. On les appelle les Porteños (gens du port), les Portègnes en français. La ville est aussi réputée pour ses artistes à chaque coin de rue, le tango, sa vie nocturne sans fin, ses splendides boutiques et sa cuisine raffinée… où l’on y savoure une cuisine raffinée, des boutiques splendides, des artistes à chaque coin de rue et une vie nocturne sans fin. »
Patios de San Telmo. La chambre n’étant pas encore prête, nous enchaînons par la visite à pied de la ville.

Bus 64, La visite débute sur la “Plaza de Mayo”, un endroit très important dans l’histoire argentine.
« Les touristes affluent sur cette place historique depuis que l’Argentine a déclaré son indépendance de la domination coloniale espagnole le 25 mai 1810. Enclavée entre la Casa Rosada, le Cabildo et la cathédrale principale de la ville, la très verte Plaza de Mayo est le lieux de rassemblement principal des protestations les plus véhémentes de Buenos Aires. Au centre de la place se trouve la Pirámide de Mayo, un obélisque blanc, construit pour marquer le premier anniversaire de l’indépendance de Buenos Aires vis-à-vis de l’Espagne. Surgissant sur le côté nord de la place, on trouve l’impressionnant bâtiment de la Banco de la Nación (1939), fruit du travail du célèbre architecte Alejandro Bustillo.
La “catedral metropolitana”, est la principale église catholique de Buenos Aires où y est inhumé le Général San Martin, libérateur de l’Argentine (entre autre).

La “Casa Rosada” prend tout le côté Est de la Plaza de Mayo, la façade rose inimitable de la Casa Rosada (Maison Rose) abrite le palais présidentiel qui fut peint de cette couleur pendant la présidence de Domingo Sarmiento. Construite en 1594, elle occupe maintenant le site où se dressait autrefois le fort de Buenos Aires. C’est donc ici que se trouvent les bureaux de « La Presidenta » Cristina Kirchner, mais la résidence présidentielle est située dans la banlieue calme d’Olivos, au nord de la ville.
Le côté du palais qui fait face à la Plaza de Mayo est en fait l’arrière du bâtiment. La couleur rose saumon de la Casa Rosada, qui s’illumine au coucher du soleil, pourrait être due au désir du président Sarmiento d’instaurer la paix durant son mandat de 1868 à 1874 (en mélangeant le rouge des fédéralistes avec le blanc des unitaires). Une autre théorie, plus probable, est que la couleur du palais provient d’une combinaison de peinture à la chaux avec du sang de bœuf. Cette pratique était très courante en Argentine au cours du 19ème siècle.»
Le ciel est magnifique et les couleurs sont belles. Nous sommes habillés avec nos habits de France : ceux d’hiver !

Nous visitons ensuite le quartier moderne de Puerto Madero (ancien port), La Boca, quartier très coloré et San Telmo avec son mercado rempli de restaurants appétissants.
Après trois heures de marche sans un seul instant de répit avec notre guide Gustavo, notre ventre crie famine. A 13h30, notre chambre n’étant toujours pas prête, après avoir quitté et remercié notre guide, nous décidons d’aller déjeuner au bistrot La Poesia où nous commandons un oro de bife et un lomo arrosé d’une bière locale.

Après un petit tour au Carrefour Express pour acheter de l’eau bien fraîche, nous nous jetons sur notre lit pour nous prélasser un moment. Et à 19h00, plus personne ne répond.
Patios de San Telmo . La chambre 212 est située autour d’un patio, hauteur du plafond 3 mètres mais les rideaux ne sont pas occultants.
La pièce est petite, juste suffisamment grande pour que l’on puisse ouvrir nos deux valises en même temps.
J2 Mercredi 06 avril 2022 Buenos Aires

Je me suis levée tôt pour courir dans la fraîcheur du matin. Contrairement à ce que je pensais, les rues sont remplies de monde, d’étudiants, de travailleurs, d’élèves. Je me faufile entre les groupes et je me dirige vers Puerto Maduro que nous avons traversé hier avec le guide. Heureusement que j’ai l’application Maps me qui me permets de me repérer. Je m’arrête de nombreuses fois pour vérifier mon chemin. La ville est quadrillée, comme à New York et chaque bloc fait 100 mètres. Cela semble facile mais si on n’est pas concentré, il est facile de se perdre dans cette mégalopole qui abrite 15 millions d’habitants sur 40 millions d’argentins.

Après une bonne douche relaxante et un petit-déjeuner sommaire, nous décidons d’explorer le Parc naturel qui est également une réserve écologique.
Le soleil tape déjà très fort et les allées sont empruntées par de nombreux coureurs, cyclistes et promeneurs comme nous. Le ciel est clair et d’un bleu lumineux.
Notre circuit ponctué de quelques poses et pause photo nous prend environ trois heures de marche en continu.

Nous sommes fatigués et contents de nous asseoir à l’arrière d’un taxi qui nous dépose devant Le Musée d’Art Moderne. Malheureusement, de nombreuses salles sont fermées car ils préparent une soirée. Nous nous contentons du sous-sol et d’une partie du second étage. Heureusement que le mercredi, c’est gratuit!
45 minutes suffiront pour parcourir les deux salles d’exposition disponibles.

Nous revenons au Mercado de San Telmo où j’avais repéré quelques nourritures appétissantes. Nous nous asseyons et commandons … de la viande de bœuf accompagnée de bière de Patagonie de des Andes.
Il est 16h quand nous retrouvons notre chambre d’hôtel. Et nous n’en sommes plus ressortis !!!
La correspondante de notre agence prend contact avec moi par what’s up (c’est le type de réseau le plus usité en Argentine). Nous faisons le point sur notre séjour et nous rassure quant à son déroulement. Elle me parle également d’un parc situé au sud de notre hôtel. J’hésite à courir demain.
Patios de San Telmo . 2ème nuit