J1- Samedi 25 novembre 2016- Paris-Florence
Je suis malade depuis deux jours , une récidive de syndrome pseudo-grippal attrapé une semaine auparavant.
Mince, je me sens fragile en ce moment. Je dors mal depuis un mois et ne m’endors qu’en écoutant des vidéos YouTube qui parlent de Machiavel, auteur du célèbre essai « Le Prince ».

Je me suis bien entraînée depuis 14 semaines sans jamais rater une séance. Mais rien ne s’annonce comme prévu.
Nous retrouvons Eric, du tour opérateur sportif Coureurs sans frontières avec lequel nous allons voyager cette fois. Quatre jours, trois nuits dans un hôtel 4 étoiles, transfert, récupération du dossard au marathon expo, petit déjeuner buffet, pasta party et visite guidée de 3 heures compris dans le package.
Le vol est ponctuel, notre chauffeur nous ramène rapidement au marathon expo à taille humaine puis à notre hôtel où nos chambres sont déjà prêtes.

Nous voilà partis à la découverte de Florence. L’hôtel Mediterraneo est situé à 25 minutes à pied du centre ville donc du départ du marathon ce qui est énorme mais bon, je ne le savais pas lorsque j’ai réservé.
En route, nous nous arrêtons dans une trattoria où je choisis des cannelonis aux épinards et à la ricotta accompagné d’un verre de vermentino bicchiere.
Petite sieste rapide à l’hôtel et nous découvrons le centre ville où tout se visite à pied. Le long du fleuve Arno, se succèdent plusieurs ponts dont le plus célèbre le Ponte Vecchio attire toutes les attentions des nombreux touristes qui s’y pressent .
17h00. J’avais pré-réservé des entrées pour le Palais des Offices. Nous y admirons de nombreuses sculptures et peintures dont la célèbre “Naissance de Venus” de Botticelli.

Pour ma part, j’ai eu une préférence pour “The spring ” du même artiste. Certaines œuvres de Leonardo da Vinci étaient aussi présentes.
Ce musée est immense mais mes jambes devaient se reposer. Donc nous sommes rentrés dans notre chambre nous allonger un peu avant la pasta party prévue dans l’hôtel .
19h45, c’est un dîner habituel d’avant course que nous partageons avec les élites qui logent dans le même hôtel. Avec des pâtes, de la bolognaise, du riz et des pommes de terre. Rien de bien gastronomique. Mais ne jamais faire de folie avant un marathon.
A table je discute avec d’autres coureurs qui annoncent une température moyenne de 8°C constante. Du coup, je décide de laisser ma seconde couche et mes gants dans la valise…
J2- Dimanche 26 novembre 2017 – Florence
La nuit a été très courte comme avant tous les autres marathons. Mais à 6h30, nous sommes tous présents dans la salle du restaurant pour déjeuner en paix et en silence.
Je retourne ensuite dans la chambre me reposer un peu. Quand je regarde au dehors, le ciel est voilé mais pas si menaçant. Je décide de ne porter qu’un tee-shirt et un sac poubelle devrait suffire jusqu’au départ. C’est du moins ce que je pensais au début. Ce fût une très grave erreur.
La ligne d’arrivée est franchie. Je récupère rapidement ma médaille, une couverture de survie, un sac d’arrivée et je me rue au stand de ravitaillement où un thé chaud est le bienvenu.

Heureusement, je retrouve facilement mon mari sur le lieu de rencontre pré-défini ce matin : devant la réplique de la statue de David sur la piazza de la Signora. Je retrouve mon blouson bien chaud et nous nos empressons de rentrer à pied à l’hôtel.
Après une bonne douche chaude relaxante et une micro sieste, nous repartons pour une visite de la ville.
Direction Piazzale Michelangelo pour une superbe vue panoramique de la ville et de ses monuments où une cinquantaine de touristes déambulent sur la place et se prennent en selfie.
Le dôme est aussi magnifique vu de haut et de loin. Ensuite nous redescendons vers la vieille ville. Ce marathon m’a tué, je n’ai même pas faim. La nuit tombe vite. Mais toutes les boutiques sont encore ouvertes. Nous en profitons pour faire des emplettes. Je craque pour des chaussures noires vernies à lacets. Qu’elles sont belles ! Et des gants en cuir, puis d’autres babioles à offrir au retour.

Nous avons enfin faim. Nous nous dépêchons de trouver un restaurant.
Nous en trouvons un au nord ouest de la ville , à l’opposé de notre hôtel mais il est au calme, à l’écart des grands axes touristiques.
Je choisis des tranches de thon frais grillé avec un verre de Prosecco supérieur de Valdobiadenne. Je termine mon second plat de la journée avec un pannacota au chocolat et aux fruits des bois. Bien reposés et repus, nous rentrons tranquillement à pied à notre hôtel en passant par la belle basilique de Santa Croce.
J3 – Lundi 27 novembre 2017 – Florence

Après une bonne nuit réparatrice, nous prenons un voluptueux petit déjeuner dans le restaurant de l’hôtel où nous croisons Eric, notre accompagnateur ainsi qu’un autre coureur qui a eu moins de chance que moi car il a souffert pendant presque toute la durée de la course de son mollet. Par contre, moi j’y ai perdu ma voix. Mais je ne ressens aucune courbature et c’est une bonne chose.

Nous avons rendez-vous avec une guide italienne sur la place de la Signora. Pendant trois heures, nous parcourons les ruelles de la ville tout en admirant les façades des immeubles qui regorgent d’oeuvres d’art. A chaque coin de rue appartient une histoire, ainsi Dante a habité dans ce quartier, des tours ont été réaménagées. L’histoire de cette belle ville de Florence est intéressante et fascinante.
Après cette visite, je goûte enfin cette fameuse gelato dont je rêvais depuis si longtemps. Je l’admire, je la regarder je la déguste, je l’apprécie. Hier, j’étais trop gelée pour en vouloir . Je pense l’avoir mérité aujourd’hui.

A peine fatigués, nous grimpons les 414 marches du Campanile. Nous croisons difficilement ceux qui en descendent. La vue sur le dôme est magnifique et impressionnante. Nous dévalons les mêmes marches non sans mal et visitons l’intérieur de la Cathédrale Santa Maria del Fiore plutôt sobre par rapport à sa façade. La crypte de Santa Reparata située au sous sol raconte les différentes transformations subies par l’édifice au cours des siècles.
Le baptistère situé juste à côté possède un dôme somptueusement décoré, mais une partie est en travaux.

16h00- Il est temps d’aller se restaurer. Nous traversons le marché de San Lorenzo où tous les étals proposent des articles en cuir, presque tous identiques.
Mais ce qui nous intéresse, ce sont les restaurants situés au premier étage. Nous déambulons parmi toute cette nourriture , le choix est vaste. J’opte pour une bruschetta accompagnée d’une chope de bière.
18h00- C’est l’heure de notre réservation au Dôme de la Cathédrale et nous re-grimpons cette fois-ci 463 marches. Du haut des 92 mètres, la plate forme offre une vue nocturne et panoramique sur la vieille ville.
A propos, à part pendant le marathon, le temps est resté sec et ensoleillé.
J4- Mardi 28 novembre 2017 – Florence
C’est notre dernier jour à Florence. Mais la journée n’est pas finie. Le petit-déjeuner buffet est bien fourni. Je savoure avec délectation du Lambrusco accompagné d’un bon fromage.

Direction La Galerie de l’Académie où trône le fameux « David » de Michelange. Dès l’ouverture du musée, tous les touristes se ruent pour admirer cette œuvre qui phagocyte toute l’attention des visiteurs. La salle des plâtres est tout aussi intéressante avec une vidéo expliquant comment à partir d’un moule, l’artiste sculpte du marbre. Néanmoins, je ne saurai le ré-expliquer car je n’ai pas bien compris. L’aile du bâtiment qui abrite le musée de la musique est désertée. Pourtant, il abrite de nombreux violons Stradivarius.
Ensuite, nous poursuivons avec le Museo dell’Opera du Dôme qui héberge les Portes originales Nord et Est qui ornent le Baptistère Saint Jean.
Il est grand temps de rentrer à notre hôtel, retrouver le groupe pour le chemin vers l’aéroport. Mais même si je n’ai pas très faim, je ne peux pas quitter Florence sans avoir goûter à un de ces fameux sandwich.
All’Antico Vinaio est réputé pour son originalité. Le choix est difficile mais ma préférence va au Boss : jambon de Toscane, Fromage Peccorino frais avec une crème de truffe. Un vrai délice !
Dans le car qui nous ramène vers l’aéroport Amerigo Vespucci, nous sommes tous silencieux, la tête… et les jambes encore remplis de souvenirs.
Après quelques achats de dernière minute dans le duty shop, nous embarquons.
Ciao, Ciao bellissima Florence!