
19th édition des Foulées de Bussy – Marne la Vallée
Je ne pouvais rater cette édition, la huitième pour moi et mon 20ème 10K. Bien que je n’aime pas refaire les même courses. Ici, je suis chez moi.
Entrainement: Je n’ai prévu aucun entrainement spécifique pour cette course, je l’ai juste intégrée dans mon plan marathon.
Deux jours avant, je ressens des nausées, des douleurs abdominales. Je me demande bien pourquoi.
Objectif: Entre 50 et 52 minutes pour ne pas perdre la face
Samedi 16 Mai 2015 à 17h00

Ce n’est mon horaire préféré pour courir mais il faut bien s’adapter.
Mon programme du jour prévu est une sortie longue de deux heures. Donc, je décide de courir 45 minutes tranquillement avant la compétition, ce qui me fera outre un long échauffement mais aussi une partie de ma sortie longue.
Le temps est instable avec une alternance de nuage, de crachin et soleil. Mais je ne m’en fais pas. Je suis parée pour chaque éventualité.

Je rejoins la ligne de départ quinze minutes avant, les coureurs commencent à s’amasser derrière l’arche. Je repère le meneur des moins de 50 minutes avec un fanion orange. Je ne le lâcherai plus des yeux.
Pourtant, trois minutes avant le coup de sifflet, tous les meneurs décident de prendre une photo d’ensemble, il s’éloigne de quelques mètres en avant. Tant pis, je me dis que c’est le destin et que je courrais seule.

Top départ, c’est la bousculade comme d’habitude et je vois une coureuse s’écrouler par terre, les autres essaient tant bien que mal de l’éviter. Mais je me concentre sur mon meneur qui commence à s’éloigner sérieusement.
Je décide d’allonger ma foulée et d’essayer de le rejoindre. C’est chose faite au bout d’une dizaine de mètre. Son rythme semble régulier, je joue des coudes avec d’autres pour rester proche de lui et ne pas me laisser distancer trop rapidement. Aux kilomètres 3, 5, 8 et à l’arrivée, je sais que mon mari est là pour les photos et m’encourager. Exceptionnellement, mes parents sont présent sur le parcours et je les verrai deux fois: je ne veux pas les décevoir alors je mets toutes mes forces dans cette course.

J’entends aussi de nombreux encouragements de mes patients mais je ne les reconnais pas tous, tellement ma concentration est forte, j’espère qu’ils ne m’en voudront pas si je n’ai pas tourné la tête de leur côté. Cela fait vraiment plaisir d’être applaudie que l’on donne le meilleur de soi-même…avec le sourire si possible.
Après le premier tour, néanmmoins, je me laisse distancer par le lièvre. Il se retourne de temps en temps pour voir si le groupe le suit, mais l’essaim s’éclaicit. En serrant un peu les dents, j’arrive à revenir à sa hauteur, il me dit alors de me décrisper et je m’aperçois que mes poings sont très fermés. J’essaie de respirer profondément.

Au kilomètre huit, je me dis que c’est fini, que je n’arriverai plus à passer sous les 50 minutes, le lièvre se situe à plus de dix mètres devant moi. On annonce moins de trois cent mètres avant l’arrivée, je me ressaisis, j’accélère mon allure. Au moins finir dans la tonicité.
Dernier virage, je distingue au loin le chrono qui indique 49 minutes 39 secondes. Mon oeil reste fixé sur l’écron, j’inspire un grand coup et …J’accèlère. C’est trop bête d’échouer si près de l’objectif ( qui ‘en était pas un au départ mais qui’l’est devenu au cours de la course)

Je suis arrivée. Je souris aux anges.
C’est parfois cela un moment de bonheur…
Résultat Garmin:Dist tot=10,05km Temps tot=00:49:52 Allure moy=4:58/km Vit.moy=12.1/h Vit.max=15,3km/h FC moy=179 FC max=185
Résultat: 00:49:53 soit 12km/h – 326ème/524 participants – 37è/128femmes et 6è/22V2F
Course suivante prévue: Marathon du Mont Saint Michel.