J1- Vendredi 12 janvier 2018 – Paris 13h10

Donc, nous revoilà répartis mon mari et moi, les valises sous les bras ( mais aujourd’hui sous les yeux, mais je vous raconterai plus tard) pour Roissy CDG.
L’agence Phoenix Voyage qui travaille avec SPDO nous a choisi la compagnie Viet Nam Airlines qui propose une promotion sur la classe Eco Premium, celle entre l’Economy et la Business. Nous acceptons car les vols vont durer plus de 12 heures et nous voulons .
Pour la première fois depuis que nous voyageons, nous bénéficions des services Sky Priority. Alors là , je vous vois sourire, non, nous n’avons pas gagné au Loto et empruntons la classe Business mais plutôt la Premium qui est un bon compromis surtout pour le budget. Mon mari a insisté pour avoir un peu plus de confort, sinon, il ne partait pas.

J’ai accepté.
Mais je dois avouer ne pas regretter car c’est bien un début de confort: pas de file d’attente, accueil par plusieurs hôtesses, écran et siège plus larges, plus inclinés, service à bord un peu plus attentionné.
Mais malgré toutes ces précautions, je n’ai fermé l’œil qu’à peine une heure. Et je n’arrive pas à me résoudre à prendre des somnifères.
Ainsi, j’ai vu défiler trois films, deux documentaires en vietnamien sous titrés en anglais. Les repas sont bons, mais l’en-cas (sandwich) n’est pas fameux.
J2- Samedi 13 janvier 2018 – Hanoï 5h35

Nous atterrissons à Hanoï à 6h du matin, un guide vietnamien vient nous accueillir à l’aéroport puis le car nous amène au centre ville vers notre hôtel mais les chambres ne sont pas prêtes avant midi.
Nous laissons nos bagages à la réception et partons chacun de notre côté à la conquête de Hanoï.
Nous errons dans les vieux quartiers de la ville en traînant chacun un gros sac contenant nos appareils photos.

Même un samedi matin, les rues sont encombrées, bruyantes, et oh extrêmement sonores, les trottoirs empruntés par les scooters et la chaussée par les piétons. Tout le monde se faufile partout, les passages piétons et les feux tricolores ne servent à rien. Celui qui passe est celui qui ose et qui s’impose. Le tout dans un vacarme assourdissant mais paradoxalement dans une harmonie orchestrale. Néanmoins s’équiper d’un masque anti-gaz n’est pas un superflu tant l’air est saturé en particules bizarres.

Quand vers midi, nous intégrons enfin notre chambre, nous n’avons même plus faim. Je laisse mon mari se reposer tandis que je chausse mes runnings pour m’entraîner sur le bitume vietnamien.
Je réussis à courir autour du lac dont les rues qui l’entourent le week-end sont piétonnières. Après cinq tours et une heure après, je retourne enfin au bercail.
Une bonne douche pour me débarrasser de la poussière et autre odeur puis nous voilà repartis avec notre guide pour une visite de la ville.
Hanoï, capitale du Viêt Nam, abrite 8 millions d’habitants et 4 millions de mobylettes!
Nous visitons le Temple de la littérature qui est aussi la première université du Viêt Nam, nous admirons, sans y pénétrer, le mausolée du vénérable Ho Chi Minh, libérateur de pays, embaumė et protégé 24/24 par deux soldats vêtus en blanc. Puis la pagode au pilier unique érigé par un roi et qui représente la fleur de lotus. L’histoire est un peu plus longue mais je la résumera ainsi.

S’en suit une balade épique mais somme toute assez reposante: en cyclopousse. La nuit tombe rapidement sur la ville qui ne dort pas encore et je commence à m’habituer peu à peu au ballet incessant des voitures, des scooters , de quelques rares vélos et des piétons. Bien calée au fond de mon siège plastifié, j’assiste au spectacle de cette ville grouillante de vie.
Malgré le brouhaha, le calme s’installe en moi, je me sens vietnamienne, je suis citoyenne du monde.

Le dernier repas étant le petit déjeuner de l’avion à 4h du matin heure locale, il était logique et même nécessaire de nous restaurer à 19h! Le guide nous emmène dans « Indochine », un restaurant où monsieur Chirac a dîné! Excusez moi pour le peu. Le repas consiste en une dégustation de plusieurs mets délicieux. Puis-je avouer que je n’étais pas encore rassasiée à la fin du repas?
Nous tombons de sommeil à 21h30.
Il est 3h du matin et me voici en train de rédiger un compte rendu.
PS: le décalage horaire est de +6h avec la France
Nuit à Hanoi. au Church Boutique Hotel Hang Gai situé dans le vieux quartier.
J3 Dimanche 14 janvier 2018 – Hanoï (vieux quartier)

Ce matin, les cernes sont persistantes. Six heures de sommeil par jour depuis assez longtemps ne sont pas suffisantes.
La journée est chargée. Après un bon petit déjeuner, notre guide nous amène à Hoa Lua, une des anciennes capitales du Viêt Nam située à 90 kilomètres au sud de Hanoï. Ce trajet d’environ deux heures en car me permet de m’assoupir un moment.
L’endroit est imposant, il abrite les temples érigés par chacune des trois dynasties royales qui se sont succédées entre 968 et 1010.

Tandis que notre guide nous racontait l’histoire de ce lieu très important pour tous les vietnamiens, mon esprit s’évadait. Nous, touristes, n’étions là que pour la beauté architecturale, je ne pouvais m’empêcher de comparer les édifices à ceux que nous avions déjà vu dans d’autres pays d’Asie comme au Japon ou en Corée de Sud, autrement mieux conservés et plus impressionnants.
Mais cela n’enlève rien au charme de ces bâtisses qui reflètent la grandeur et l’histoire de ce pays malmené par divers envahisseurs.

La monnaie vietnamienne est le Dong ou VND. 100000 DNG valent environ 3.67 euros. Les vietnamiens jonglent habilement et aisément avec les trois monnaies. Ils prennent les dollars et les euros et rendent la monnaie en Dongs. Ce qui suppose une grande facilité à la conversion. En arrondissant à leur faveur bien sûr. C’est le jeu.
Notre guide et d’autres m’ont demandé si j’étais également vietnamienne. Je m’attends plus à cette question quand nous nous rendrons au Cambodge.
Au déjeuner, notre guide nous emmène manger un repas plus simple que celui d’hier soir mais tout aussi bon.
A table , les coureurs et coureuses ne parlent que … de course. Comment les accompagnants non coureurs arrivent ils à supporter cette obsession envahissante?
Baie d’Halong terrestre

Il est temps de se dégourdir les jambes. Nous enfourchons des vélos pour une petite balade de 3 kilomètres au pied des falaises de calcaire sur des chemins caillouteux.
Nous arrivons à la pagode de Bich Dong creusée dans une grotte et qui comprend trois niveaux.
Depuis notre passage à Salt Lake City puis les attentats perpétrés soit disant au nom de la religion, je m’interroge sur l’importance et l’intérêt de la foi. Et également sur la mienne. La religion est-elle une philosophie, la science est elle si exacte? Suis je croyante moi même ? Et qui croire ? Pourquoi ?
Tandis que je m’extasie devant une gravure du bâtiment, des bouddhistes allument un cierge et s’inclinent devant une statue. Sur un autel sont disposés des offrandes composés de biscuits , de bananes destinés aux moines qui entretiennent le temple je suppose.

Le contraste entre les photographes qui ne voient souvent que l’aspect esthétique de l’ensemble et ceux qui s’inclinent respectueusement est saisissant. Pendant un instant, mais un seul, je suspends mon tir. Je me dis, pour ma bonne conscience, qu’à Notre-Dame, ces même personnes seraient ravis de faire des clichés. Et je mitraille à nouveau.
Nous reprenons nos vélos en essayant de ne pas avaler trop de poussière.

Après la visite, départ pour Thung Nang et embarquement à bord d’un sampan pour une balade de 90 minutes à travers des paysages de falaises et de rizières.
C’est paisible, loin, bien loin du tumulte de la grande ville, avec une circulation intense même un dimanche, et son flot dense de scooters.
Le bateau avance tranquillement, le clapotis des rames sur l’eau nous berce. La montagne nous cerne et semble nous protéger. Nous traversons deux belles grottes naturelles tout en faisant attention à ne pas nous cogner la tête quand le plafond est trop bas.
La balade est sympathique.
Retour à l’embarcadère.

Nous rentrons à notre nouvel hôtel, le Minh Binh Legend, un quatre étoiles surgit d’on ne sait où dans la campagne. Nous découvrons une magnifique et spacieuse chambre avec le plus grand lit que nous ayons vu depuis que nous voyageons. Cinq personnes pourraient y tenir confortablement. Nous n’avons pas faim mais un cocktail et un moktail pour mon mari pris au bar vide de l’hôtel (au dernier étage) achèveront agréablement une journée bien remplie.
20h30. Extinction des feux. Mes paupières ne me répondent plus.
Dîner libre mais comme nous n’avons plus faim, nous nous couchons directement.
Nuit à Hoa Lu.
J4 – Lundi 15 janvier 2018 – Baie d’Halong
Après un bon petit déjeuner très copieux, nous repartons dans le car pour un trajet de 200 km en 4h00. Le trafic routier est dense avec la présence de nombreux camions. Le chauffeur habile parvient à zigzaguer entre les véhicules.

Quinze minutes avant notre point de chute, escale courtoise mais non désintéressée à Legend Pearl, un producteur d’huîtres perlières. Après des explications sur la culture des perles, nous découvrons les bijoux qu’ils fabriquent: bagues, boucles d’oreilles, colliers de perles noires, jaunes et blanches toutes aussi belles les unes que les autres.
Mais nous ne cédons pas à la tentation. Nous arrivons à repartir les mains vides.

Nous arrivons enfin dans la majestueuse Baie d’Halong, classée par l’UNESCO au patrimoine mondial de l’Humanité, au port d’embarquement où notre jonque nous attend pour une croisière mémorable dans la Baie.
Après un thé de bienvenue, nous intégrons notre cabine plutôt confortable et bien aménagée. Les portes fenêtre offrent une vue magnifique sur la baie et ses îles.

A peine avoir déposé nos bagages, nous sommes invités sur le pont intermédiaire pour le déjeuner. Celui ci est composé de plusieurs plats tout aussi délicieux les uns que les autres.
Dans l’après-midi, navigation à travers les nombreux îlots et formations rocheuses recouvertes de végétation dans les eaux couleur de jade du Golfe du Tonkin.
A trois heures, nous prenons place sur une petite embarcation pour une balade dans un petit lac passant sous une grotte. Des singes y batifolent en toute liberté. Manh, notre guide vietnamien nous avouera que ce sont en réalité des singes importés.

Nous reprenons notre barque pour accoster sur une île dont le point de vue situé au bout de ses 400 marches offre une vue panoramique à 360 ° sur les alentours. Évidemment, nous ne sommes pas les seuls à vouloir faire LA photo. Il faut donc patienter et attendre son tour afin de trouver l’angle idéal pour son cliché.
De retour sur notre bateau, nous savourons sur le pont supérieur un cocktail tout en admirant l’horizon et l’arrivée du crépuscule. Seul le clapotis des vagues nous rappelle que nous voguons.
Ensuite, nous sommes invités à un cours de cuisine vietnamienne, ce soir c’est le pliage de nem. Cela met de l’animation et me permet par la même occasion de discuter un peu (en anglais) avec un danois intégré par hasard dans notre groupe de français.

Il est déjà l’heure de dîner. Franchement, je n’ai plus très faim mais je mange quand même avec plaisir les mets que l’on me sert.
Notre guide nous informe du programme de demain qui semble très chargé. Allons nous revenir de vacances encore plus fatigués?
Il est tard, nous n’avons plus envie de discuter. Nous sommes les premiers à sortir de table.
Bonne nuit.
Nuit à bord de la jonque.
J5 – Mardi 16 janvier 2018 – De la baie d’Halong (Viet Nam ) à Siem Riep ( Cambodge)
Pour une fois que j’ai un bon sommeil. Couchée à 21h00 et réveil à…6h00.

Mon alarme de téléphone me réveille en sursaut. Misère ! Pour une fois! Je l’avais préparée pour pouvoir découvrir la séance de sport comprise dans le séjour et j’aime
Mais j’ai envie de participer à la séance de Taï Chi qui se déroule sur le pont supérieur du bateau .
Nous sommes environ une dizaine de courageux à nous lever tôt.
Sur une musique relaxante, l’animateur déroule lentement son corps et nous invite à suivre ses mouvements. J’essaie de me relaxer tout en respirant profondément. Je suis tous les enchaînements sauf l’équilibre que je doit sûrement travailler un peu plus et plus tard. Pendant 45 minutes, tandis que le jour se lève, mon corps engourdi par les tensions du travail se dénoue peu à peu. La séance se termine au lever du jour et le bateau avance vers la Grotte de la surprise.

Mais auparavant , à 7h00 pétantes, un membre de l’équipage nous le rappelle en toquant à chaque porte de cabine pour nous prévenir que nous avons un petit déjeuner à prendre.
Après le petit-déjeuner, la jonque reprend sa course.
A 7h30, nous empruntons à nouveau une petite barque qui nous amène au pied de la Grotte. Nous grimpons quelques marches au bout desquelles nous pénétrons dans une première salle où stalagmites et stalagmites ne se rencontrent pas. La deuxième salle est un peu plus grande. Notre guide y reconnaît une tortue ou un éléphant dans les formations calcaires. Comme dans les nuages, l’imagination n’a pas de limite.

Nous longeons un couloir étroit pour aboutir enfin dans une grande salle, très belle où le plafond ressemble à des dunes, et les stalagmites à des temples.
La température y est très agréable, l’éclairage tamisé et le sol bien dallé. Mais nous avons à peine le temps d’admirer cet ouvrage naturel ( ou presque) que notre guide nous dirige vers la sortie. J’entends au loin derrière nous un autre groupe s’approcher.
Retour vers le bateau. Derniers préparatifs avant de débarquer.

9h30. Nous devons libérer la cabine et laisser nos valises devant la porte afin que qu’une équipe puisse les récupérer et les mettre à quai.
10h15. Brunch. Je n’ai pas trop faim depuis notre dernier repas mais je ne sais pas quand aura lieu le prochain.
Tandis que nous déjeunons, le bateau vogue vers sa destination finale: l’embarcadère où l’attendent d’autres aventuriers.
Nous quittons le bateau sous le regard de l’équipage aligné pour nous dire au revoir.
Dans le car qui nous amène vers l’aéroport de Hanoï situé à 200km donc 4h, le guide continue de nous parler de l’histoire ancienne et présente de son pays, de ses blessures mais aussi de sa volonté de se développer. Je ne peux pas comparer Hanoï à Tokyo ou Séoul mais c’est une ville pleine de vie, mais de bruit aussi.

Certains endroits me font penser à mon pays, où la très grande misère côtoie la bourgeoisie (dont je fais partie) mais qui ne se rencontrent très peu ou s’ignore. L’utopie serait de croire à l’égalité totale, mais un équilibre est possible.
Stop pipi à mi chemin. Le car s’arrête devant un grand magasin. Ohhh! Les cartes bleues vont chauffer. En effet, nous allons liquider nos derniers Dongs et poursuivre l’épuisement de nos dollars. En effet, je craque pour un chemisier en soie et une assiette en bambou laquée. Bien sûr, nous avons sûrement payé un peu plus cher qu’en ville mais ce n’est pas grave. Ce sont les vacances et nous ne nous prenons pas la tête.
Nous reprenons notre route vers l’aéroport, les rizières succèdent aux rizières et les villes traversées sont toutes défigurées par des fils électriques aériens.
La plus grande entreprise du Vietnam est Samsung qui emploie 6000 personnes et y fabrique 30% de ses appareils.

Aéroport No Bai de Hanoï. Il est temps de quitter notre guide. Le vol jusqu’à Siem Reap est de 1h45 et une collation tout à fait correcte est servie à bord. D’une, le temps passe plus vite et de deux, cela nous évite de sortir chercher un restaurant dehors ce soir. D’autant que l’avion a un retard de 30 minutes.
Heureusement, notre chambre est grande avec un grand lit.
Demain, nous devons nous lever tôt pour commencer la visite des temples.
Bonne nuit à tous
Nuit à Angkor Paradise Hotel – Siem Reap
J6- Mercredi 17 janvier 2018 – Siem Reap – Cambodge

Premier jour au Cambodge. Nous prenons notre petit déjeuner dans une grande salle remplie de français. C’est le QG de l’organisation des courses de vendredi et samedi.
Le buffet est bien fourni, je me délecte d’une soupe de riz accompagnée d’herbes et de poisson frit. Leur omelette de légumes a beaucoup de goût. Je me sers évidemment des gâteaux et des fruits frais accompagnés d’un vrai jus de mangue.

Notre emploi du temps est bien chargé voire minuté. Quand nous descendons dans le hall à 8h00 pour le rendez vous, tout le monde est déjà installé dans les bus. Pourtant, nous sommes, en général, plutôt ponctuels.
La récupération du pass de trois jours pour le site nous prend environ une heure puisqu’il faut que chacun de nous, et nous sommes 33, se fasse prendre en photo , comme à Disney, pour ceux qui connaissent.

Direction Angkor Thom, oeuvre architecturale comprenant en son centre le célèbre Bayon dont les tours (37 restantes sur 54) ont des visages sculptés sur les quatre faces.
Puis exploration de Baphuon, une pyramide à cinq gradins. Le guide nous explique les différents bas relief, les remaniements subits au cours des siècles ainsi que influences hindouistes puis bouddhistes du monument. Sothy, notre guide, est très érudit et surtout plein d’humour. Il nous parle de son pays mais aussi de son expérience personnelle de la vie notamment amoureuse.

Il fait chaud, environ 32°, les lieux sont envahis par des hordes de touristes armés d’appareil photo et de perche à selfie cherchant à tout prix à immobiliser le moment présent. Bon, OK j’avoue, j’adore aussi prendre des photos. J’ai peur d’oublier, plus tard, et je sais qu’en pointant mon œil dans le viseur, je mets un filtre entre la réalité et moi.
Au déjeuner, nous avons droit à un menu très bon et léger.
Avant de repartir pour notre dernier temple de la journée.
« Angkor Wat, le temple le plus fameux des temples-montagne, le plus majestueux du site d’Angkor, dont les tours sont l’emblème du Cambodge. Angkor Wat est un temple hindouiste dédié au dieu Vishnu, dieu suprême de l’hindouisme, dont la construction fut commencée au début du douzième siècle (juste avant celle de Notre dame de Paris) pendant le règne du roi Suryavarman II. Le temple est considéré comme un chef d’oeuvre de l’art et de l’architecture khmer. » Wikipédia .

Que dire de plus? C’est grandiose. J’apprécie autant l’architecture générale que les détails de chaque bas relief. On ne peut qu’admirer le travail colossal accompli.
Nous avons droit à une petite pause de deux heures avant la prochaine sortie du soir prévue.
Nous essayons de sortir de l’hôtel à pied mais rapidement , nous nous rendons compte que la ville est bien plus grande que nous le pensions. Nous faisons quand même quelques courses au Angkor Market avant de repartir avec un tuk-tuk pour le retour à l’hôtel.

19h20. Destination Phare Circus, un surprenant spectacle de cirque alliant créativité, énergie et originalité, le tout emprunt de culture khmère servi par un groupe de jeunes cambodgiens tellement débordants de vitalité, d’enthousiasme et d’énergie qu’ils en ont transmis au public venus très nombreux.
Soixante quinze minutes de sourire, de rire, de suspense et d’émotion. A la fin du spectacle, j’ai fait ma groupie et j’ai demandé à faire des photos avec des membres du groupe.
Nuit à Siem Reap.
J7 – Jeudi 18 janvier 2018 – Angkor

Après un bon petit déjeuner un peu plus consistant et riche en glucides lents car le marathon approche à grands pas, nous reprenons le car.

Direction Kbal Spean, la rivière aux mille lingams (le lingam ou linga est une pierre dressée, fréquemment d’apparence phallique, représentation classique de Shiva) située à environ 50 km au Nord de Siem Reap.

Pour apercevoir ces fameuses pierres sculptées sur des roches au milieu de la rivière, nous marchons pendant 1h50 à travers la jungle. La rivière dont le lit rocheux est gravé d’Apsaras (Dans le Sanātana Dharma, c’est-à-dire l’hindouisme, les Apsaras sont des nymphes célestes d’une grande beauté, nées selon les légendes ou de la fantaisie du dieu Brahma ou du Rishi Daksha ou de Kashyapa) et d’innombrables symboles du dieu Shiva. Dans la croyance populaire, les lingams apportaient la fertilité aux eaux qui partaient ensuite irriguer les rizières en contrebas.

La balade est tranquille et très rafraîchissante. Température extérieure 25°. Notre guide Sothy est très bavard et nous conte les légendes des dieux hindous. Il est très difficile de suivre les histoires de Shiva, Vishnou et Brama quand on ne sait rien de la religion. A vrai dire, nous l’écoutons parler mais la plupart d’entre nous a du mal à suivre .
Et au bout de 2h, nous avons faim.
La découverte continue au célèbre temple de Banteay Srei surnommé la « Citadelle des femmes ». Ce petit temple de grès rose daté de la fin du Xème siècle est considéré comme un joyau de l’art classique khmer en raison du raffinement et de la beauté de ses sculptures.
C’est un petit temple de grès rose comportant comme les autres temples, de nombreuses gravures sur tous les murs et les linteaux. Ceux ci, très nombreux, portent des sculptures tirées de la mythologie indienne avec de nombreuses représentations de Vishnu, Indra et autres scènes du Mahabharata et du Ramayana.
Il est temps de nous restaurer enfin. Les guides nous amènent dans un petit restaurant bien caché, très charmant avec un très bon repas . A table, nous parlons un peu de tout mais surtout de marathon. Nous sommes tous des passionnés et chacun a toujours une anecdote à raconter.

Après ce repas simple mais goûteux, nous repartons pour un nouveau temple, celui de Banteay Samre. Ce temple est l’un des ensembles les plus complets à Angkor en raison de la restauration via la méthode de l’anastylose ( pour l’explication, je vous invite à rechercher l’info vous même).
Néanmoins, après quelques jours à Siem Reap où nous avons visité un bon nombre de monuments, nous commençons à saturer un peu. Les pierres ressemblent à d’autres pierres et nous n’arrivons plus à nous concentrer sur les explications pourtant fort instructives de notre guide cambodgien.
Dans le car, nous ne voulons pas quitter le Cambodge sans voir un peu de folklore et nous nous décidons de partir avec certains membres du groupe voir un dîner-spectacle de danseuses khmères.

A 18h40 précises, comme nous a dit Sothy, un tuk tuk nous attend devant l’hôtel pour nous emmener au Crystal Angkor voir un aperçu des danses traditionnelles khmères.
Tandis que les plats nous sont servis, nous assistons et découvrons cinq types de danse khmère.
Les danseurs sont gracieux et souriants et la musique est envoûtante. Le spectacle nous permet de compléter notre vision de la culture khmère qui est très riche. Même mon mari a été charmé, lui d’habitude si réticent.
Bref, encore une journée bien chargée.
Demain est un autre jour.
Bonne nuit!
PS: il est 21h50 et nous reprenons le car demain à 7h30 pour notre dernière visite des temples d’Angkor.
Nuit à Siem Reap.
J8- Vendredi 19 janvier 2018 – Angkor

Comme d’habitude , nous prenons notre petit déjeuner dans la grande salle du restaurant. La nuit sans air conditionné réveille les moustiques tapis dans les coins mais avec le climatiseur allumé, le bruit gêne aussi.
Je privilégie en prévision du marathon de demain comme glucides lents du riz et des pâtes. Je n’y pense pas trop la seule difficulté sera la température prévue à 24° au départ et 34° à l’arrivée!!! Un grand écart avec celle du marathon de Florence fin novembre à 1° où en tee shirt j’ai attrapé une extinction de voix et une urticaire au froid🤤.

Première visite du jour, découverte du fascinant temple de Ta Phrom, sans doute l’un des monuments les plus célèbres avec Angkor Wat et le Bayon. Livrées à la jungle, ses ruines sont aujourd’hui envahies par des racines de fromagers aux allures de serpents géants.
Ta Prohm, temple immensément connu pour avoir été dans une scène des films Tomb Raider et Les Deux frères de Jean-Jacques Hanaud. L’histoire rattrapée par la loi de la nature. Les racines des arbres fromagers englobent amoureusement les pierres jaunies et polies par le temps.
Encore une fois, la foule parfois indisciplinée envahit également les lieux quitte à elle-même les dénaturer et les dégrader par sa seule présence.

Nous enchaînons la visite des temples jumeaux de Thommanon dédié à Vishnou et Chau Say Tevoda, du temple-montagne inachevé de Ta Keo, puis du bassin d’eau sacrée du Srah Srang et du monastère de Bantey Kdei ou citadelle des cellules monastiques avant de partir pour un excellent déjeuner au restaurant Indochine.
Ensuite, nous avons quartier libre. Je récupère mon dossard auprès de l’organisation dont le siège est situé dans l’hôtel où nous logeons. J’ai le numéro 400.
En prévision de la course de demain, nous achetons des noddles chinoises sur lesquelles il faut verser de l’eau bouillante pour faire cuire. J’ai choisi cette option parce que comme nous devons nous coucher tôt ce soir, puisque le petit déjeuner est ouvert à 3h00, nous mangeons tranquillement dans notre chambre. Et ce simple souper me convient très bien.
Nous sommes au lit vers 19h car le réveil sonnera demain à 2h45.
J9 – Samedi 20 janvier 2018 – jour du Marathon

Heureusement que nous nous sommes endormis rapidement hier soir à 19h car à part quelques réveils nocturnes pour vérifier l’alarme, la nuit a été bonne.
Récit du Marathon Trail des Temples d’angkor ici…
Une bonne douche bien chaude et une mini sieste plus tard, direction Old Market pour le shopping. Le nombre de boutiques est impressionnant. D’un côté, les vêtements et les produits alimentaires, de l’autre, une succession de bar et de restaurants.
Notre journée a été bien remplie, nous retrouvons avec plaisir notre grande chambre.
J10 – Dimanche 21 janvier 2018 – Kompong Khleang

Toujours après un réveil matinal et toujours après un copieux petit déjeuner, nous montons dans un mini bus à la découverte de Tonlé Sap, le plus grand lac d’Asie du Sud Est. Sa particularité est qu’elle augmente de 6 fois de volume en passant de la saison sèche (novembre à mai) à la saison humide (mai à novembre).
Notre groupe est composé de 4 couples. Notre chauffeur vient nous chercher en mini van climatisé à notre hôtel à 8h pétantes. A noter la ponctualité exemplaire des professionnels du tourisme aussi bien au Viêt Nam qu’au Cambodge. C’est vraiment très appréciable.

Pendant 90 minutes, nous traversons des villages des rizières avant d’arriver au moins connu et moins touristique mais assez proche de Siem Reap : Kompong Khleang.
C’est un village paisible de pêcheurs dont l’activité est rythmée par cet immense lac.
La route devient depuis de plus en plus étroite et celle-ci devient une digue le long desquelles les habitations se greffent.
Les maisons sur pilotis sont souvent perchées à 10 mètres de hauteur, elles sont en bois, des murs en tolles et des escaliers abruptes pour y accéder. Certaines possèdent un panneau solaire ou une antenne parabolique mais la plupart sont très modeste. L’école elle- même est visible du bateau.

L’ambiance est paisible mais parfois zébrée par le bruit pétaradant des canaux à moteur. Des femmes lavent leur linge dans l’eau un peu jaunie par le limon, des enfants jouent sur les berges. Dans les balcons perchés, quelques fleurs et arbustes colorés et plantés dans des pots de peinture vides égayent le paysage.
Puis notre batelier nous amène un peu plus loin vers un village comportant une dizaine de grandes berges flottantes. Les habitants semblent indifférents lors de notre passage mais les enfants souriants nous saluent.
Nous sommes emmenés au milieu du lac où l’horizon est lointain.

Quelques bouteilles de plastique accrochées à des branches de bois semblent indiquer que des filets de pêche y sont suspendus.
Peu à peu, d’autres bateaux nous rejoignent, il est temps de rebrousser chemin.
Arrivés à notre hôtel, nous partons faire des courses au Old Market. Nous nous perdons dans les dédales des échoppes, retrouvant par moment les même vendeurs.
Petite pause repas vers 16h00 au Meng café avec dégustation d’un plat typique cambodgien : Amok au poulet pour moi .
A force d’accumuler les achats, l’acquisition d’une autre valise est indispensable.
Puis cocktail au bar du Night Market pour notre dernière soirée à Siem Reap.
La nuit tombe vers 18h et les rues piétonnes de Pub street s’illumine de ses mille guirlandes.
J11- Lundi 22 janvier 2018
Dernier jour au Cambodge. Notre vol étant tardif, nous profitons d’une grasse matinée et allons petit déjeuner à 8h30 tranquillement.
La plupart des coureurs partent ce jour.

En attendant le check out, nous faisons et refaisons nos valises. Puis après les avoir déposés à la consigne, nous partons pour un dernier tour en ville.
Tuk tuk. Old Market. Tee shirts, souvenirs.
Fatigués par l’errance dans le labyrinthe du marché, nous repérons un salon de massage. Nous nous décidons pour un massage des membres inférieurs pour moi et du haut du corps pour mon mari.
La masseuse débute par mon pied gauche, l’enduit d’huile et le tapote fermement. Elle tire les orteils un par un puis à l ‘aide d’un stylet, appuie fortement sur des zones d’acupuncture probablement. Ensuite elle passe vigoureusement la plante du pied, ce qui procure une légère douleur pas si désagréable que cela. Puis elle remonte le long du mollet et enfin malaxe mon quadriceps encore endolori après la course. Je ne sais pas si cela me relaxe mais que quelqu’ un s’occupe de moi me fait plaisir.
Après que la masseuse se soit occupée de nos deux côtés, nous décidons de poursuivre l’expérience en optant pour le total body.
Me revoici applatie sur le ventre, ma masseuse à moitié allongée sur moi pour me masser le dos, les bras , me tordre les épaules, me faire tourner la tête et me triturer le cuir chevelu.

Au bout d’une heure, nous devons , avec regrets, nous dégager de ces mains expertes et repartir à la chasse aux souvenirs.
Dès que nos sacs à dos sont pleins, nous revenons à l’hôtel récupérer nos bagages.
Comme il nous reste encore 30 minutes avant l’arrivée de notre taxi, nous profitons du Happy hour du bar de l’hôtel: Black Russian puis Blue Lagon soit deux fois vodka. Et je tiens toujours debout! Depuis que mon mari a arrêté de boire, j’ai l’impression qu’il m’a refilé le virus.

Parce que lui a bu deux lime juice.
Curieuse, la serveuse m’a demandé de quel pays je venais. Elle était étonnée de savoir que je n’avais pas d’origine asiatique directe.
Je m’attendais à cette interrogation, je me demandais juste à quel moment quelqu’un oserait me poser la question.
A 16h45 précise, le taxi vient nous chercher.
Premier vol Viêt Nam Airlines de Siam Reap 19h50 – Hanoï 21h40. Airbus A330 .
Escale de deux heures puis second vol de Hanoi 23h30 – Mardi 23 janvier – Paris 6h20. Airbus A350.
J12- Mardi 23 janvier 2018 – Retour
Attente du Vol Viet Nam Airlines VN0019.

Nous sommes 6 du groupe à nous retrouver dans la salle d’embarquement. Nous discutons de tout et de rien , cela fait passer le temps et pour une fois, j’ai apprécié d’être avec des gens sympas, entre autres Calou et sa femme, Jésus, Pierre et Sylvie, Johan et sa femme, Pierrot , Benoit et sa femme, et les autres, sans oublier bien sûr Frank le danois.
Mon mari et moi sommes très sauvages, mais parfois, je peux être un peu plus sociable et je sais sortir de ma carapace pour échanger.
Ce qui est étonnant c’est qu’en les écoutant, je m’aperçois que nous sommes presque tous dans la même tranche d’âge avec des enfants idem. Et que la passion commune qu’est la course à pied nous rassemble et permet d’avoir au moins un sujet de conversation.

Dans l’avion, j’arrive à m’assoupir plus de 4 heures, ce qui est un progrès. Je visionne tout de même deux films. Le plateau repas est correct, il y a deux choix: un plat européen ou un autre vietnamien. Etant très curieuse de nature, j’opte pour la seconde solution, évidemment.
L’atterrissage en douceur nous remet dans la réalité du retour. 9°C à l’extérieur.
Tout a une fin.
J’ai beaucoup apprécié ce voyage, fait de très belles rencontres, même éphémères, je ne les oublierai jamais. Une richesse humaine et culturelle.
Voilà la fin d’une aventure.
La prochaine sera en mai dans des contrées plus proches et dans une ambiance très festive: à Blaye ( vin de Bordeaux ) , hic !