Road trip de 12 jours en Islande

Drapeau IslandaisN’ayant aucune idée des endroits à visiter, nous décidons de faire confiance et de réserver notre autotour dans le sens des aiguilles d’une montre avec une agence “Cercle des Vacances” trouvée par hasard sur internet.

Vols: Réservés sur WOW environ moins chers de 50€/personne par rapport à Icelandair (réservations des sièges + prix des bagages 20 kg par personnes inclus)

Hôtels: réservés par l’agence, exigence de confort moyen avec salle de bains privative et petits-déjeuner inclus. Et au calme si possible, surtout à Reykjavik, la veille du marathon.

Wow AirVoiture: réservée par l’agence avec GPS, kilométrage illimité, assurance GRW. Nous prendrons l’assurance gravier sur place. Récupération à l’aéroport de Kéflavik et restitution à l’agence de Reykjavik.

Conduite: A droite, ceintures avant et arrière obligatoires, Feux obligatoires 24h/24, Limitation de vitesse à 90km/h et 80km/h sur routes gravillonnées, chemins de montagne notées “F” interdits aux non 4×4.

Guide papier: uniquement le Petit Futé

International Photogrpahe Iceland planPlans: le premier classique “IGN 1:750 000 pour les routes et le nom des villes traversées mais surtout l'”International Photographer” qui répertorie sur une carte plastifiée tous les sites photogéniques. Elle nous a été extrêmement utile pour retrouver des endroits un peu reculés.

Bagages: Deux valises moyennes, un bagage à main, une sacoche-photo et un sac à dos pour les randonnées.

Vêtements: Nous avons prévu bonnet, écharpes, pantalon de pluie, veste imperméable avec capuche, parapluie, chaussure de randonnée, gants, maillots de bain/tongues/serviette de bain pour le Blue Lagoon.

Change: Par précaution, nous avons changé préalablement nos € avec Yes-change au taux suivant 1000 ISK = 7,29 € – 1€ = 136 ISK.

J1 – Mercredi 12 Août 2015 – PARIS / KEFLAVIK / HVANNEYRI (Région de Borgarnes) – 120km

Les valises sont bouclées depuis hier soir. J’ai l’estomac noué ce matin et ma pêche (au sens propre) ne passe pas. Je prépare des petits sandwichs que nous mangerons plus tard à l’aéroport.

Les formalités à l’enregistrement sont assez rapides et l’avion n’a que 15 minutes de retard. Le voyage se déroule sans encombre.

Notre Golf

A l’aéroport de Kleflavik, nous réceptionnons notre voiture, une Golf Bluemotion, vers 16h et la fille de l’agence me déconseille de faire la randonnée prévue vers la cascade de Glymur, compte tenu des vents violents de ce jour.
Etant très raisonnables et ne voulant pas gâcher le reste de notre séjour, nous l’écoutons et rentrons sagement vers notre hôtel situé à environ 150 km de l’aéroport.

Arc en cielDès notre sortie de l’aéroport, nous découvrons la réalité islandaise: des bourrasques de vent, des trombes de pluie, difficile de maîtriser la voiture sur cette route circulaire n°1 qui dessert l’île. Et brusquement, les nuages se déchirent un bref moment pour laisser entrevoir un superbe arc en ciel qui semble vouloir nous tenir compagnie pendant plusieurs minutes.
Le paysage est grandiose dès que nous nous éloignons de Reykjavik.

La conduite est tranquille, la vitesse est limitée à 90km voire 80 sur certaines portions non goudronnées, la signalisation est bonne mais le GPS (en français s’il vous plait) nous rassure.
Nous essayons d’atteindre Seltjarmames, un quartier se trouvant à la pointe de la capitale mais le vent est tellement fort que nous renonçons à sortir de la voiture.

Salle d'eau et cuisineÇa commence bien!

Nous renonçons à poursuivre notre exploration plus longtemps et décidons de rejoindre notre premier hôtel en passant par le tunnel.

Notre chambre

Celui-ci est situé dans la région de Borgarnes, aux portes de la presqu’île de Snaefellsness. C’est une résidence universitaire qui se transforme en hôtel une partie de l’été. Notre chambre ou plutôt notre suite est située au premier étage dans le bâtiment principal.

Notre salle à manger

Elle est très spacieuse, calme et comporte un coin cuisine. La vue de notre chambre donne sur les montagnes enneigées et c’est magnifique.

La serrure est bizarre, elle se ferme à l’envers et nous nous enfermons à l’intérieur. Nous appelons par la fenêtre, mais la cour semble vide. J’enjambe alors notre balcon et j’arrive tant bien que mal à atteindre la terrasse la plus proche. Je ne suis pas tombée. Ouf!!

Truite arc en ciel

Nous décidons de dîner sur place. Ils proposent un plat unique de poisson (Truite arc en ciel) + légumes+ 1 pomme de terre, précédé d’un velouté de champignons. C’est cher, environ 1,5 à 2 fois de plus qu’en France, cela nous donne déjà idée du niveau de vie ici.

J’ai attrapé un rhume deux jours auparavant. Nous sommes épuisés et nous couchons tôt.

Nuit à Sol Hotel – Hvanneyri (Région de Borgarnes)

Ce que nous avons raté: Keflavik-Glymur 1h36 – 113,2km

J2 – Jeudi 13 Août 2015 – Péninsule de Snaefellsness

Entrée du village

Il fait jour et beau, j’en profite pour prendre l’air du matin et courir un peu dans les environs. C’est très agréable quand toute la ville dort.

Le petit déjeuner/buffet proposé est simple mais suffisant.

Hvanneyri – Borgarnes 14mn – 14,6km – Nous prenons la route vers la belle presqu’île de Snaefellsnes, dominée par le volcan conique de Snaefell (Zone volcanique géologiquement très riche), après avoir acheté une bouteille d’eau à la station service de Borgarnes.

Volcan Elborg

Nous démarrons par l’ascension du volcan Elborg. Après avoir garé notre voiture à la ferme de Snorrastadir, nous suivons un chemin balisé d’environ trois kilomètres qui nous mène au pied du cratère. Un autre couple nous a précédé et l’homme parle français. Nous ne nous sentons pas du tout isolés. Nous traversons à pied les champs de lave recouverts de mousse avant d’arriver à un cratère géant plutôt impressionnant.

Lors de la montée vers le volcan

La montée est assez abrupte mais la vue imprenable de là-haut en vaut vraiment la peine. C’est une belle balade d’autant que la météo est pour l’instant clémente.

Il faut compter 2 heures de marche environ aller retour à partir de la ferme, l’ascension du cratère en elle même ne dure que 20 minutes, mais le “chemin” est très pentu et souvent glissant.

Eglise de Budir

Puis nous visitons l’église de Budir, croisement des routes 574 et 54, petit édifice en planche noire situé dans un champ de lave mais c’est aussi à ce moment que la pluie décide de nous gâcher la vie. Et le vent n’est pas en reste.
Mais comment font les islandais pour vivre avec un climat pareil si même leur été ressemble à notre hiver? Je commence à frissonner, je me sens vraiment bouillante. J’essaie de résister car il est dommage de rester dans la voiture cloîtrée. Nous poursuivons donc.

Cascade
Kirkjufellfoss

Nous profitons d’une accalmie pour admirer une des plus belles cascades de la région: la Kirkjufellfoss où je teste mes nouvelles connaissances photographiques et où je m’essaie à la pose longue avec filtre ND 1000.
Le temps semble s’être calmé mais j’ai pris un grand coup de froid. Nous nous avançons jusqu’à Skykkisholmur mais je n’ai plus la force de sortir de la voiture. Et il pleut toujours et je grelotte.

Colonnes basaltiques de Gerduberg

Avant de rentrer, nous admirons les colonnes basaltiques de Gerduberg.

Skykkisholmur – Hvanneyri 1h31 – 112,2km – Le chemin du retour est calme, même trop. La route est monotone et je dois parler au conducteur pour qu’il ne s’assoupisse pas lui aussi.

Nous faisons le plein d’essence et quelques courses au supermarché Bonus faire le plein d’eau et de Skyr (sorte de fromage blanc dont les islandais raffolent). Mais je suis tellement claquée que je m’écroule dans le lit après m’être emmitouflée sous une tonne de pull. Je suis malade…

Cela faisait très longtemps que je n’avais pas dormi plus de huit heures d’une seule traite.

Nuit à Sol Hotel – Hvanneyri (Région de Borgarnes)

J3 – Vendredi 14 Août 2015 – En route vers le Nord

Chutes Hraunfossar

Après avoir dormi 12h, je m’éveille encore toute engourdie de sommeil. Nous décidons de faire un détour vers l’Est voir les chutes Hraunfossar et la cascade de Barnafoss dans la région de Husafell. Nous avons failli nous perdre dans des routes interdites aux non 4×4. J’en profite pour tester encore mes prises de vues longues. C’est tellement beau que nous y restons deux heures.

Cascade de Barnafoss

Hvanneyri – Glaumbaer 2h55mn 227,6km – La route vers Glaumbaer est variée avec des paysages et une météo très imprévisible, tantôt soleil tantôt pluie passant de 7 à 16 degrés en dix minutes. Mais nous sommes
à l’abri dans la voiture et nous ne sommes pas pressés. La radio nous assène des vieilles chansons américaines des années 60’s. Nous laissons les autres nous doubler et tentons de ne pas dépasser la vitesse maximale autorisée sur la route principale, soit 90 km/h.

Ferme en tourbe de Glaumbaer

“De Varmahlio, la route 75 mène à l’ancienne ferme en tourbe de Glaumbaer transformée en éco-musée. Glaumbaer est un musée en plein air retraçant la vie des fermiers au dix huitième siècle. Le toit est recouvert de gazon et les murs épais sont en tourbe. La vie était bien dure mais je ne suis pas sûre qu’elle soit plus facile dans ce pays où la température ne dépasse que rarement 20°C.

En arrivant, on ne distingue que des toits d’herbe. En effet, le manque de bois de chauffage et de construction a contraint les islandais des siècles passés à enterrer leurs fermes et rétrécir la taille des fenêtres.

Musée folklorique

En faisant le tour, on découvre 6 façades et l’entrée du musée folklorique. Une visite de l’intérieur vous en dira long sur les conditions de vie des islandais jusqu’au début du XXe siècle. Ça fait froid dans le dos quand on y pense. Les différentes pièces donnent sur un long couloir sombre et humide. Le sol est en terre battue, les murs en tourbe et l’atmosphère sent le renfermé et la moisissure. La taille des lits vous étonnera aussi. Certaines pièces meublées sont plus récentes tandis que les plus anciennes parties datent du 18e siècle. A découvrir …

Eglise
Glaumbaer

La famille du fermier et les domestiques dormaient, mangeaient et travaillaient dans la même pièce de séjour appelée Baðstofa, chacun assis sur son lit qu’ils partageaient souvent à deux. Les femmes dont les travaux de couture et de filage requéraient plus de lumière étaient du côté des fenêtres tandis que les hommes cardaient la laine ou faisaient des cordages. Le soir, ils coinçaient les couvertures avec une planche de lit en bois sculpté amovible. Les objets personnels cachés sous l’oreiller y étaient autant en sécurité que dans un coffre fort grâce au respect et au code de conduite obligatoire pour vivre sans heurts dans une telle promiscuité.”

Chevaux islandais
Sur la route

En chemin, le paysage offre des couleurs magnifiques, passant d’un gris orageux à un bleu foncé avec parfois une touche de blanc. Les montagnes semblent avoir été étêtées et font penser à un mur géant. Hélas, la route ne comporte pas d’aire de repos où l’on peut s’arrêter pour prendre des photos. Nous sommes contraints de le faire en roulant, je ne garantis pas le résultat.

Glaumbaer – Akureyri 1h15mn – 99,3km

Escalier menant vers l'Eglise
Akureyrarkirkja

Nous poursuivons notre parcours vers Akureyri, la capitale du Nord.

Akureyri : La ville possède aussi une grande église, Akureyrarkirkja avec de très beaux orgues, un port actif, de coquettes maisons fleuries et une rue piétonne. Entre l’église et le jardin botanique, sur un rond point, on peut admirer une célèbre sculpture d’Einar Jonsson, “le proscrit”.

Nous n’avons pas visité l’église mais nous avons flâné sur le port, dans la rue centrale à la recherche d’un pull islandais.

Pull islandais: ils sont très jolis et caractéristiques avec une sorte de collerette comme motif.

Diner/buffet à l’hôtel

Nuit à Akureyri Edda Hotel

J4 – Samedi 15 Août 2015 – Poursuite de l’aventure vers le Nord-Est

Akureyri – Godafoss 43mn – 52,2km – Nous quittons Akureyri pour atteindre notre prochain arrêt à Godafoss.

Chute
Godafoss

“Godafoss: “la chute des Dieux” fait partie des cascades à ne pas manquer en Islande. Elle se situe sur la route n°1 entre Akureyri et le lac Myvatn. La plupart des touristes l’admire de la rive gauche mais il est possible de revenir vers la route, traverser le pont et emprunter un sentier qui longe la rive droite pour profiter d’un peu de solitude tout en contemplant la cascade sous un autre angle.

L’origine de son nom remonte à l’an 1000 quand l’Islande se convertit au christianisme. De retour de Thingvellir où l’Althing avait pris la décision d’adopter la foi chrétienne, Thorgeirr Thorkelsson, le “récitateur des lois” de l’époque, passa par ici en regagnant sa ferme et jeta les effigies des dieux païens dans la chute qui s’appelle depuis lors la “chute des dieux”.”

Elle est très puissante et je m’essaie de nouveau avec joie à la pause longue.

Devant la chute
Godafoss

Le parking commence à se remplir doucement de meutes de cars remplis de hordes de touriste. Nous qui étions pendant trois jours dans l’ouest sauvage devons nous réhabituer à la foule. Beaucoup d’asiatiques et de français sont présents. Nous y retrouvons même le couple franco-islandais croisé au cratère d’Elborg. Que le monde est petit.

Cascade de Barnafoss

La cascade de Barnafoss est elle aussi assez fougueuse et dangereuse. Je crains pour les téméraires qui s’aventurent un peu trop près des rives.

Nous quittons avec regret ce lieu magnifique, le soleil semble être de retour et nous alternons entre chaud et froid.

Godafoss – Skutustadir (Région de Myvatn) 34mn – 38,2km

Lac Myvatn

“Réserve naturelle de Mývatn.
Cette région est l’une des régions les plus connues d’Islande, en raison de son activité volcanique et de son avifaune.

Lac Myvatn

Le lac Myvatn situé au nord-est de l’Islande regorge de curiosités géologiques. Avec une superficie de 36,5 km², il est le 4e lac d’Islande.

Tout d’abord, le lac lui-même est un paradis pour les ornithologues avec 115 espèces d’oiseaux et 28 espèces de canards répertoriés dont 13 espèces qui y nichent régulièrement.

Son nom signifie “lac des mouches” et provient des nuées de moucherons qui hantent les rives du lac en été. Ils ne piquent pas mais ont la désagréable habitude de s’infiltrer partout dès qu’on s’immobilise quelques instants. Quand le vent se lève ou qu’il pleut, ils disparaissent, plaqués au sol. Ce sont ces nuées de moucherons qui attirent quantité d’oiseaux et de canards en période de reproduction : grèbe esclavon, plongeur harlequin, cygne chanteur, plongeon imbrin, phalarope, canard siffleur … et le très rare garrot d’Islande qui ne niche qu’ici.

Lac Myvatn

D’autres facteurs justifient l’abondance de cette avifaune. La faible profondeur du lac (en moyenne 2,5m – maximum 4m) laisse pénétrer la lumière jusqu’au fond et, grâce à un bon ensoleillement, une végétation abondante s’y est développée (algues, plancton et plantes aquatiques) fournissant profusion de nourriture aux poissons et aux oiseaux.
Aux abords du lac Myvatn coule la rivière Laxa très riche en truites et saumons. On y pêche les plus gros saumons d’Islande mais le permis de pêche est si cher qu’il est réservé aux milliardaires.”

Notre chambre

Direction notre hôtel à Myvatn. En attendant que notre chambre soit prête, nous partons à la conquête du lac. Directement situés au bord du lac Myvatn, quelques sites méritent une visite particulière.

Hofdi est un site intéressant au bord du lac. Sur ce promontoire, on découvre un petit bois, une faune abondante cachée dans les herbes et des pitons rocheux couverts de lichens oranges qui émergent du lac à Kalfastrond. Ce sont des colonnes de lave mises à nu par l’érosion. L’accès est toujours gratuit comme la majorité des sites en Islande.
C’est un havre de paix où nous déambulons à travers des allées ombragées mais néanmoins parfois couvertes de petites mouches.

Ensuite, juste en face de l’hôtel, nous découvrons Skútustadir connu pour ses pseudo cratères. Le lac Myvatn a été créé il y a 2300 ans, lorsqu’une coulée de lave a coupé le lit d’une rivière formant ainsi un barrage naturel. La région est devenue marécageuse et lorsqu’une deuxième coulée a atteint les marécages, l’eau au contact de la lave en fusion s’est transformée en vapeur qui, sous la pression, a percé la croûte de lave visqueuse en explosant, un peu comme de la purée sur le feu. Les pseudo-cratères ont la forme de cratères mais n’en sont pas puisqu’il n’y a aucune cheminée de lave en dessous. La balade est agréable.

Dimmuborgir

Au bord du lac, quelques kilomètres plus à l’est,se trouve Dimmuborgir et ses châteaux noirs. Celui-ci est parsemé de formation de lave en colonnes ou labyrinthe de lave. Ces formations sont dues à d’anciennes éruptions sous le lac qui se trouvaient à cet emplacement auparavant. Les châteaux en question sont d’immenses piliers de lave formés par l’érosion d’un ancien lac de lave de 2km de diamètre. L’endroit est assez lugubre et plusieurs circuits de longueurs différentes permettent de se balader parmi de spectaculaires formations de lave noires.

Dimmuborgir et ses châteaux noirs

Les plus imaginatifs reconnaîtront des visages de Trolls dans cet entrevêchement de roches et d’arches. Clou de la balade, Kirkjan (l’église) est une caverne de lave dont la voûte est en d’église gothique. Tapis de mousses, lichens, champignons, bouleaux nains, saules rampants, fleurs et buissons de myrtilles recouvrent le sol.

C’est un circuit pédestre qui comporte un parcours de deux niveaux de difficulté : un pour les touristes pressés de trente minutes et un autre pour les autres. Et effectivement, le calme règne dans ces excroissances étranges venues du fin fond de la terre. C’est beau et effrayant à la fois.

Vue d'en haut
Hverfjall

Le soleil chauffe mais je n’ose pas enlever mon pull car le vent souffle parfois fort.

Un parcours relie ce site au suivant mais n’ayant pas les moyens de revenir en arrière, nous prenons notre voiture pour nous garer au parking de Hverfjall sur un chemin de gravier.

“Hverfjall est un cratère formé par une seule explosion il y a 2500 ans. Le cone gris exempt de végétation fait 250m de haut et 1000m de diamètre. Un sentier de randonnée permet d’y grimper et d’en faire le tour. Au sommet, la vue embrasse un panorama à 360° sur le lac Myvatn, Dimmuborgir et la région du Krafla. Le fond du cratère est tapissé de noms tracés avec des pierres par les touristes. Il est plutôt conseillé d’aborder Hverfjall par le côté opposé à Dimmuborgir car la pente d’accès est plus douce et le sol stable. La descente vers Dimmuborgir se fait alors tout shuss dans la cendre noire qui se dérobe sous les pieds. Gare aux cailloux ! C’est assez casse-gueule.”

“En fait, on peut faire la balade et l’ascension facile de Hverfjall au départ de Grjótagjá, une grotte qui abrite une source chaude. Autrefois, on pouvait se baigner à l’intérieur de la grotte qui est minuscule. Mais le regain d’activité volcanique dans la région a augmenté la température de l’eau au delà du supportable.

Fissure tectonique

A moins que ce soit une rumeur lancée par les islandais pour se réserver la baignade à eux tout seul. Les incrédules seront … ébouillantés ! En grimpant sur les plaques de lave au dessus de la grotte, on découvre qu’une fissure balafre le paysage sur plusieurs kilomètres. Ici aussi on observe la séparation des plaques tectoniques américaine et eurasienne comme à Thingvellir.
Myvatn étant situé sur le rift, l’activité volcanique y est très intense.

Stratovolcan Hverfjall qui offre un panorama impressionnant sur le site. Le sommet est accessible à pied et surplombe le site géothermique près du cratère Viti.”

L’ascension semble impossible tant la pente est raide. 452 mètres de haut à 45° . A noter qu’aucun car de tourisme ne s’y attarde! Nous grimpons lentement (mon asthme reprend), péniblement mais nous y arrivons sains et saufs. La vue du cratère est surréaliste voire lunaire.
Et certains ont osé descendre au centre! Nous n’effectuons qu’un quart de tour car la circonférence est trop importante.

Entrée de la grotte

Sur le chemin, nous nous arrêtons à la grotte de Grjotagjá à l’intérieur de laquelle se trouve un bassin de 8m de long sur 3 m de large environ et n’a rien d’exceptionnelle mais en tout cas, on l’a vu.

Reykjahlid: course au supermarché Bonus et lavage gratuit de voiture (comme dans toutes les stations d’essence). On cherche une pharmacie pour m’acheter de la Ventoline mais comme on ne la trouve pas, je me dis
que ça va aller.

Nous mangeons du pain, des chips, du jambon et des bananes dans notre chambre.

Depuis le début de l’aventure, nous avons roulé 1048 km.

Nuit à Sel Hotel – (Région du Lac Myvatn)

J5 – Dimanche 16 Août 2015 – Sur les traces des volcans

Vue de notre chambre
Levée du soleil sur le Lac Myvatn

La vue de notre chambre donne sur le lac et Skútustadir. Le lever du soleil est juste beau, émouvant.

Après un bon et varié petit-déjeunet/buffet, nous nous dirigeons vers Námafjall tôt le matin avant que les bandes de touristes ne viennent envahir la place. C’est un site dans lequel on peut apercevoir des concentrations de vapeurs sulfurées et des marmites de boues bouillonnantes. Il se dégage de ce site des émanations odorantes de soufre que l’on oublie vite sous la beauté des teintes jaunes et bleues qui colorent Námafjall.

Devant des fumerolles
Namafjall

Cette montagne orange est perfusée de toute part par les vapeurs acides et sulfurées qui décomposent le sol. Il s’effondre et donne naissance à des marmites de boue qui grandissent de plus en plus, secouées de violents bouillonnements dont les bulles éclatent en projetant des éclaboussures brûlantes sur les pourtours.

Par sécurité, nous ne dépassons pas les cordes tendues autour des solfatares. L’activité du sous-sol est impressionnante et on sent la terre vibrer sous les pieds. Le sifflement furieux des fumerolles nous rappelle que le magma est tout proche de la surface. A partir du 13e siècle, les gisements de soufre de Namafjall ont été exploités pour alimenter l’Europe en poudre à canon.

Fumerolles“La route bifurque ensuite en direction du volcan Krafla par la route 863 et traverse le site d’une usine géothermique qui capte la vapeur à très haute température pour produire de l’électricité.
Après l’usine de traitement de la diatomite, la route franchit le col de Namaskard dans un paysage lunaire avant de redescendre vers le site coloré de Hverarönd appelé aussi Hverir. Les panaches de vapeurs et l’odeur de soufre vous accueillent dès l’arrivée.

Ici, la croûte terrestre est extrêmement fine et le magma n’est qu’à 3 km de la surface. Périodiquement, le sol de la région se soulève de quelques centimètres sous les poussées magmatiques. La dernière éruption fissurale date de 1984 et clôture une période d’intense activité volcanique appelée “les feux du Krafla” qui dura de 1975 à 1984. Une fissure s’ouvrit à proximité du Krafla, au pied du Leirhnjukur, et des fontaines de lave jaillirent tout le long de la faille. La lave s’engouffra même dans un puit de forage de l’usine toute proche.

Lac Viti

La région du Krafla offre plusieurs sites à explorer. Viti, au pied du Krafla, est né d’une violente explosion qui inaugura les feux de Myvatn (1724-1729). Le cratère est occupé par un petit lac vert turquoise qui provient de la fonte des neiges. Derrière Viti, on trouve quelques solfatares mais la plus impressionnante est au pied du mont Leirhnjukur. Les couleurs jaunes oranges rouges sont superbes.

C’est aussi au pied de Leirhnjukur que s’étale la coulée noire de 1984. La vapeur d’eau chargée d’anhydride sulfureux et d’acide chlorhydrique fuse encore du champ de lave. Un sentier a été tracé à travers la coulée pour permettre d’observer de près cratères, cône de scorie échancré, laves cordées, plaques lisses, tunnels de lave, évents bordés de lave rouge, fissures fumantes et cristaux de soufre … bref un régal pour les géologues. Là où un néophyte ne verra que de la lave noire, le géologue “déchiffrera” toute l’histoire de la coulée.

Leirhnjukur

Du sommet du cône de scorie, on peut observer la superposition de coulées successives, les plus anciennes brunes, les plus récentes noires. La lave en contournant le mont Leirhnjukur rencontra même un terrain intact couvert de végétation et offre un magnifique contraste vert-noir.”

Pendant plus deux heures, nous l’avons sillonné et découvert des paysages très variés à chaque détour. Nous clôturons notre matinée par la visite du Kalfaströnd, lieu normalement fréquenté par les oiseaux qui, hélas a cette époque tardive de l’année, sont partis en migration vers des contrées plus chaudes.

Nous effectuons quelques achats à Reykjahlid en prévision de notre diner.

Puis, marathon oblige, course de 65mn toute seule autour du lac avec les moutons.

Nous avons roulé 1112 km depuis notre départ.

Nuit à Sel Hotel – (Région du Lac Myvatn)

J6 – Lundi 17 Août 2015 – Direction Djúpivogur

Myvatn – Dettifoss 1h19mn 89,8km

Dettifoss

“Dettifoss, chute la plus puissante d’Europe. Haute de 44 mètres, la chute a un débit moyen de 500 m3/s et s’étale sur 100m de large. Comme Gullfoss, cette chute d’eau est très impressionnante. Située sur la rivière Jökulsá á Fjöllum formée par les eaux du glacier Vatnajökull.”

Nous nous dirigeons vers la plus puissante chute d’Europe par la route 864 qui est maintenant praticable. Nous avons rempli notre réservoir d’essence de peur de tomber en panne en plein désert.
C’est notre énième chute mais chacune est belle et différente.

Dettifoss – Egilsstadir 2h06mn – 159,9km

Etang
Forêt Hallormsstadur

Sur la route d’Egilsstadir à travers les hauts plateaux, nous prenons en charge un auto-stoppeur pendant environ 1 heure. C’est un australien, célibataire, sans enfant, de 54 ans, qui a décidé de quitter son travail très bien payé il y a quelques mois, de vivre de ses rentes et de profiter de la vie en voyageant. Chouette idée, mais impensable pour nous.

A deux pas d’Egilsstaðir s’étend la forêt Hallormsstadur. C’est la plus importante et une des seules de l’île. La plupart ont été détruites par des catastrophes naturelles et une surexploitation.

C’est une toute jeune forêt dont nous parcourons les sentiers balisés avec grand étonnement.

Seydisfjördur: village de pêcheur

Ensuite, à travers une route sinueuse et très vallonnée, nous découvrons les Fjörds de l’Est. Nous y découvrons de splendides paysages de montagnes s’affaissant dans les fjords. Le village de pêcheurs de Seydisfjördur est très tranquille au bord de la mer avec une petite église bleue.

Djupivogur

Pause chips et boisson gazeuse. Détour par la pharmacie pour l’achat d’un baume lèvre car le vent violent me les a bien desséchées.

Egilsstadir – Djupivogur 1h22mn – 84,2km

Nous atteignons ensuite notre prochaine étape située dans une ville-étape.

Dîner à Djúpivogur au Framtid hotel d’une truite arc en ciel précédée d’une soupe à l’oignon. Les murs sont lambrissés, la chambre est étroite mais le reste va.

Nuit à Framtid Hotel ( chambre 106)– Djupivogur

J7 – Mardi 18 Août 2015 – Direction le Sud

Oeufs en sculpture
Eggin í Gleðivík

J’ai encore un peu d’asthme, je ne sais pas si je pourrai courir ce samedi. Mais je m’entraîne quand même un minimum tout en prenant des photos et en faisant des pauses. Mais le souffle est court, j’abrège mes souffrances. Je profite de ma petite balade pour voir l’attraction du coin: Eggin í Gleðivík, une allée de zéolithes taillées en forme d’œufs. Chacun des 34 oeufs représente une espèce d’oiseaux. Œuvre de Sigurður Guðmundsson.

Le petit déjeuner est correct et nous croisons encore des français dans la salle.

Nous quittons Djupivogur et son charmant petit port d’où partent des bateaux vers l’île Papey et nous descendons plus au Sud.

Djupivogur – Stafafell 55mn – 72,1km

Langue glaciaire le Svinafellsjokull

Nous passons par notre prochain hôtel le Smyrlabjor Country hotel mais hélas, notre chambre n’est pas encore prête. La réceptionniste nous indique alors un chemin de randonnée dans le Stafafell où nous avons pu atteindre le sommet et voir le Kviàrjökull. Nous apercevons aussi la langue glaciaire le Svinafellsjökull, facilement observable en véhicule.

Contre toute attente, ce sommet est situé en bordure du glacier près du parc de Skaftafell dans le sud-est du pays d’où on a de bonnes chances de l’apercevoir. Le glacier est en recul depuis quelques années tant à cause des changements climatiques que de la récente activité volcanique.

Wikipedia: Stafafell est située dans le Sud-Est de l’Islande, non loin de l’océan Atlantique, sur la rive gauche de la Jökulsa í Lóni, un fleuve qui prend sa source sur le rebord oriental du Vatnajökull et qui s’étale dans le Jökulsársandur en amont de Stafafell.

Administrativement, le hameau se trouve dans la municipalité d’Hornafjörður de la région d’Austurland. Les bâtiments se trouvent en bordure du Lón, une plaine côtière, adossés à des collines dont la Gildrufjall, la Selfjall et la Gullaugarfjall.

Mouton islandais

À l’origine, la localité est née le long de la route 1, à l’endroit où elle franchit la Jökulsa í Lóni. Des villégiatures se sont développées par la suite le long de la route 9713 qui longe le fleuve sur sa rive gauche.

Stafafell constitue la porte d’entrée de la réserve naturelle de Lónsöræfi qui se trouve en direction du nord-ouest. Son accès par la route n’est possible que par la piste F980 qui remonte la Jökulsa í Lóni sur sa rive droite.

La localité constitue ainsi le point de départ pour de nombreuses randonnées pédestres, équestres ou à VTT.

Stafafell – Stokksnes – Hofn 24 mn – 31,6 kmm

Hofn

Petit détour dans le village de Höfn, une passerelle vers la côte sud, dans la région de Hornafjördur, où la vue sur la mer est superbe.

Hofn – Jokulsarlon 59mn – 80km

“C’est un lac glaciaire dans lequel vêle le Breidamerkurjökull, une langue glaciaire du Vatnajokull. Ce lac ou plutôt ce lagon est relié à la mer par la rivière Jökulsà qui ne fait que 400 m de long. Il est apparu au début du XXe siècle quand le Breidamerkurjökull a amorcé son recul.

Lac glaciaire Jokulsarlon

De magnifiques icebergs se détachent du front du glacier et s’accumulent dans le lagon. Ils ont des reflets bleus ou verts selon la compression de la glace et sont striés de cendres noires, vestiges des éruptions fréquentes en Islande. Après plusieurs années de fonte, ces icebergs réussissent à passer l’étroit chenal qui relie le lagon à la mer et ils finissent leur vie sur la plage de sable noir sous forme de petits glaçons très découpés rejetés par la marée.

Le chenal s’est beaucoup raccourci ces dernières années et l’eau de mer s’engouffre dans le lagon à chaque marée avec pour conséquence une augmentation de la température du lac qui accélère la fonte des glaces et grignote de plus en plus vite le front du Breidamerkurjökull. Il est aujourd’hui à plus de 3 km de la mer. L’estuaire de la Jokulsà a été endigué récemment pour enrayer l’érosion marine qui menaçait d’ouvrir le lagon.

En combinaison
Préparés pour la balade en zodiaque

Il existe deux autres lacs glaciaires parsemés d’icebergs un peu plus à l’Ouest: Breidarlon et Fjallsarlon au pied du Fjallsjökull. Moins fréquentés, leur taille est aussi plus “intime”.”

Ensuite, il est temps d’aller au glacier de Jökulsárlón où j’ai pré-réservé une balade en zodiaque pour sillonné entre les iceberg.

A bord du zodiaque sur le lac glacé

Le Jökulsárlón situé à l’extrême sud du glacier Vatnajökull est le lac glacial le plus grand et le plus connu d’Islande. La plus grande partie de l’année, de larges icebergs parsèment le lac. Le réchauffement climatique provoquant une fonte plus importante des glaciers, fit passer le Jökulsárlón de 8m² à 18m² en 20 ans. C’est un lieu extrêmement touristique. La ballade en zodiaque n’est pas terrible. Le prix payé n’en valait pas la peine: le pilote n’a pas dit un seul mot, aucune explication pendant la demi heure. Il s’est contenté d’un aller -retour à toute vitesse pour nous amener au fond du lagon, nous a laissé prendre quelques photos… et c’est tout. Donc, à éviter.

Buffet de l’hôtel

Jokulsarlon – Smyrlabjorg 24 mn – 33,7 km

Cette promenade sur le lagon nous a bien frigorifié, nous rentrons avec plaisir à notre hôtel.

Nous déjeunons au buffet de l’hôtel avec dégustation des spécialités locales dont l’agneau. Vraiment très bon.

Nuit à Smyrlabjorg Country Hotel – Région de Hofn

J8 – Mercredi 19 Août 2015 –

3 moutons qui me précèdent en courant
Ils courent plus vite que moi !

Je profite d’un sentier de randonnée situé derrière l’hôtel pour m’entraîner tôt ce matin. Mais la côte est bien pentue et les herbes bien arrosées. C’est plutôt une marche rapide qu’une course. Mais le paysage de là haut est magnifique et encore une fois, j’apprécie ma présence ici. Je regarde le spectacle autour de moi et je me dis que j’ai bien de la chance de pouvoir profiter de ce pays. Je croise encore une fois des moutons qui me regardent un peu hébétés avant de fuir en courant, plus vite que moi, évidemment. Je gonfle à fond mes poumons pour emprisonner le maximum d’air frais et pur. Je sais que je n’y reviendrai plus jamais.

Buffet du petit déjeuner

J’arrive en en haut de la route et j’aperçois enfin un petit lac paisible. Je m’y attarde peu car il est déjà temps pour moi de redescendre.
Le petit-déjeuner buffet est très bien achalandé. Mais je suis tellement repue d’hier que je n’ai plus le courage de goûter à tout. Je me contente de poisson: du hareng à toutes les sauces.
Mais aussi de petits gâteaux délicieux.

Nous remettons nos valises dans la voiture pour la suite de notre aventure. Nous passons devant Jökulsárlón. Nous nous arrêtons afin que je puisse prendre ma photo …de saut.

Saut
Glacier de Jökulsárlón

Par hasard, nous voyons des voitures bifurquer à droite, nous les suivons c’est l’autre lagon glaciaire Fjallsárlón qui est plutôt désert par rapport à son grand frère mais qui est beaucoup plus rempli de glaçon.
Nous poursuivons notre route sur la 1 et encore une fois, nous suivons des voitures et ô surprise, la langue glaciaire du Kvíárjökull juste qui se déverse dans la mer. Deux jeunes allemands y ont disparu en 2007 et leurs corps n’ont jamais été retrouvé. Nous restons prudemment loin du précipice. L’endroit que l’on croyait désert est rempli de touristes…français. En fait un car de français. Nous avons du mal à nous
sentir dépaysés.

Smyrlabjorg – Skaftafell 1h07mn – 89,6km

Langue glaciaire au Vatnajokull

“Dès que l’on quitte Nupsstadur vers l’est, la route traverse l’immense étendue noir et désolée du Skeidararsandur. On distingue au loin la langue glaciaire toute noire du Skeidararjokull d’où surgissent les crues.
Au bord de la route, les islandais ont laissé l’armature du pont toute pliée en mémoire de la catastrophe. Mais voilà qu’au loin, un promontoire de verdure se profile, enclavé entre deux langues glaciaires : le parc national de Skaftafell.”

Skaftafell est le plus grand Parc National d’Islande et englobe une partie du glacier Vatnajökull. Il est midi et les parkings sont quasi complet. Plusieurs sentiers de randonnée partent du centre d’information. Nous décidons de faire les classiques: la chute Svatifoss à 1,8 km et une montée de 140m, sur le trajet Eystragil, Hundafoss et le vieux générateur électrique de Magnúsarfoss.

Vieille ferme de Sel

Puis nous bifurquons à l’ouest pour rejoindre Sjónarsker et visiter la vieille ferme de Sel.

“Le parc national de Skaftafell est un promontoire couvert de végétation situé sur les contreforts du Vatnajokull. Il est cerné par deux langues glaciaires : Morsarsjokull et Skaftafellsjokull. A l’abri des débacles, il domine les sandurs et offre une oasis de verdure inattendue sur la côte sud-est. Le centre d’information dispose d’une cafétaria et d’un petit supermarché. Des images de l’éruption du Grimsvotn en 1996 et de la débacle qui a suivi y sont projetées en permanence. C’est gratuit, on peut visionner le film.
Le camping est immense, agréable avec des pelouses vertes et des arbres. Ils sont tellement rares en Islande que les oiseaux et les islandais eux-mêmes aiment fréquenter Skaftafell pour son havre de verdure. N’espérez cependant pas voir les grands arbres de nos forêts européennes. Ici, ce sont juste des saules, des bouleaux et des peupliers. D’ailleurs, un proverbe islandais raconte que si vous vous perdez dans une forêt islandaise, vous n’avez qu’à vous relevez. Ils ont de l’humour et savent rire d’eux-même !”

Svartifoss

Une balade classique et incontournable est Svartifoss, la “cascade noire”. L’eau tombe de 20 m dans une petite vasque verte cernée d’un mur d’orgues basaltiques. Les colonnes sont très régulières et leur couleur varie du brun au noir profond. Nous arrivons juste au moment ou un arc en ciel illumine la chute.
De là, nous montons à Sjonarsker pour une vue sur la vallée de Morsardalur mais pour apercevoir la langue glaciaire Morsarsjokull et son lac chargé d’icebergs, il faudra monter vers Kristinartindar culminant à 1126m. Cette randonnée prend la journée et nous n’avons pas le temps. Le chemin redescend en longeant l’autre langue glaciaire de Glàma parmi les buissons de myrtilles jusqu’à Sjonarnipa. Le terrain est par endroit marécageux. Le point de vue surplombe la langue glaciaire du Skaftafellsjokull et ses seracs striés de moraines noires.

Par temps dégagé, on aperçoit Öræfajökull, le point culminant de l’Islande. La paroi ciselée du mont Hafrafell sépare les glaciers Skaftafell et Svinafell.
Vue plongeante également sur les sandurs sillonnés de rivières serpentant depuis l’extrémité de la langue glaciaire jusqu’à la mer.

De là, un sentier (Austurbrekkur) permet de redescendre vers le camping à travers une petite forêt de bouleaux tout tordus mais il est boueux, glissant, interminable et jonché de racines où le promeneur fatigué se prend facilement les pieds.

Le glacier Eyjafjallajokull

Le trajet, tout en couleurs, est loin d’être ennuyeux, entre le vert des collines, le noir des falaises et le blanc du glacier Eyjafjallajokull.

Il est 16h et nous sommes déjà fatigués. Nous nous arrêtons à une station service pour faire un peu de provisions car nous n’avons pas envie de dîner à notre hôtel.

Skaftafell – Oraefi 20mn 24,4km

Dîner de soupe déshydratée.

Hof I – Région de Skaftafell

J9 – Jeudi 20 Août 2015 – Retour vers Reykjavík

Nous quittons notre dernier hôtel le Hof 1 avec vue sur une très belle montagne. Le temps redevient maussade et parfois très pluvieux comme lors de notre arrivée.

Oraefi – Kirkjubaejarklaustur 1h07mn – 90km

Dverghamrar

Sur la route 1, nous bifurquons sur Dverghamrar (Roches naines), juste à l’est de Foss, qui sont des formations particulières et de beaux orgues basaltiques. Le paysage est supposé avoir été moulé à la fin de l’ère glaciaire. Les orgues basaltiques se forment lorsque les coulées de lave se refroidissent, ce sont des colonnes de basalt extraordinaires.

“Kirkjubaejarklaustur
Ce village au nom barbare est situé dans le Sud, sur la route circulaire n°1 au pied de hautes falaises érodées. Si on décortique le nom, il perd son air rébarbatif.
Kirkju signifie l’église. Baer est une ferme et Klaustur se traduit par cloître. Il s’agit donc du cloître de la ferme de l’église car au XIIe siècle, il y avait un couvent de bénédictines avec une ferme et une église.

Kirkjugolf

Le village lui-même possède deux attractions : Systrafoss, la “cascade des soeurs” en référence aux fameuses nonnes du cloître et Kirkjugolf, le “pavement de l’église”, une curiosité géologique située près du village. C’est un pavement naturel de basalt constitué de colonnes d’orgues basaltiques rabotées par l’érosion glaciaire. On voit uniquement affleurer leurs sections polygonales qui ressemblent effectivement au sol d’une église. Une légende raconte que les non-croyants qui posaient les pieds sur ce dallage étaient foudroyés sur place. ”

Nous ne arrêtons pas sur la cascade Foss á Sidu tellement nous en avons vu et avec la pluie qui ne cesse pas, c’est assez déprimant.

Nous ne nous attardons pas non plus à Kirkjubaejarklaustur. Direction Vik où le magasin Ice Wear n’a pas le gilet islandais que je cherche.

Kirkjubaejarklaustur – Vik 53mn – 72,3km

Eglise de Vik

Vik I Myrdal

A quelques kilomètres à l’est du cap de Dyrholaey se situe le village de Vik, appelé aussi Vik i Myrdal. Le village est accessible par le tronçon sud de la route circulaire n°1. Comme tous les villages, il possède sa petite église perchée sur les hauteurs et dominée par d’impressionnantes montagnes.

Plage de Vik

Plage de Vik de sable noir.
Dominée par la falaise du Reynisfjall, la plage de Vik est classée parmi les 10 plus belles du monde. Bien sûr, cette classification se base sur des critères de beauté plutôt que sur la température de l’eau. Elle doit sa réputation à son sable noir et à la présence d’aiguilles rocheuses appelées Reynisdrangar (rochers des Trolls) qui se trouvent dans le prolongement du mont Reynisfjall. Selon la légende, deux Trolls aurait été surpris par les premiers rayons de soleil et transformés en pierre alors qu’ils tentaient d’échouer un bateau trois-mats sur le rivage. En réalité, il s’agit d’aiguilles de laves érodées par la mer et le vent qui sont assez violents à cet endroit. Elles sont le refuge de nombreux oiseaux.

Cap de Dyrholaey

De l’autre côté du Reynisjall se trouve une plage de sable noir, Reynisfjara, d’où on aperçoit de loin l’arche du cap Dyrholaey. La falaise abrite une grotte bordée d’orgues basaltiques gris et une colonie de macareux. A quelques mètres du rivage surgissent les aiguilles de Reynisdrangar qui, vues de profil, ont une tout autre forme.

Au Black Beach restaurant

Reynisfjara: une belle plage de sable noir avec au loin Reynisdrangar roches volcaniques. Le vent souffle tellement fort qu’un petit repos au Black Beach Restaurant n’est pas de trop pour déguster un petit sandwich et un bon chocolat chaud.

Le vent est terrible, nous allons quand même voir l’arche de Dyrhólaey. Mais c’est trop dangereux tout la haut. Des jeunes font les fous sur les rochers.

Vik – Skogarfoss 27mn 33,6 km

Skogarfoss
Il est important d’emprunter le petit chemin à droite de la cascade pour la surplomber. De là, un point de vue à couper le souffle, et d’autres cascades plus petites en amont.
On peut enchaîner ensuite avec le musée de Skógar. On peut y passer, prendre son ticket et le faire entièrement, beaucoup de choses à voir, entre autres, les maisons traditionnelles avec les toits recouverts de tourbe. C’est très charmant. mais nous l’avons zappé, manque de temps.

Skogarfoss – Seljalandsfoss 24mn 29,2km

Seljalandsfoss: derrière le rideau

L’impressionnante cascade de Seljalandsfoss (40 m)

Puis Seljalandsfoss où l’on peut passer derrière le rideau d’eau (comme Justin Bieber).

Nous traçons la route sans aucun arrêt jusqu’au Laugardalur Sport Stadium pour récupérer mon dossard. C’est un marathon-expo assez modeste mais je trouve tout de même un bonnet et un collant à acheter en solde.

Ensuite, direction notre avant-dernier hôtel le Thingholt Center situé en plein centre-ville.

La réception me confirme que la chambre est bien au calme, ce qui s’avérera exact par la suite.

CocktailNous n’avons plus le courage de chercher un restaurant aux alentours, nous dînons au restaurant de l’hôtel: Isafold et choisissons le menu dégustation (20 pour cent de réduction pour les clients de l’hôtel).

Nous nous délectons.

Nuit au Thingholt Center Hotel – Reykjavik. Notre hôtel est à l’angle de Skólavördustigur, très bien placé.

Comme dans la plupart des hôtels islandais où nous avons logé, les chambres étaient plus que correctes et celle de notre avant-dernière étape l’est plus particulièrement.

Dans un mail adressé à la direction un mois auparavant, j’avais demandé une chambre au calme, en prévision de la balade des bars ou pöbbarölt de fin de semaine et du bruit qui en résulterait et du marathon ce qui s’est avéré être le cas.

Une fois les fenêtres fermées, aucun bruit provenant de la ruelle ne parvient jusqu’à nous.

J10 – Vendredi 21 Août 2015 –

Mon petit déjeuner

Le petit-déjeuner copieux de l’hôtel nous permet de tenir jusqu’à 18h où nous mourrons de faim.

Nous abordons enfin les classiques et must-see de l’Islande, le Cercle d’or : Gullfoss- Geysir- Thingvellir

Nous commençons par Gullfoss, avant que l’arrivée de la foule. Mais à 9h, un car rempli de touristes est déjà sur place. Ce qui est bien ici, est que tous les sites touristiques sont gratuits, ce qui compense la cherté de la vie.

Chutes d'or
Gullfoss

Cette chute est encore différente des autres et nous admirons sa forme et sa puissance. L’écume qui rejaillit de son débit nous asperge dès que l’on s’en approche un peu.

C’est la dernière chute de notre périple et nous en profitons pour rester sur le site assez longtemps pour ne plus oublier.

Geyser
Strokkur

Nous quittons avec regret ce bel endroit pour nous diriger vers Geysir situé non loin de là.

Gullfoss – Geysir 12mn 9,7km
Domaine géothermique de Geysir et le spectaculaire geyser Strokkur, sources d’eau chaude

Le site de Geysir comprend plusieurs geysers dont le seul actif est le Strokkur. Il est parcouru de ruissellement d’eau dont la température avoisine les 100°C. Des barrières nous protègent des endroits dangereux.

Le Strokkur est entouré en permanence de spectateurs en attente d’un jet. Et en effet, il commence à frémir puis à buller et tout d’un coup, une trombe d’eau s’échappe et s’élève à plus de 20 mètre sous les yeux émerveillés des vidéastes amateurs. Il se permet même trois salves d’affilées ce matin.

Pas facile de le photographier au bon bon moment et sur toute sa hauteur. Ni de le filmer. Mais au bout de trois jets, tout est dans la boite.

Geysir – Thingvellir 52mn 60,3 km

Chute
Oxarafoss

Le parc national de Thingvellir et Lögberg, rocher au pied duquel se tint le premier parlement Islandais au Xe siècle.

C’est notre dernière étape touristique avant la grande ville. Hélas, le temps nous manque et nous n’avons qu’un très court délai sur place afin de rendre notre voiture de location.

Juste le temps de pénétrer dans la faille et admirer (encore) une belle cascade: celle d’Oxarafoss.

Mais cette fois-ci, il est vraiment temps de rentrer sur Reykjavik et de rendre la voiture près de l’aéroport régional.

Thingvellir – Reykjavik 45mn 47,5km

Mais auparavant, lavage soigneux extérieur et remplissage du réservoir.

Toit de l’église Hallgrímskirka

Nous avons un peu de peine à trouver l’agence Hertz. Après inspection, tout est ok. Le jeune de l’accueil nous ramène à l’église Hallgrímskirka et par le plus grand des hasards, nous tombons sur une
chorale masculine en pleine répétition. Les voix pures montent vers le plafond et résonnent religieusement. Puis nous marchons tranquillement dans la ville, prenons diverses photos, notamment de la fameuse sculpture The Sun voyageur. Puis au pas de course, nous visitons Harpa Concert Hall, le centre des congrès, très moderne. C’est fait.

Ensuite il faut penser à ramener quelques souvenirs. Mais ici, pas de made in China à l’horizon et le made in Iceland est terriblement coûteux. Nous arpentons les rues piétonnes remplies de touristes et les magasins le long de Austurstraeti, Bankastraeti et Laugavegur sont bondées.

Nous achetons chez Bonus des pâtes chinoises, des bananes et du skyr au cas où j’aurai encore une petite faim après notre resto, je dois avoir ma ration de calorie ce soir.

Opéra
Façade de la Harpa

Nous nous reposons quelques instants dans notre chambre avant de rejoindre notre rendez-vous CLM au Resto Uno de pâtes. Nous y faisons la connaissance de Dominique, sa femme et ses amis et de Fred.
L’ambiance y est sympathique, le repas convivial, mes craintes n’étaient pas justifiées.

Nous nous quittons assez tôt car demain est un autre jour.

Nuit au Thingholt Center Hotel – Reykjavik

J11 – Samedi 22 Août 2015 – Marathon

Petit déjeuner

Pour une fois, j’ai très bien dormi. Je suis zen, je sais que ce marathon sera cool. Le petit-déjeuner est très matinal et oh! Surprise, des français y travaillent. Nous discutons un peu avec eux, ils ont l’air de se plaire
ici. Je n’ai pas très faim et je déguste leur très savoureux et mousseux skyr, quelques tartines de saumon et de hareng et un bout de banane. Je suis prête.

Nous avons de la chance ce samedi car le ciel est certes nuageux mais pas de goutte à l’horizon. J’opte pour un simple tee-shirt à manche courte avec mes manchons, ma jupette noire et mon buff CLM.

Suite du récit ici…

Fish and chips

Après le marathon, nous mangeons dans la chambre les soupes déshydratées achetées la veille. Je me sens un peu fatiguée, nous nous reposons un peu. Puis vers 16h, la faim nous tenaille, nous descendons dans la rue piétonne. Guidés par le mouvement de foule et par l’odeur alléchante des vendeurs de rue, nous craquons pour un fish (islandais) and chips. Le poisson est bien frais. Tandis que nous faisons la queue dans la file d’attente, nous croisons Fred venu également se restaurer. Il nous apprend qu’en ce jour de Menningarnótt ou Nuit de la Culture, tous les musées sont ouverts tard et gratuits.

Tableau de Erro

Nous nous précipitons alors vers celui d’art contemporain Listasafn Reykjavíkur où expose Erró, un artiste islandais dont les tableaux sont bien coloriés et Kathy Clark avec ses ours en cire par milliers.

Il est 21h, tout Reykjavik est dehors en train de boire, de manger, de regarder les artistes se produire sur les trottoirs et dans les magasins. Nous avons encore le temps de visiter le Musée de la photographie où l’on propose de prendre des photos en costumes et où je prends la pose en robe d’époque. Il est déjà 22h et une foule tranquille se dirige vers le port où sur un podium se produisent plusieurs artistes probablement islandais.

Fête avec les islandais

Re-fatiguée. Nous rentrons de nouveau à notre hôtel situé à cinq minutes de là.

Nous ne ressortons que vingt minutes avant le début du feu d’artifice et des familles, des groupes de jeunes, des couples sont assis sur la pelouse.

Les feux d’artifice de 15 mn tirés près du port sont corrects mais pas exceptionnels. Le seul intérêt est la communion avec ce peuple islandais bien heureux de se retrouver. Le retour à l’hôtel est lent car nous marchons tous au pas.

Il est 23h30.

Nuit au Thingholt Center Hotel – Reykjavik

J12 – Dimanche 23 Août 2015 – – REYKJAVIK/KEFLAVIC

Confitures islandaises

Réveil très tranquille (pour une fois). Nous discutons avec les deux français qui travaillent à l’hôtel. Tout au long de ce voyage, nous avons été à la fois dépaysés lorsque nous étions sur la route mais dès que nous approchions des endroits touristiques, le français était bien présent.

Nous avons le temps pour une petite dernière balade près du lac Torjin de l’hôtel de (City Hall) où une cane et son caneton barbotent.

Check out rapide à l’hôtel, le car Reykjavík excursions réservé pour le Blue Lagoon vient nous récupérer devant notre hôtel à 11h. Le Wi-fi est inclus durant le trajet. Nos bagages sont dans la soute car nous quittons définitivement Reykjavik. Nous les déposons à la consigne du Blue Lagoon pour 3 euros par bagages. Nous faisons la queue dans la file des billets pré-réservés (heureusement car apparemment, le spa est complet, ils limitent le nombre d’invités). Nous avons prévu une serviette de bain et des tongs qui sont également en location.

Blue Lagon

Après une bonne douche, nous découvrons le lagon dont les contours sont masqués par les vapeurs qui s’élèvent au dessus. La température extérieure est de 12°C, celle de l’eau 38°C.

Nous rejoignons le lagon par un sas intérieur. L’eau bleue turquoise est délicieuse. Tout le monde évolue tranquillement en marchant car la profondeur varie entre 1 mètre et 1m30. Dans un coin, on peut se badigeonner le visage de pâte de silice. Il faut laisser poser 10 minutes avant de la retirer soigneusement, elle laisse une peau très douce.

Nous y restons deux heures et je profite également du sauna et du hammam.

Après un marathon, c’est si bon de venir se détendre ici.

Mon entrée

Après une autre bonne douche, nous nous dirigeons vers le restaurant Lava du Blue Lagoon où nous choisissons le menu Icelandic Gourmet Menu:

  • Slow cooked Arctic char
    Sunchokes, apple, water cress.
  • Rack of lamb
    Celeriac, pearl onion, pear, dill.
  • “Ástarpungar” & caramel
    Chocolate mousse, vanilla ice cream, salted caramel

Repas excellent, il est temps de rentrer à notre dernier hôtel. Nous récupérons nos bagages à la consigne et nous reprenons le car pour Keflavik.

Smari: notre chambre

D’après les critiques, l’Hôtel Smari n’est qu’un hôtel d’aéroport, mais je trouve que les critiques ne sont pas toujours objectives car nous avons trouvé un accueil et une chambre très agréables. Nous n’avons pas
testé le dîner car notre repas au Lava pris à 16h nous a suffit amplement pour le reste de la journée.

La chambre est grande, très bien isolée et claire. Parfaite pour cette nuit.

Nuit à Smari – Airport Hotel – Keflavik

J13 – Lundi 24 Août 2015 –

Notre vol affrété par WOW AIR est prévu à 6h30.

Petit déjeuner au Smari Hotel

Nous nous réveillons à 3h30 du matin afin d’arriver à l’enregistrement assez tôt. Une fois les bagages déposés à l’aéroport, nous rentrons tranquillement à l’hôtel à pied en cinq toutes petites minutes prendre notre petit-déjeuner buffet tout à fait correct.

Ensuite c’est un peu la course car j’ai des objets à détaxer et un change à faire. Nous arrivons juste à temps pour embarquer à bord du vol 404.

Tandis que notre Airbus décolle, je fais la connaissance de mon voisin de cabine qui me raconte ses 4 semaines passées en Islande en compagnie de son amie en mode routard. J’admire tous ces jeunes qui ont le courage de partir à l’aventure et à ce moment, je les envie un peu.

Il me reste encore un peu de temps pour m’assoupir une petite heure car à peine nous aurons atterri, je devrai reprendre le travail dans l’après-midi…

Les vacances n’ont qu’un temps, et ce temps est révolu…

Mais il me restera les souvenirs… de très bons souvenirs…

Smari Hotel