Virée sur l’île de Jersey
Juillet: Réservation de l’Hôtel
Nous avons choisi cette destination d’abord pour ses paysages et ensuite pour sa proximité.
D’autre part, nous apprenons que lors de notre passage, se tiendra le festival de la gastronomie le Tennerfest du 1er au 30 novembre 2016. Nous allons essayer d’en profiter pour déguster des spécialités.
Transport: Nous choisissons de prendre la voiture jusqu’à Saint Malo puis le ferry en tant que piéton jusqu’à Saint Hélier (Jersey).
Liens utiles: Visiter l’île
Samedi 1er Octobre 2016
Après ce séjour bien chargé dans les Montagnes Rocheuses entre Salt Lake City et Glacier National Park en passant par Yellowstone, nous avons opté pour une escapade à proximité de la France.
Je rêvais de courir un marathon le jour de mon anniversaire. J’en ai eu l’occasion il y a 4-5 ans à Bruxelles puis cela ne s’est pas fait. Cette année, enfin, le 2 tombe un dimanche. J’ai eu le choix entre Lisbonne et Jersey Island. Comme je ne connaissais pas cette dernière, ni une ni deux, me voilà inscrite dès le mois de février avec dans la foulée, réservation de l’hôtel et du ferry à partir de Saint Malo.
Mon mari n’étant pas contre l’exploration de ce petit bijou de 14km sur 8, nous n’avons pas hésité longtemps.

Ce matin, nous quittons tranquillement la maison à 9h et prenons l’autoroute direction Nantes puis Rennes. La circulation est fluide même si de nombreux camions sillonnent la route. Nous partageons la conduite en deux parties et nous échangeons de place à mi parcours. En un peu plus de 4h, nous arrivons à destination: Saint Malo. J’avais déjà repéré sur TripAdvisor un restaurant de fruits de mer bien noté: L’Atre.
Le GPS nous a déposé juste à côté. Mon mari a choisi le plateau et moi le menu automnal. Le tout arrosé d’un bon Bourgogne aligoté blanc. Cette fois-ci, point de raison ni de modération. Heureusement que le port d’embarquement La Naye est situé à quelques mètres car toute la bouteille y est passée. Chut, que cela reste entre nous…

Du grand soleil au départ, le ciel s’assombrit brusquement pour laisser place à une petite averse iodée. Mais comment faut-il s’habiller ici?
Nous déposons la voiture et notre unique bagage au port maritime. Comme il nous reste une heure à perdre, nous déambulons dans les rues piétonnes de Saint Malo où de nombreux touristes font des emplettes.
Cela me permet aussi de … faire évaporer les effluves toxiques éthyliques…
Une demi-heure avant le départ, nous embarquons enfin. Le ferry est rempli de britanniques bien bruyants. À chaque houle, des cris fusent de partout, nous avons bien du mal à fermer les yeux et nous assoupir un moment.
Le vent souffle fort et le bateau tangue assez pour remonter les spécialités de la région que nous avons eu du mal à terminer. Mais nous arrivons à nous retenir, heureusement et après 1h50 de traversée, le ferry accoste sans encombre.
Après avoir demandé notre chemin à deux charmantes jeunes femmes du coin, nous atteignons notre destination du jour: l’hôtel Royal Yacht.
Et franchement, je ne l’ai pas fait exprès mais la ligne d’arrivée de la course est située à cinq mètres de la porte de notre hôtel!!! Je n’aurais jamais pu faire mieux. Et celle du départ se situe non loin.
Dommage que je n’ai pas pu réserver une chambre avec balcon avec vue sur le port et sur le Finish mais c’était la catégorie supérieure et faut pas déconner, le luxe c’est bien mais il a un prix 🙁
435. Notre chambre a une vue… Sur un patio. Elle est étroite mais jolie et possède tout le confort nécessaire à notre séjour. Tiens, un beau peignoir, si j’ai le temps , j’irai faire un tour du côté du spa.
Puis nous redescendons pour la pasta party au village marathon. Nous avons le choix entre pâtes…et pâtes. Avec trois sortes de sauces. Afin de ne pas risquer d’indigestion, nous optons pour quelque chose de connu, comme la bolognaise, ou exactement une grosse barquette de Penne bolognaise, classic recipe with ground Jersey beef. Je n’ai plus très faim mais je m’applique à finir mon assiette afin de prévenir la rencontre avec le fameux “mur” que redoutent tous les marathoniens.
Le menu spécial marathon se conclue avec un excellent Rich chocolate brownie with toffee sauce & vanilla Chantilly, hum, un pur délice. Il va sans dire que je quitte la table avec un ventre de 9 mois. Demain, je ne risquerai pas l’hypoglycémie :))
Après une bonne douche bien chaude et relaxante, je prépare comme toujours mon équipement (ouf, je n’ai rien oublié) et je me mets au lit en rêvant que je franchis en levant les bras au ciel la ligne d’arrivée.
Demain est un autre jour.
Dimanche 2 Octobre 2016
9h00- Départ du Marathon
La nuit a été particulièrement courte. Je n’ai dormi que d’un œil (le gauche) et je me suis levé du pied …gauche ?? Eh oui, vous l’avez bien compris, nous sommes sur le territoire britannique où tout est à l’envers et où pour traverser la rue il faut tourner la tête d’abord à gauche puis à droite. D’ailleurs, cela est parfois écrit sur la chaussée juste avant de traverser.
Suite du récit du marathon ici…
Après une bonne douche très chaude, pour récupérer, j’ai l’habitude de marcher. Nous prenons le bus pour Saint Brelade, une plage appréciée des autochtones située au sud de l’île.
Marcher sur le sable le long d’une plage ensoleillée et vide est une activité très reposante. Quelques valeureux nageurs barbotent dans l’eau froide.
Revenus à l’hôtel, je profite du spa pour me relaxer un peu (Aromathérapie, sauna, foot spa et hammam ) pendant 45 minutes. Pas question de faire une sieste de peur de ne plus me réveiller.
Tennerfest est un festival qui se tient dans les îles anglo-normandes du premier octobre à fin novembre afin de promouvoir la gastronomie locale. Des menus à tarifs uniques et raisonnables sont proposés par les restaurants partenaires de projet. Et pour nous, c’est une aubaine. Nous entrons dans un restaurant proche de notre hôtel le Wildfire et le patron parle français. Les plats sont originaux et bons, le vin (chilien) correct mais nous avons des voisins anglais extrêmement bruyants qui gâchent un peu notre intimité. Mais bon, nous sommes en vacances, nous ne nous formalisons pas trop.
Et ainsi, cette belle journée s’achève avec des souvenirs pleins la tête et tellement de choses à raconter.
Lundi 3 Octobre 2016

Jersey est divisée en plusieurs paroisses et nous décidons de visiter Trinity située au nord de l’île. Le trajet en bus n°4 dure 30 minutes et le chauffeur nous prévient pour indiquer notre arrêt.
Point de départ: Trinity church, l’église paroissiale dont les vitraux sont bien colorés. Nous quittons le cimetière et traversons la campagne jersiaise, très paisible. La balade est très agréable, verdoyante et paisible. Le parcours bien balisé nous promène de la campagne anglaise à des impressionnants paysages sur des falaises abruptes. Nous atteignons le point culminant de l’île situé à 132 mètres d’altitude.

Après une halte sur un parking offrant une vue panoramique sur Giffard Bay et Bonne Nuit, nous suivons un sentier qui fait le tour de la falaise et poursuit l’itinéraire en contrebas sur 1,5km environ.
Nous gravissons la colline, puis descendons le sentier abrupte avant d’emprunter les marches qui mènent aux Rouaux et à la Colombine.

Grâce à une carte d’itinéraire proposée par l’office du tourisme, nous nous laissons guider dans la campagne jersiaise, le long des falaises abruptes mais magnifiques puis au bord de la plage de galets de Boulay Bay.
Après trois heures de randonnée, nous descendons dans la baie, où nous nous arrêtons pour nous restaurer dans une buvette tenue par une charmante dame. Nous nous laissons tenter par le fameux Jersey cream tea ( score, Jersey Cream, strawberry jam and pot of tea). Très bon mais tient aussi dans l’estomac. Le Jersey tea cream est un peu bourratif mais excellent pour reprendre quelques forces.
Nous attendons tranquillement à Boulay Bay notre bus n°4 qui nous ramène en 30 minutes à Liberation square à Saint Helier. De là, nous rejoignons notre hôtel le Royal Yacht situé à 400 mètres du terminus.
Le bus nous ramène ensuite vers la capitale où nous arpentons les ruelles piétonnes et pavées. Les magasins ne sont pas extraordinaires, le lèche vitrines ne fait pas long feu. Nous rentrons, exténués à l’hôtel.

Après le petit déjeuner pantagruélique de ce matin et le Jersey cream tea de ce midi, je n’ai alors plus du tout mais plus du tout.
L’après-midi est consacrée à la découvert de Saint Helier. C’est un circuit de 2 miles qui débute à Liberation Place où se dresse une sculpture de Philip Jackson représentant la liberté.

Nous prenons Mulcaster street, puis Bond street avant d’atteindre l’église de Saint Helier. Royal Square qui était une place du marché offre une terrasse où s’abreuvent de nombreux jersiais et où trône la statue du King Georges II. C’est une statue en plomb dorée qui présente en bas à gauche du socle en granit un petit bouton en bronze qui sert de point de référence depuis lequel les distances sont calculées à Jersey.
Nous découvrons ensuite le marché couvert avec au milieu une petite fontaine, oeuvre d’Abraham Viel, et des étals bien colorés.

En sortant des halles, nous sommes attirés par l’imposante façade de l’église méthodiste Wesley Grove où nous sommes accueillis chaleureusement par deux charmantes dames. Nous aimons visiter les lieux de culte quel qu’il soit. L’ambiance y est toujours pleine de recueillement..

Beresford Market est un marché au poisson qui ne présente pas pour nous un grand intérêt.
Puis, nous atteignons la rue piétonne où des magasins sont alignés, ce sont à peu près les mêmes qu’en France.
Nous rentrons à l’hôtel les images pleins la tête et les pieds fourbus.
A 18:30, nous attendons le reportage télé de BBC One Channel Island sur le marathon et oh! surprise, c’est vrai, je me vois deux secondes raconter la moitié de ma phrase prononcée hier. La journaliste disait donc vrai. Encore un bon souvenir à garder en mémoire. D’ailleurs, je filme la télé avec mon smartphone pour en garder une trace.

Je n’ai vraiment plus faim mais comme mon mari veut profiter de cette dernière soirée, j’accepte de dîner dans notre dernier restaurant The Square localisé à 10 mètres de notre hôtel. Eh oui, je l’ai bien choisi! Pour moi coquille Saint Jacques gratinées et puis c’est tout. Pas la peine d’en rajouter. Nous concluons notre voyage par un bon repas au milieu de jersiais en goguette.
Tout a une fin. Check out demain, sniff !
Mais la visite de la ville n’est pas terminée.
Mardi 4 Octobre 2016

Voilà, c’est donc la fin de notre séjour. En quatre jours, que de chemin parcouru. Nous avons, grâce au marathon, découvert ce petit bijou d’île qui mérite d’être exploré. L’accueil, les paysages et même la météo ont été parfaits.
Après notre petit déjeuner, nous partons une dernière fois découvrir une partie de la capitale. Cette fois ci, direction Mont Bingham dont le point culminant domine la ville et offre une vue sur la baie et au loin vers l’ouest Saint Aubin.

Puis nous traversons le cimetière de Green street où les pierres délavées sont éparpillées et où l’herbe est folle. Heureusement, il fait jour et aucune musique lugubre ne retentît.
Tranquillement, nous retournons à notre hôtel récupérer notre bagage et sans presser le pas, nous nous dirigeons vers Elisabeth terminal pour embarquer sur notre ferry.
Nous embarquons et naviguons à l’heure.
Jersey étant située dans une zone franche, le ferry également, nous en profitons pour faire quelques achats utiles.

Voilà, c’est la fin d’une belle découverte, celle d’une île que nous n’aurions jamais exploré s’il n’y avait pas de marathon.
Mais comme toujours, une aventure en cache toujours une autre.
Je vous laisse deviner quelle sera notre prochaine destination 2017, mais chut ??, pour l’instant c’est un secret.
PS: Merci à tous ceux qui m’ont lu et qui ont apprécié. J’aime lire et encore plus écrire. Soyons curieux et comme je l’ai déjà dit auparavant, le voyage peut commencer dès que l’on quitte sa maison et qu’on laisse son imagination vagabonder.