
Virée en Louisiane
Août 2016: Réservation au Rock and Roll New Orleans Marathon
Septembre 2016: Réservation Vol sur Opodo
Octobre 2016: Réservation Bed and Breaskfast New Orleans
Jour 1: Vendredi 3 février 2017 – Paris 10h45/ Nouvelle Orléans 17h51 en fait 20h51

Cette première journée n’a été hélas que principalement dédiée au trajet.
Le programme prévu est peu chargé, je laisse le hasard des rencontres le façonner jour après jour.
Réveil avec les coqs à 5h30, c’est normal, c’est son année car nous avons la peur des imprévus. Heureusement, aucun ne s’est présenté sur notre route et la plus longue attente dans les aéroports a débuté pour nous.
Car c’est en consultant le site d’American Airlines pour nous enregistrer que je m’aperçois que les horaires des vols ont changé et que les escales durent 6h au lieu de deux heures aussi bien à l’aller qu’au retour!!! Nous n’avons pas le choix, je sens que le voyage sera très éprouvant.

Ma copine Roxane (merci beaucoup ma grande) nous ramène en voiture à l’aéroport. Toute la tension ressentie au fond de mes viscères depuis une semaine s’estompe peu à peu.
La semaine précédente, je peaufine les derniers réglages et confirme des visites guidées par téléphone… et en américain, s’il vous plaît ! Heureusement que notre dernier hôte, un cajun, parle un peu français.
Nous éviterons ainsi les quiproquos.
Embarquement à 10h40.
Heureusement, à l’aéroport, nous avons pu modifier nos places de sièges gratuitement au lieu de 75€ par personne sur le site d’American Airlines!
Nous voici reparti pour de nouvelles aventures. Celle ci débute toujours pour moi dès que la porte de la maison se referme derrière nous.

Que dire? Malgré la prise exceptionnelle d’un somnifère, le sommeil me fuit. Du coup, je m’assomme avec des comédies qui me tiennent évidemment éveillée. Tandis que les autres passagers dorment et parfois ronflent, j’ingurgite des heures de visionnage.
Escale à Philadelphie. Normalement, celle-ci ne devait durer que 2h mais en regardant un peu plus attentivement sur le site deux jours avant, la compagnie l’a considérablement rallongée. Perte de 6h de vacances. Bon, nous prenons notre mal en patience et trouvons dans l’aéroport une petite banquette isolée pour nous allonger.
Les vols se déroulent tranquillement, les repas sont corrects, l’équipage est exclusivement masculin.

De notre lever à l’aube à notre coucher au crépuscule, 24h ont défilé allègrement. Sept heures de décalage horaire. 12 h de vol au total en passant par Philadelphie où nous avons arpenté les allées très bien achalandées de l’aéroport de transit.
New Orléans Airport Louis Armstrong. Jamais les modalités d’entrée dans un territoire américain n’a jamais été si facile ou rapide. Même l’officier des passeports abrège la prise de mes empreintes.
Tout n’est que sourire.
Et bien voilà un séjour qui s’annonce sous de bons augures.
Nous sommes toujours aussi impressionnés par l’efficacité et la logistique américaine. File immense pour les taxis mais attente quasi imperceptible.

Tout est est parfaitement fluide et en moins de dix minutes, nous filons vers notre Bed and Breakfast.
Nous logeons dans le Carré Français mais un peu à l’écart de la célèbre Bourbon Street. Nous déposons nos bagages dans notre logement situé au fond d’un patio agréable et partons à la découverte de ce quartier.
Nous sommes épuisés par ce long voyage mais pourtant 30 minutes à peine après avoir déposé nos bagages dans notre chambre, nous sommes attiré par cette musique entraînante qui traverse Bourbon Street, piétonne la nuit et parcourue par des groupes de jeunes peu frileux, une paille dans une “carafe” à la main.

Tandis que nous frissonnons dans nos vestes, les jeunes filles vêtues de robes courtes, talons hauts et jeunes gens en tee-shirt parcourent la longue rue piétonne en soirée sous l’œil discret mais vigilant de la police postée à chaque carrefour.
De nombreux jeunes arborent un shot fumant rempli d’un liquide parfois fluorescent.
Certains s’agglutinent sur les rebords des nombreux balcons, des filles en interpellent d’autres en hurlant je ne sais quoi à la foule , si ces dernières exécutent je ne sais quoi car je n’ai rien compris, elles leur jettent des colliers de perles. Je me suis baissée et en ai ramassé quelques uns aussi.
J’ai bien peur que ce ne soient les seins à montrer, je me contente alors juste d’en ramasser par terre pour ne pas avoir à m’exécuter!
La police montée est présente à tous les coins de rue mais est discrète. Tout paraît calme malgré la musique assourdissante mais pourtant, ici, tous ont plus d’un verre à la main et l’odeur d’herbe souvent nous dépasse. Certains rabatteurs haranguent les badauds mais sans trop insister.
Je n’ose imaginer l’ambiance de folie qui régnera ici à la fin du mois pour le Mardi Gras!!!
Nuit à Gentry house ( Appt Orléans) 1031 St Ann st New Orléans
Jour 2: Samedi 4 février 2017 – Nouvelle Orléans

Deux délicieux (mais gras) croissants nous sont déposés devant notre porte à 8h selon l’heure convenue avec le propriétaire. Il faut récupérer mon dossard au New Orléans Morial convention center situé à 30 minutes à pied.
Nous longeons la Mississipi River par l’allée piétonne et nous trouvons devant un bâtiment tellement grand qu’il pourrait contenir dix de nos Palais des Congrès. Évidemment, le Marathon expo se situe tout au fond. Les formalités sont extrêmement simples, je dois de nouveau rendre hommage aux américains pour leur sens de l’organisation qui est impeccable. Je suis vraiment impressionnée.

Nous grimpons dans le câble car Saint Charles qui nous amène à un des plus beaux quartiers de la Nouvelle Orléans: Garden District. Et qui croisons nous dans ce tramway? Des français évidemment!
Le quartier de Garden District situé à l’ouest est connue pour ses belles demeures. Nous débutons toutefois par la visite d’un cimetière: Lafayette 1. Pourquoi ? En réalité, nous suivons la foule qui s’y précipitent.
Mais sans guide, nous n’y trouvons aucun intérêt.
Par contre, l’architecture de ces maisons anciennes est originale. Certaines sont en bois et parfois en mauvais état mais d’autres nous rappellent certains films d’époque.
Nous reprenons le vieux câble car de Charles Street. Et je me pose la question suivante: pourquoi dans un pays si moderne garde t’on encore des anciens moyens de locomotion ?

Il est temps de se restaurer. Océana Grill que j’avais déjà repéré. Apéritif (pour mon mari, j’évite l’alcool fort avant un marathon, la bière, je supporte) un Cajun Bloody Mary (Infused Absolut Peppar Vodka with sundried tomatoes, cocktail onions, spicy green beans, olives and our own Bloody Mary Mix), suivi d’un Cajun Jambalaya Pasta ( shrimp and alligator sausage with onions, bell peppers in a Creole sauce, tossed with fetuccini pasta) pour le plein de glucide. Plat vraiment excellent, et nous terminons en fête avec un dessert chacun: le New Orleans Bread.
Pudding served with our famous praline and rum sauce pour moi (humm, c’est un délice!!!) et Bananas Foster Ice Cream Cake With caramel, strawberries and chocolate pour mon mari ( humm, une vraie torture!!!)….
La sieste qui s’ensuit nous fait grand bien. Il nous faut beaucoup de courage pour nous extirper du lit trois heures après.

Nous quittons après-demain la Nouvelle Orléans pour un petit-tour en Louisiane. Nous faisons du shopping pour les souvenirs et je craque pour une belle robe noire essayée dans un petit magasin de la ville.
Puis direction Frenchmen Street, où effectivement, chacun essaie de jouer plus fort que son voisin pour attirer le chaland. Mais manger dans le bruit même si la musique est bonne ne nous intéresse pas.
Tous les restaurants affichent complet et le temps d’attente est d’environ 40 minutes.
Nous atterrissons dans un tout petit bistro qui sert … des pâtes toutes simples. Pas très bon, mais j’ai besoin de carburant pour demain.
Nous rentrons rapidement car demain …est un autre jour et celui-là particulièrement difficile pour moi.
Nuit à Gentry house : 1031 St Ann st New Orléans
Jour 3: Dimanche 5 février 2017 – Nouvelle Orléans
Ça y est, c’est le grand jour! Réveil à 5h15 pour déjeuner et avoir le temps de digérer.

Dans les rues, tous les coureurs convergent vers la zone de départ située à 20 Minutes à pied de notre appartement. 13°C un peu frisquet mais idéal pour une course. Mon mari m’accompagne et reste avec moi jusqu’au départ. Nous convenons d’un endroit et d’une heure pour nous retrouver sur le parcours. Heureusement, au neuvième mile, je l’aperçois, il est pro maintenant et arrive à me prendre en photo. Ça y est, je rentre progressivement dans ma bulle.
7h30 – Rock and Roll New Orleans Marathon: Récit plus complet du marathon ici…
La première partie est tranquille, nous traversons de beaux quartiers, puis les coureurs du semi bifurquent et nous nous trouvons un peu seuls avec, à mon avis, pas assez de spectateurs donc
et petit à petit, le doute m’envahit. D’autant que la seconde partie de la course, longeant le lac Pontchartrain, est très ennuyeuse. J’essaie de me motiver en me racontant des histoires mais dès le vingt-cinquième, j’alterne marche/course. Je sais que que je vais finir mais j’abandonne définitivement l’idée de battre mon record.
Je termine néanmoins avec un très large sourire et en sprintant, je savoure les cent derniers mètres où la foule m’applaudit quand je lève les bras au ciel. Ma seconde de gloire éphémère mais qui fait tellement de bien.
Je récupère ma superbe médaille, une banane, des boissons, une compote, une veste de finisher, un grand verre de bière. Un orchestre sur le podium joue pour les coureurs qui se prélassent dans l’herbe pour récupérer.
Je saute dans un des bus scolaires jaunes affrétés par l’organisation qui nous ramènent vers le centre-ville. Je rentre à pied pendant encore 20 minutes, quasi morte, jusqu’à la maison. Ouf ??

Je me douche, me rhabille, me dépêche… juste à temps pour atteindre le restaurant “The Court of Two Sisters” où nous avions réservé depuis 1 semaine et où nous attend un bon buffet de spécialités cajuns, le tout au rythme d’un orchestre de jazz. Nous avons de la chance, le soleil inonde la cour où nous sommes attablés. Le buffet est petit mais suffisant.
Après un marathon, comme j’ai besoin de me dégourdir les jambes, nous empruntons ensuite pour digérer le sentier pédestre qui longe le Mississipi et qui fait bien l’affaire.
Rien que prononcer ce nom magique “Mississipi ” me ramène à cette belle réalité que je suis bien ici et que je ne rêve pas. Je réalise la chance que j’ai d’une part de pouvoir courir et d’autre part de pouvoir voyager comme je l’ai tellement rêvé quand dans mon enfance très (trop) protégée, j’étais enfermée entre quatre murs. La seule façon de m’évader était de lire tout ce que je pouvais.
Parfois un livre par jour, la bibliothécaire m’avait même permis d’en choisir dans la réserve tellement ma soif était inassouvie. Maintenant, c’est d’écrire dont j’ai besoin.

Après ce bon repas, dont nous n’avons pas trop abusé, petit décrassage sur les bords du Mississipi puis nous rentrons et nous nous lançons sur sur sieste qui va durer… 14h!!!
Décalage horaire? Contre coup du voyage trop long?
Je voulais assister à une session de jazz band à Preservation Hall (salle mythique) mais nous étions tellement fatigués que nous sommes restés dormir dans notre appartement.
Même pas la force d’aller dîner quelque part.
Nuit à Gentry house: 1031 St Ann st New Orléans
Jour 4: Lundi 6 février 2017 – Nouvelle Orléans / Nottoway (1h)

Dernière journée à la Nouvelle Orléans. Les choses sérieuses débutent enfin. Le programme que j’ai concocté si minutieusement depuis plusieurs mois va prendre forme.
Il est incontournable de venir déguster un café au lait local et un beignet français saupoudré de sucre glace au Café du Monde, ouvert en 1862. Effectivement, ce matin, la queue devant l’établissement est tellement longue que nous sautons cette étape. De toute façon, nous n’avons plus faim.

Nous assistons au lever de la brume au bord du Mississipi. L’atmosphère est paisible. Nous profitons encore une fois du soleil pour dorer sur les bancs publics éparpillés sur le long des rives du Mississipi.
Les marcheurs et de nombreux joggeurs se croisent sur le riverwalk. Les rues du Quartier Français sont calmes, presque vides mais propres. Des équipes de nettoyeurs s’activent tous les matins pour effacer les traces festives de la nuit.
10h00 – 12h30. Il est temps de rejoindre notre tour organisé par Le Monde créole.
La visite du Quartier Français est proposé par un guide français habitant la région depuis plus de dix ans. Pendant deux heures et demi, il nous emmène dans des ruelles, des patios loin des circuits touristiques et nous terminons pas le cimetière Saint Louis #1.

A peine la visite terminée, nous filons récupérer nos bagages à l’appartement, les trimbalons à pied sur un kilomètre jusqu’à l’agence Budget où nous découvrons notre voiture: une Toyota SUV.
Elle est confortable, nos nos deux valises entrent aisément dans le coffre. Heureusement que nous avons demandé un GPS en plus. Je branche le tout, et c’est parti!
Quartier français- Laura plantation (83km-1h05)

Visite en français à 15h (durée 1h)
“Le long de la rive nord de la « River Road Plantation » vous entrerez au cœur de tout ce qui fait le romantisme de la Louisiane et serez littéralement plongés dans le faste de la période d’avant la guerre de Sécession, sur les traces des très riches planteurs de canne à sucre et de coton des années 1850. C’est l’occasion de découvrir l’histoire mouvementée de cet état du « Vieux Sud », le commerce triangulaire et la vie quotidienne dans les plantations.”
Un sympathique guide nous raconte ( en un français impeccable) l’histoire d’une famille de planteur d’origine française et notamment de Laura, ainsi celle de leurs esclaves. Nous sommes 5 touristes français à le suivre.
Nous apprenons la valeur ou le peu de valeur que représentaient les esclaves avant la guerre civile.
Laura plantation- Oak alley (5,1km- 5mn)

Dernière visite à 16h30 – (durée 40 mn-2h). “Via le Veterans Memorial Bridge, vous traverserez le fleuve Mississippi pour rejoindre Oak Alley Plantation sans conteste l’une des plantations les plus emblématiques de Louisiane.
Son histoire commença vers 1700, lorsqu’un colon français décida de construire une petite maison de pionnier devant laquelle il planta une allée de 28 chênes (14 de chaque côté) formant une avenue de 400 mètres de long menant au Mississippi. En 1837, au bout de ce qui devint une allée de chênes impressionnante un riche planteur de canne à sucre membre d’une célèbre famille créole locale, fit construire à la place de la petite bicoque une maison qu’il appela Bon Séjour et qui s’appelle aujourd’hui Oak Alley (l’allée de chênes).

A son apogée, cette plantation s’étendait sur plus de 450 hectares. Oak Alley est aujourd’hui un site historique national.”
Nous prenons en marche la dernière visite ( en anglais) de 16h30. Nous ne sommes que quatre à suivre les explications de notre guide habillée en robe crinoline. La demeure est bien entretenue et a appartenu à Jacques et Célina Roman, une famille créole.
Nous y restons un moment pour admirer le coucher de soleil. Le tout dans un timing digne d’une agence de voyage ( ici, c’est moi qui le dit, on n’est jamais mieux servi que par soi-même).
Oak alley- Nottoway plantation (51,9km- 45mn)

“Continuation vers Nottoway Plantation, construite en 1849 et qui sera la dernière des grandes maisons de ce style en Louisiane. Autrefois surpassée par Belle Grove Plantation, Nottoway est aujourd’hui la plus grande de Louisiane avec quelques 64 pièces… Après la chute de la Nouvelle-Orléans suite à la guerre de Sécession, Nottoway subit quelques tirs d’artillerie mais elle échappa par chance à la destruction du fait de sa situation éloignée du fleuve.”

Il fait nuit lorsque nous atteignons notre dernière destination de la journée. Les lumières éclairent un jardin et une demeure que nous avons hâte de découvrir demain matin.
Une très aimable réceptionniste nous accueille et nous dirige vers notre chambre. Celle-ci, située dans l’aile ouest du “château” est magnifique avec une terrasse et vue sur les jardins. Nous avons le temps de déambuler dans les allées vides de touristes avant d’aller enfin dîner.

The Mansion restaurant gastronomique est quasi désert et le personnel se met en quatre pour nous être agréable. Le repas est presque français, ce qui veut dire pour nous que le chef n’a pas à rougir et que c’était vraiment délicieux ( à noter que nous n’avions rien manger à midi).
Au menu: Pan-Roasted Gulf Redfish ( Filet of redfish roasted with New Orleans BBQ butter, sauce, and sweet & spicy pecans, served with yukon mashed potatoes & seasonal vegetables) pour moi, NY Sirloin Strip Steak ( 16 oz. certified angus beef, served with yukon mashed potatoes & seasonal vegetables) pour mon mari servis avec un Chardonnay Cambria (Katherine’s vineyard, Santa Maria 2012).
Nous nous abstenons pour le dessert.
Après une bonne douche bien décontractante, nous apprécions notre lit queen size.
Dîner libre et nuit à Nottoway Plantation resort ( Moses Lidell Randolph)- 31025 Highway1 , White Castle
Jour 5: Mardi 7 février 2017 – Nottoway / Baton Rouge / Natchez

White Castle. La nuit a été agréable bien qu’ un orage violent et des éclairs nous réveillent tôt. L’odeur de la terre humide au petit matin est grisante.
Ce manoir qui se visite dans la journée n’a pas atteint sa capacité maximale d’occupation. Ce n’est pas la haute saison. Donc, tout est calme. Au petit-déjeuner, seules trois tables sont occupées. Le personnel est vraiment aux petits soins avec nous. C’est très agréable. Nous avons chacun notre serveuse personnelle. La notre s’ennuie peut-être parce qu’elle remplît à tout bout de champ notre verre d’eau à moitié vide (ou rempli?).

Le buffet nous est donc entièrement dédié. Mais il est correct, sans plus. J’aime bien les variétés de fruits frais coupés en morceaux. Et les gâteaux aussi…
Nous quittons Nottoway Plantation entre deux averses après avoir reçu les conseils avisés de la direction de l’hôtel par haut-parleur du téléphone de ne pas partir avant 9h30. Effectivement, la pluie s’arrête à ce moment là. Nous n’apprendrons seulement à notre retour qu’une tornade s’était abattue à moins de 50 km de nous. Heureusement que nous n’en savions rien.
Nottoway – Baton Rouge (36km-38mn)
“Ce matin, départ en direction de Bâton Rouge, capitale de la Louisiane, découvert en 1699 par le Moyne d’Iberville, un navigateur d’origine normande qui repéra un cyprès dépourvu d’écorce et enduit de sang (d’où le nom de Bâton Rouge). Direction Louisiana State Capitol, bâtiment de style art-déco et plus haut capitole de États-Unis. Vous pourrez y monter (gratuitement, de 8h à 16h) et du 27ème étage, depuis la terrasse extérieure vous profiterez d’un point de vue extraordinaire sur toute la région : le Mississippi tout proche, l’USS. Kidd, l’ancien Capitole, une des plus grosses raffineries du monde, ainsi que les Pentagone Barracks, des bâtiments en forme de pentagone qui servirent de caserne. “
Baton Rouge, capitale de la Louisiane.

La conduite est tranquille mais dès que nous approchons de la ville, les bouchons se forment rapidement.
Louisiana State Capitole est une grande bâtisse art déco. Nous y grimpons jusqu’à la tour située au 27 ème étage et avons une vue à 360 degrés sur la ville, le Mississipi et …les usines pétrolières. D’ailleurs, les odeurs qui en émanent sont pestilentielles.
Baton Rouge/Natchez (147km-1h48)
Comme nous n’avons pas d’autres sites à visiter à Bâton Rouge, nous reprenons rapidement notre chemin pour atteindre notre prochaine destination: Natchez ( état du Mississipi).
Natchez
“Natchez, charmante ville très ” sudiste ” au caractère historique: la Maison Rosalie, Melrose Plantation…
Découvrez la ville aux demeures coloniales datant du 17e siècle encore en parfait état.
Petite incursion dans le Mississippi avec la découverte de Natchez, belle ville coloniale alanguie au charme délicatement suranné, fière de ses 500 bâtiments classés. Puisqu’il faut choisir, on vous recommande la plantation Longwood dont la construction n’a jamais été terminée et qui est probablement hantée… “

Ici, pas d’objectif précis, après avoir visité trois plantations, nous optons pour notre troisième cimetière après Lafayette #1 et Saint Louis #1, le National Cemetery de Natchez. Situé au nord-ouest de la ville, il occupe une superficie tellement énorme qu’il est nécessaire de se déplacer en voiture pour en faire le tour. Le cimetière est divisé en plusieurs sections dont par exemple celle des espagnols ou des catholiques ou des confédérés. Des tours guidés y sont organisés. Oui, même la mort peut rapporter. Certaines tombes sont belles, d’autres portent des inscriptions émouvantes mais toutes nous rappellent qu’aucun de nous n’y échappera.
Alors, respectueusement, nous déambulons d’abord à pied, songeurs dans les allées bordées de pierres tombales plus ou moins imposantes avant de poursuivre en voiture. La fameuse statue de Turning Angel présente l’illusion optique de sembler se retourner à son approche. Elle a été érigée par le propriétaire de Natchez Drug Company en mémoire de 5 employées mortes lors d’une explosion qui a détruit l’office. Toutes les victimes étaient de jeunes filles (la plus jeune était âgée de 12 ans lors de son décès).

Certaines tombes sont très belles, l’endroit est désert, mais comme une fois de plus, nous n’avons pas d’explication, nous ne restons pas longtemps.
Pour ce logement à Natchez, j’ai choisi un Bed and Breakfast mais avec une salle de bain partagée pour tester. Oh! Horreur, malheur ! Mon mari déteste ce genre de mélange. Timidité, sauvagerie ou pudeur excessive?
Je promets de ne plus jamais recommencer devant sa mine déconfite et atterrée.
Une fois notre chambre attribuée, après avoir fait la connaissance de notre hôtesse et des autres guests, nous prenons note des règles de la maison puis nous partons à pied pour une petite balade le long du Mississipi sous un soleil rasant et doux. Que c’est bon de pouvoir marcher librement ! Quand je pense à l’esclavagisme dont nous a parlé le guide, je me demande comment j’aurais réagi si j’étais propriétaire d’une plantation… Évidemment, je n’envisage même pas être à la place d’une esclave…

Je pense à tous les massacres anciens et à venir, ici et maintenant.
Raconter, comprendre, analyser l’Histoire sert-il vraiment? Puisqu’elle se répète dans une autre version?
L’esclavagisme n’est pas mort, d’autres formes ont pris sa place.
Liberté, liberté, c’est notre plus grande richesse !
Et je ferai tout pour préserver la mienne coûte que coûte.

Une fois bien reposés dans notre chambre, nous décidons d’aller dîner en ville dans un restaurant conseillé par notre hôtesse.
Cotton Alley Café, 208 Main Street. Bon accueil. Le repas est savoureux, et les tables sont presque toutes occupées.
Apéritif: Cotton Alley Martini ( Absolut Vodka a big splash of olive juice, a whisper of dry Vermouth and garnished with 3 big queens), Combo Catfish and shrimp ( Four strips of fish and four fried shrimp with baked potatoes served with Cajun slaw). Le tout arrosé avec une bonne bière.
Nuit à Starling’s rest (Oak room) – 221 Linton avenue – Natchez
Jour 6: Mercredi 8 février 2017 – Natchez/ Lafayette
Comme le temps s’écoule vite! Nous sommes les premiers à investir la salle du petit-déjeuner, les autres convives sont moins matinaux que nous. Notre hôtesse prépare une fraîche salade de fruits, la confiture est bonne et le yaourt bon.
Après nous être bien restauré et pris des forces pour la journée, nous reprenons la route vers le Sud direction Breaux Bridge pour un tour organisé.
Natchez/Breaux Bridge (213,3km-2h37)

Nous entrons dans le bassin de l’Atchafalaya, zone marécageuse, pour une visite de swamp (légèrement différent d’un bayou, mais par commodité, j’emploie les deux termes).
Nous avons réservé une visite de deux heures avec Champagne cajun Swamp tour.
Notre guide nous emmène dans une barque à fond plat à moteur pour une balade sur le Lake Martin. Nous avons de la chance: l’orage est passé hier, le soleil n’est pas timide et nous sommes que 8 passagers.

Malheureusement, Captain Morgan n’est pas francophone et je dois m’hyper concentrer pour comprendre un dixième de ses explications.
Heureusement, nous pouvons apercevoir de très nombreuses tortues se prélassant au soleil, ainsi que des alligators qui semblent ignorer notre présence. L’atmosphère est paisible, les cyprès et chênes drapés de mousse espagnole se dressent majestueusement vers les airs.
Des cormorans, des aigrettes survolent le lac majestueusement. Les oiseaux vont débuter la nidification et une partie du lac sera bientôt fermée aux visiteurs.
Après 1h30 de balade, nous repartons tous avec cette image vivante du bayou louisianais.
Breaux Bridge -Lafayette (15km – 20mn)
“Continuation vers Lafayette, capitale française de la Louisiane nommée Acadania. “

“Après-midi à Vermilionville : un éco-musée reconstituant un village cajun entre 1755 et 1785 au temps où arrivèrent les premiers acadiens en Louisiane (avec guide francophone). Découvrez l’histoire de la déportation des Acadiens depuis la Nouvelle-Ecosse (Canada) ou visite du centre de Lafayette, avec ses galeries d’art, ses boutiques et ses restaurants.”
Pendant un peu plus d’une heure, nous remontons le temps et découvrons les différentes habitations cajuns depuis l’arrivée des Acadiens entre 1755 et 1785 jusqu’au XIX ème siècle.

Nous avons de la chance car le soleil est de la partie et les allées sont vides de touristes donc nous avons toute la place pour bien visiter.
En attendant notre check in à notre guest House prévu à 17h, nous partons faire un tour au centre ville, mais les rues sont tellement longues et semblant désertes que nous nous décourageons et rebroussons chemin aussitôt.

Pour ce voyage, nous avons décidé de ne pas prendre les services d’un tour opérateur parfois trop classique. Ainsi hier, à Natchez, nous avons testé la salle de bain partagée qui n’a pas plu mais pas du tout à mon mari. J’appréhende sa réaction car cette fois-ci, j’ai opté pour un guest House apprécié des routards et qui programme en fin de semaine des sessions de musique cajun live.
La devanture est très “psychédélique”, presque baba cool. Heureusement que notre hôte est charmante et que notre chambre bien que très proche d’un dortoir comporte une salle d’eau privative et même deux douches (?) ainsi qu’un petit balcon. Ouf!
Au rez-de-chaussée, il y a une grande cuisine, salon, salle à manger commune mais je ne pense pas que nous les utiliserons.

Nous nous délassons quelques minutes avant de repartir pour Randol’s, un restaurant typique cajun associé à une salle de danse. Effectivement, la salle du restaurant est séparé par une vitre de la piste de danse ainsi nous voir évoluer les couples et apercevoir l’orchestre. Chacun danse à sa façon, ce soir des hommes sont déguisés en femme et vice versa. Mes jambes me démangent, j’ai envie d’essayer.
Notre serveuse est, ô miracle, francophone. Et oui car la langue française se perd ici depuis qu’elle a été interdite en 1916. Du coup, je lui demande de nous conseiller sur les plats à choisir.
De l’autre côté, des couples d’un certain âge évoluent tranquillement au rythme de la musique cajun jouée par un orchestre. C’est vivant.
Nos plats sont très goûteux. Pour moi, blackened catfish étouffée (farm raised catfish filet, blackened and set over louisiana long grain white rice and shrimp) et pour mon mari Tuna sesame (sesame cruste yellowfin tuna cooked rare and set on a crispy eggplant medallion served over sautéed sesame cabbage and coated in our ginger cane glaze with jumbo gulf shrimp). À noter que ceux qui n’aiment pas épicé passent leur chemin car il semble qu’ils adorent le piment ici! Je conclue cet excellent repas avec un très onctueux bread pudding.

Un couple de québécois rencontré lors de notre visite guidée à New Orléans puis au swamp tour et de nouveau à ce restaurant nous rejoignent quelques instants à notre table pour discuter un peu. Au bout de cinq minutes, un homme nous aborde en français et nous parle de son amour pour la langue française, son besoin de revenir en France retrouver ses racines. Nous sentons qu’il est content de parler avec des français. Il n’a pas trop d’accent contrairement à nos compagnons du jour canadiens.
À la fin de notre repas, j’arrive à persuader mon mari de m’inviter sur la piste juste pour voir au moins une fois. Et un jeune homme m’a invité également pour une danse.
De retour à notre guest House, à nouveau de la musique cajun jaillit du saloon. En effet, j’ai choisi cet endroit car s’y produit trois fois par semaine des groupes jouant de la musique cajun.

Ce soir, c’est cajun jam ou “bœuf “. Des jeunes et des plus vieux se mélangent pour jouer des morceaux connus ou non tandis que nous sirotons une bière locale. Oui, la culture cajun a encore un avenir…Et cela fait plaisir.
Nous nous endormons avec de la musique plein la tête.
Nuit à l’hôtel à Blue Moon Guesthouse Balcony room – 215 East Convent Street, Lafayette
Jour 7: Jeudi 9 février 2017 – Lafayette /Avery Island (158 km – 1h45)
La nuit dans ce guest House pour routard a été plus tranquille que prévu. Notre chambre avec balconnet est probablement insonorisée car nous n’avons pas entendu la suite du Cajun jam se tenant au dessous. Dommage car la musique était bonne et l’ambiance parmi les jeunes commençait à grimper. Par contre, je plains ceux qui dorment dans des lits superposés juste à côté de l’escalier et séparés du couloir juste par un simple rideau. Quelle manque d’intimité! Mais nous n’avons sûrement pas le même budget non plus.

La maison est très calme ce matin, comme nous n’avons pas envie de faire notre popote, nous sortons prendre le petit déjeuner au French Press qui propose des plats typiques. Cajun Benedict pour moi avec dès le matin du pain toasté, Hebert’s Boudin, deux œufs pochés, Humboldt de poulet et andouille (et oui, ils adorent la saucisse ici, faut pas être vegan!)et oignons verts et pour mon mari, Acadian Breakfast Sandwich avec Bacon, Egg, Cheese and Boudin Sandwich on Grilled Evangeline Maid© Texas Toast Served with Cheddar Grits (Gruau de maïs). Humm, vraiment délicieux, mais …bourratif!
Bien calés pour trois jours au moins, nous reprenons la route pour Avery Island. Cette île d’environ 5km de circonférence abrite entre autre l’usine de fabrication du Tabasco et Jungle Garden. C’est également un dôme de sel qui s’étend d’environ huit miles sous la surface de la terre.

Nous débutons la visite par Jungle Gardens. Le parcours de 3 miles peut se faire en voiture ou à pied. Nous y croisons deux alligators immobiles, pointant leurs nasaux au soleil, des tortues et surtout des aigrettes.
Un ponton permet d’observer ces dernières inlassablement. La végétation est aussi luxuriante en cette fin d’hiver très ensoleillé ( 21 degrés). Une balade une fois de plus très apaisante.
La seconde visite est guidée par Georges, un employé de Tabasco depuis 17 ans. La période est creuse, très creuse ( d’ailleurs notre avion à l’aller n’est rempli qu’à 75 pour cent).
Ce Foodtour sera donc privé. Prévenu que nous sommes Français ne parlant pas fluently, il essaie d’articuler. Mais petit à petit, la confiance s’installe et j’arrive même à faire des blagues ( qu’il semble comprendre) tandis que je traduis simultanément la conversation à mon mari.
Nous partons pour 3h de dégustation de six produits régionaux en voiture. Je vous fais grâce des détails mais liés de notre dernière étape, après avoir goûté au délicieux Bread pudding , il veut absolument nous faire connaître leurs huîtres gratinées. Elles sont énormes, la cuisson en modifie le goût et la consistance mais ce n’est pas mauvais. Nous avons passé un bel après midi et nous repartons même avec un doggy bag.
Avery Island/Thibodaux ( 30,7km – 40mn)

Dernière étape du jour: Dansereau House à Thibodaux dans une magnifique maison de maître comportant plusieurs suites et chambres.
La nôtre au premier ( mais second pour eux, non, vraiment, je ne m’y fais pas) donne accès au balcon. Je m’amuse à prendre des photos de la maison quand la gérante m’invite à découvrir le dernier étage destiné à une future mariée et ses demoiselles d’honneur demain. C’est une suite immense avec une énorme chambre où trône un gigantesque lit, la salle de bain est juste étincelante. Impressionnant!
Nous sommes tellement fatigués et ravis de cette journée que le lit nous accueille très tôt.
Nuit à Dansereau House (The Evangeline Room), 506 Saint Philip street – Thibodaux
Jour 8: Vendredi 10 février 2017 – Thibodaux/Houma ( 29km – 30mn)
C’est notre dernière journée en Louisiane.

Étrangement, le petit déjeuner est servi à 8h30 pour tous les cinq invités du manoir et nous sommes les premiers à nous présenter dans la salle à manger. La maison est une très belle demeure de 1847 entourée d’un beau jardin et située proche du centre-ville. Son magnifique escalier vernis dessert deux étages mais elle dispose également d’un ascenseur privé. Les plafonds hauts de trois mètres et les murs décorés de tableaux peints donnent une impression de maison bourgeoise.
Le petit déjeuner buffet est servi dans la salle à manger attenante à une grande cuisine. La nappe de la table est brodée et nous mangeons avec des assiettes, verres, gobelet, couverts… en plastique !!!
Quoi ? Tout est jetable, j’en suis choquée car cela contraste pour moi avec le style de la maison.
Une fois mes émotions passées, nous déjeunons tranquillement tandis qu’une horde de jeunes filles en fleurs, dont la future mariée, déboulent dans la maison pour y investir le dernière étage et y fêter l’enterrement de vie de jeune fille d’une des leurs. C’est un défilé de demoiselles, souriantes, parfois vêtues d’un pyjama (?) qui grimpent les escaliers.

Nous prenons ensuite congé de Linda, l’intendante et prenons la route pour Wildlife Gardens, un Bed and breakfast qui possède un jardin aménagé dans le bayou. Tandis que nous cherchons l’office, une dame vient à notre rencontre. C’est Betty, la propriétaire des lieux. Son second mari, francophone, est occupé à préparer à manger pour ses enfants venant de Floride. Elle nous accueille avec un grand sourire et commence à nous raconter sa vie et celle de sa propriété qui sont toutes deux étroitement liées. La difficulté dans cette très intéressante conversation est que je dois moi-même comprendre ce qu’elle me raconte et traduire simultanément le tout à Jacques. Ce qui l’a fait bien sourire.

Elle nous explique entre autre comment les anciens pêchaient, l’histoire de la tête de l’alligator empaillé et des arêtes du catfish transformés en crucifix. Elle nous présente également sa grosse tortue qu’elle ne garde que trois ans avant de la relâcher dans le bayou. Elle tient aussi à nous montrer ses bungalows nature qu’elle loue surtout en été. Ils sont simples mais possèdent tout le confort nécessaire. Au bout de trente minutes, la très bavarde et très tactile Betty prend congé non sans avoir réclamé un gros “hug”. Surprenant pour nous venant d’une américaine mais ici, parfois, nous perdions la notion d’être aux USA tant les gens étaient “tropicaux “.
Jusqu’à quinze heures, nous enchaînons deux autres petites randonnées ( Mandalay National Wildlife Refuge puis The Marguerite Moffett Audubon Sanctuary) sous un radieux soleil d’hiver exceptionnel, même pour les locaux: 25 degrés tout de même!

Au bout de l’Hightway 57, Cocodrie, petit village de pêcheurs, durement touché par l’ouragan Katrina, renaît lentement de ses cendres. Plus on approche de la baie , plus les maisons sur pilotis étaient hautes. Comme si les hautes vagues ne pouvaient plus atteindre les fenêtres. Cela me donne l’impression d’un gros crabe qui se tient sur la pointe des pinces pour ne pas se mouiller. Nous cherchons à nous restaurer, mais la ville est complètement déserte. Nous repartons bredouille.

Dernier repas cajun dans un restaurant fréquenté par des autochtones, ce qui est souvent gage de qualité. Ouverture du restaurant le 1921 Seafood à 17h. Quand nous nous pointons à 18h, la salle est déjà pleine. Après quinze minutes d’attente, nous sirotons notre Crawfish juice, boisson semblant inoffensive au départ mais traître en réalité. À noter que même dans ce restaurant réputé, tout est jetable, du verre d’apéritif aux assiettes en polystyrène contenant nos plats !!! Certes, cela n’enlève pas le goût, mais le plaisir de manger, oui ! Et la bière se boit au goulot, à l’américaine!

A la fin du repas, nous nous dirigeons vers le Jolly Inn on Barrow St 1507 situé juste en face pour y danser. Hélas, il semblerait que ce vendredi, exceptionnellement, la salle serait privatisée pour une fête de famille. Tant pis, nous nous en passerons et rentrons tôt dans notre guest house.

Dernière nuit chez l’habitant, des cajuns originaires de Saint Malo, dont la maison d’hôtes se trouve à Houma. Berceau cajun où vivent la dernière génération de francophones bien que depuis quelques années, on procède à une réintroduction de l’espèce.
Bien épuisés par cette journée au grand air, nous nous écroulons promptement.
Demain, retour vers le présent…
Nuit à Crochet House 301 Midland Drive à Houma.
Samedi 11 février 2017 – Houma

Ce samedi, nous devons prendre notre avion à l’aéroport Louis Armstrong de la Nouvelle Orléans et nous avons prévenu nos hôtes que nous partons tôt.
Effectivement, à 7h pile, Leland nous accueille les bras ouverts avec un bonnet de cuisinier et Sally s’affaire dans la cuisine et nous prépare le petit déjeuner.
Bien que nous ne soyons resté que 45 minutes en leur douce et agréable compagnie, c’est leur image que nous garderons en mémoire pour résumer notre voyage.
Beaucoup d’amour, de chaleur, ils nous ont même fait oublié qu’ils étaient américains! Très tactiles, prêts à rendre service, nous ne serons jamais déçus durant notre séjour par l’hospitalité et la convivialité des cajuns.
Leur petit déjeuner est, et on le sent à la façon dont ils ont disposé le couvert et ramener les plats, fait avec soins et amour. Ils ne se sont pas fait prier pour raconter leur histoire, à eux deux, celle de leur famille et celle des acadiens.
Nous nous sommes excusés de ne pas pouvoir rester écouter leurs intéressantes histoires. Nous serions rester des heures tant ils racontent bien dans un français parfois incompréhensible et un accent indéfinissable mais charmant.
Personnellement, toutes ces personnes d’un certain âge dont l’histoire et la culture va peut-être se perdre vont me manquer un peu…
Houma / Airport Nouvelle Orleans (70km – 53 mn)

Après des au-revoir très chaleureux, nous quittons nos charmants hôtes et prenons la direction de l’aéroport de la Nouvelle Orléans: Louis Armstrong International Airport. La restitution de votre voiture de location est assez facile.
Hélas, comme à l’aller, notre vol a été modifié et le départ de 14h43 est en fait avancé à 11h05. De nouveau, nous devons subir 5 heures de transit et cette fois-ci à Dallas.
J’essaie de m’allonger dans l’avion incomplètement rempli. Je fais deux malaises vagaux très désagréables.
Dimanche 12 février 2017
Nous arrivons, complètement claqués, à Roissy Charles de Gaulle. Nous avons quitté la Nouvelle Orléans sous 22°C et à Paris, un zéro nous attend.
Quel retour!