J2- Dimanche 26 novembre 2017 – Florence
La nuit a été très courte comme avant tous les autres marathons. Mais à 6h30, nous sommes tous présents dans la salle du restaurant pour déjeuner en paix et en silence.
Je retourne ensuite dans la chambre me reposer un peu. Quand je regarde au dehors, le ciel est voilé mais pas si menaçant. Je décide de ne porter qu’un tee-shirt et un sac poubelle devrait suffire jusqu’au départ. C’est du moins ce que je pensais au départ. Ce fût une très grave erreur.
Nous voilà donc tous, coureuses et coureurs, en train de converger vers la zone de départ qui se trouve sur la place du Dôme.

Quinze minutes avant, je quitte mon sac plastique mais quelques gouttes commencent à tomber. Bon, ce n’est pas grave. Mais après quelques minutes de course, la pluie nous accompagne et ce sera hélas le cas pendant presque tout le parcours.
Je me mets à la hauteur du meneur d’allure des 4h00. Je me sens bien à l’aise et je peux me concentrer sur ma respiration.
Nous quittons le centre ville. J’essaie de repérer les monuments historiques pour me concentrer sur autre chose que le froid qui s’insinue en moi, nous empruntons le Ponte Vecchio. Pour l’instant, la pluie ne me gêne pas trop même s’il n’y a pas un seul moment d’accalmie.
Un pont, deux ponts, trois ponts. Nous passons devant notre hôtel où mon mari et moi avons convenu de nous voir. En effet, il est bien là, avec son appareil photo. Il réussit à prendre quelques clichés. Nous sommes à mi-chemin, je poursuis ma route après m’être ravitaillée en eau comme à chaque fois.

La pluie redouble en intensité, elle est froide, voire glaciale et le vent n’est pas plus en reste. J’ai beau essayer de m’abriter derrière un autre coureur, le froid me transperce et mes doigts se crispent. Nous courons dans les flaques et nous entrons dans le stade en passant dans une énorme mare d’eau inévitable. Mes pieds flottent dans mes chaussures. C’est affreux, je n’ai ni mes gants, ni un imperméable pour me protéger.
Certains ont gardé leur sac poubelle et je crois qu’ils ont eu raison.
Je n’avance en ne pensant qu’à mon mari qui m’attend à l’arrivée. Les gouttes épaisses m’empêchent de lever la tête, je n’en peux plus, mais j’avance. Je compte les kilomètres qui me restent à parcourir.
Personne ne marche, si on s’arrête, on ne repart plus tellement il fait froid.
Après le déluge, nous courons sur des pavés glissants qui annoncent néanmoins la fin de la course. L’énergie revient un peu et je retrouve un peu de vigueur.
La ligne d’arrivée est franchie. Je récupère rapidement ma médaille, une couverture de survie, un sac d’arrivée et je me rue au stand de ravitaillement où un thé chaud est le bienvenu.
Heureusement, je retrouve facilement mon mari sur le lieu de rencontre pré-défini ce matin : devant la réplique de la statue de David sur la piazza de la Signora. Je retrouve mon blouson bien chaud et nous nos empressons de rentrer à pied à l’hôtel.
Résultat:
04:09:59 soit 10,13km/h soit 5:55mn/km- 5730/8438 participants, 731/1661 femmes et 69/225 V2F
Après une bonne douche chaude relaxante et une micro sieste, nous repartons pour une visite de la ville.