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10ème édition Cajasiete Gran Canaria Marathon.

Mon 33ème marathon depuis 2009. Inscription : début octobre 2018. Je l’ai choisi parce que j’aime bien les entraînements en hiver et que débuter l’année par une course au soleil n’est pas désagréable.

Début de l’entraînement le lundi 22 octobre 2018 : 4 séances hebdomadaires sur 14 semaines. Sans trop grande difficulté, avec une sortie longue de 2h15 maximum, ce que j’arrive à courir seule sans trop m’ennuyer. J’ai seulement raccourci les trois derniers entraînements à cause de la neige et des risques de chute.

Cajasiete Gran Canaria Marathon: L’organisation communique bien sur leur site et les réseaux sociaux , ce qui permet de se rassurer quant au déroulement de la course.

J moins 1: Samedi 26 janvier 2019.

Récupération du dossard

Notre hôtel étant situé à environ 20 minutes à pied du marathon expo, nous déambulons le long de la jetée. Il fait beau, environ 23°C au soleil, des surfeurs s’amusent dans l’eau et quelques baigneurs courageux affrontent les vagues de l’Atlantique.

Nous sommes surpris par le nombre de personnes en maillot de bain allongées sur la plage. J’imagine la foule encore plus dense en été ! Et une température insupportable !

Deux grandes tentes sont plantées et il faut naviguer entre les deux pour avoir son dossard, le tee-shirt de la course, des goodies: bière sans alcool, boisson énergétique, un sachet de fruit sec, un autre de gel antidouleur et un gel coureur.

Pasta party

Puis nous cherchons la pasta party qui se trouve sur la zone d’arrivée des courses. Gratuit pour le coureur et 5€ pour les accompagnants,ce qui est un prix très raisonnable.

Des bénévoles nous distribuent une barquette de salade pâtes/tomate/basilic, un morceau de pain, une pomme, une brick de jus de fruit et une petite bouteille d’eau. Nous mangeons sur place sous un chapiteau.

Tenue de course

De retour à notre hôtel, je prépare mes affaires et je m’aperçois, bien trop tard, que j’ai oublié chez moi ma montre Garmin. Je suis désemparée, je m’étais préparée pendant trois mois avec et à cause d’un oubli, acte manqué sans doute, tout s’écroule. Tant pis, je décide de courir juste pour le plaisir, à la sensation et je tire un trait sur un record personnel, à moins d’un miracle.

Après une petite sieste, nous cherchons un restaurant, la réceptionniste nous en indique un à deux pas de notre hôtel.

Une délicieuse paëlla

«La Barque » est un restaurant de poisson mais nous décidons de commander une paëlla mixte. Pas mauvaise mais pas extra non plus, en tout cas trop salée. Nous terminons notre repas par un tiramisu et une amandine.

Nous essayons de nous coucher tôt. Demain, le petit-déjeuner sera très matinal.

La nuit est comme toujours courte avant une course. J’ai besoin de vérifier toutes les heures que mon téléphone-réveil fonctionne bien.

Mais le matin, je me réveille comme une fleur, très contente d’aller à la mine !

Salle de déjeuner de l’hôtel

Dans la salle du restaurant, nous ne sommes que six à prendre le petit-déjeuner si matinal.

Nous arrivons à l’aire de départ trente minutes avant afin de nous organiser pour la prise de photos. Je suis dans le sas trois mais je ne trouve pas le meneur d’allure et comme j’ai oublié ma montre, je suis un peu perdue. Je pense que je vais brancher l’application Nike Running Club (NRC).

Départ, j’ai heureusement pensé à amener mes écouteurs, je vais essayer de me concentrer sur ma musique.

Parcours du marathon de Gran Canaria
Parcours

C’est parti. Nous avons à peine parcouru quelques mètres que la voix de NRC m’indique que je viens de franchir le premier kilomètre. Je sens que cette course sera une galère pour l’information mais il est trop tard pour débrancher la voix qui commence déjà à me taper sur les nerfs.

En route

Heureusement, le parcours est varié, avec néanmoins beaucoup de lignes droites, un peu de vent, quelques périodes monotones mais la présence très active des nombreux bénévoles tout au long du parcours adoucit la chaleur qui grimpe progressivement, m’obligeant à m’asperger à chaque ravitaillement.

En course

Après environ 3 kilomètres, je croise les meneurs d’allure de 2h des 21km. Quand je leur demande où est celui de 4h00 du marathon, il me dit qu’il est probablement derrière. Ce dont je doute car je ne l’ai pas vu du tout au départ.

Mais tout d’un coup, après le 10ème kilomètre, j’en trouve un avec un accompagnant en vélo. Je ne sais pas d’où ils sortent mais je m’accroche tant bien que mal au wagon.

En route

Comme ma montre a été oubliée à la maison, je ne peux que me fier à l’allure du meneur. Jusqu’au 26ème où mon esprit a pris le pas sur le reste. Le pacer je ressens une lassitude. Je les laisse s’éloigner mais je les retrouve au trentième. Mais cette fois-ci, je suis vraiment cuite, je sais que je finirai mais pas en moins de 4h00. Tant pis, ce n’est pas grave. A partir de ce moment-là, j’alterne course et marche et j’essaie de regarder autour de moi pour apprécier le moment présent.

En route

Il fait de plus en plus chaud, je m’oblige à m’asperger d’eau à chaque ravitaillement, c’est à dire tous les 2,5 km. Je ne porte ni casquette ni lunettes de soleil mais bronzer ne me dérange pas.

Nous ne sommes pas loin, la ville approche, le public présent à chaque coin de rue, est de plus en plus nombreux, il est difficile de s’arrêter ou de marcher tant leur clameur nous porte.

Le parcours comporte beaucoup de longues lignes droites et des virages à 180°. Nous nous croisons plusieurs fois.

En route

Mes quadriceps durcissent de pus en plus et j’essaie de me concentrer sur l’ambiance festive qui nous entoure. Tandis que nous courons devant des restaurants bondés de touristes, j’ai parfois envie de m’arrêter et manger un morceau avec eux. Mais j’avance. A petits pas , mais j’y vais quand même.

Paseo del Cantaras, trois kilomètres le long de la plage. Les derniers kilomètres, les plus durs. Tout au loin, nous apercevons l’arche d’arrivée tant espérée. Mes forces reviennent, la foule est de plus en plus dense.

Sur le tapis vert

Les cent derniers mètres, la clameur emplit l’atmosphère festive.

Tapis rouge, cent derniers mètres, je lâche tout. Nous courons dans deux couloirs séparés, l’autre étant occupé par les coureurs des 10km.

Bip, bip. C’est fait, mon 33 ème marathon s’achève sous un beau soleil.

Un bénévole m’offre ma médaille.

Médaille à Tejeda

Puis s’ensuit une queue pour récupérer une bouteille d’eau, une cannette d’énergisant, une banane, un beignet et deux barres de céréales.

Je ressors rapidement de l’aire d’arrivée où les finishers commencent à affluer. Je rejoins mon mari posté un peu plus dans un lieu de rendez-vous pré-établi la veille.

Nous rentrons tranquillement à pied le long du paseo vers notre hôtel.

Heureusement, nous avons pu négocier un late check-out afin de pouvoir prendre ma douche et me changer avant de repartir vers Tejeda.

Résultat: 04:07:44 soit 5:54/km, 472/969 coureurs 56/176 femmes et 3/17 M55