42th Marathon de New York, mon huitième Marathon

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Avril 2010: Pré-inscription OK avec Ouest-Voyages.

Février 2011: début des inscriptions définitives et choix des options

Ma préparation

Du 18 Juillet au 06 Novembre 2011.- 4 entrainements par semaine.

Entrainement par Conseil Course à pied – 64 entraînements (4 par semaine) en 16 semaines.

Dimanche 6 Novembre 2011

Tenue de course
Prête

New York Marathon est mon huitième marathon mais surtout il clôt ma série des Cinq plus grands Marathons du monde.

Après Berlin, Londres, Chicago, Boston, je réalise enfin mon premier objectif de marathon.

Quand je revois tout le chemin parcouru depuis ce fameux jour de janvier 2008 où je me suis décidée à aller courir, je suis heureuse d’avoir pu vivre des instants d’intense bonheur.

La semaine précédent le marathon, mon sommeil a été très perturbé et court.

Début du séjour ici…
Heureusement que notre chambre située au 9ème étage donnait sur une cour calme. Pour la première fois, j’ai bien dormi. Néanmoins, je me suis réveillée à 4h, bien avant l’alarme de mon réveil. Mal au ventre, palpitations.

Staten Island
Village Départ New York Marathon 2011

Le petit déjeuner a été servi à partir de 4h30 pour les marathoniens. Quand je suis descendue, la salle de restaurant était bondée de coureurs en tenue dont certains avec un drapeau français dessiné sur leur joue.
J’ai avalé deux pancakes arrosés de sirop d’érable avec un thé non sucré. Après avoir quitté mon mari, je grimpe avec les autres dans le car qui nous emmène après 1 heure de route (dont 1 km de tunnel sous l’East River).

Durant le trajet, j’ai fermé les yeux en essayant de me concentrer. J’entends les autres discuter de leurs marathons passés et futurs.
C’était impressionnant tous ces cars les uns derrière les autres qui déversaient leur lot de marathoniens.

Parcours du marathon New York 2011A Staten Island, nous avons rejoins chacun notre camp: vert pour moi, c’est-à-dire ceux qui courront sur le pont inférieur.

A la descente de notre bus spécialement affrété par Ouest-Voyage pour nous, je suis la longue file des participants se dirigeant vers leurs “villages” respectifs. Le vent est frais, je m’arrête pour enfiler un vieux jogging et 3 vieux pulls et me protéger du froid. Il est 7h, déjà trois heures que je suis réveillée.

Je me dirige vers un stand qui semble bien fourni: un café, un croissant, un bagel, un muffin. Eh oui, j’ai très très faim (j’apprendrai plus tard que je suis rentrée par erreur dans le village “Achilles” des handicapés).

S’en suit une longue, très longue attente assise par terre sur une couverture de survie, les uns à côté des autres. Certains ont amené leur couverture voire leur duvet. Heureusement, le soleil nous réchauffe un peu. A 8h15, je dépose mon sac transparent UPS dans le camion prévu à cet effet et je profite d’être debout pour aller aux toilettes. Ici, pas de problème, il y en a 1700. J’attends à peine 10 minutes avant de me rasseoir.

A 9h30, la deuxième vague (dont je fais partie) est appelée à rejoindre les sas de départ. Nous voilà tous repartis lentement et tous très concentrés.
Nous restons environ 40 minutes au soleil, heureusement, avant de marcher lentement vers le fameux pont Verrazano Narrows Bridge. A ce moment, nous commençons à nous débarrasser des derniers vêtements superflus: gants, pulls, joggings, couvertures, manteaux passent par dessus nos têtes pour (essayer) atterrir dans les paniers prévus à cet effet.

A 10h10, retenti l’hymne national dans un grand silence et la main sur le cœur. Puis c’est au tour de “New York, New York ” de nous faire chanter dans une ambiance de fête. Dès la fin de la chanson, nous avançons rapidement vers le point de départ. Au moment de franchir l’arche, je m’aperçois que ma montre, une fois de plus, a du mal à s’enclencher. Tant pis, je rajouterai quelques secondes à la fin.

Le pont est immense, j’ai l’impression de ne pas en voir le bout. Surtout que la vague verte se situe dans la partie inférieure, mon GPS capte mal et je ne retrouve pas mon rythme. Tant pis, je me fierai à mes sensations.
Je cours tout en regardant autour de moi, je sais que je ne reviendrai pas ici de sitôt. J’essaie d’apprécier les instants magiques que je vis. Tous ces spectateurs, ce beau soleil, cette superbe ambiance, ce monde fou, ces coureurs heureux.

Course
10K

Je sais que j’ai de la chance d’être ici, parmi ces 47000 runners. Je sais que je vis un grand moment de bonheur. En tout cas, c’est une de mes versions du bonheur. Qui va durer au moins quelques heures. Je suis concentrée sur la route et le paysage. Staten Island sur le pont, Brooklyn , puis le Queens, le Bronx et Manhattan.
Tout va super bien jusqu’au 35ème kilomètre. J’ai sans doute couru trop vite ou mal mangé les jours d’avant ou trop fatiguée à parcourir tout New York, ou … Je ne sais pas mais tout d’un coup, je me sens lasse, je ne suis même pas blessée, j’ai juste envie de m’assoir . Alors, je marche. Je m’en fous.

Je ne regarde pas ma montre. Des spectateurs m’encouragent à reprendre, un coureur me tape sur l’épaule en souriant, cela me donne un peu de jus, je repars. Je m’arrête un peu plus longtemps au ravitaillement. De plus en plus longtemps.
26 miles. Je sais que la ligne d’arrivée est proche. Je ne veux pas finir. Je ne veux pas. Que tout s’arrête. Que le temps s’arrête. Que le monde s’arrête. Mais il faut repartir.

Avec la médaille
Récupération

Je passe la ligne d’arrivée avec soulagement.

Rapidement, nous sommes dirigés vers la sortie: récupération de la médaille autour du cou, du sac de ravitaillement puis au bout de 2 kilomètres de notre sac acheminé par UPS depuis Staten Island. Nous marchons toujours vers la sortie. 90ème street sortie West.
Médaille du Marathon New York 2011C’est la galère, toutes les rues sont bouclées. Impossible de rejoindre Colombus Circle puis Broadway avenue. Je passe par dessus les barrières. Sur mon chemin, je croise Christophe Hondelatte et son fils qui semblent aussi paumés que moi dans cette foule de passants.
Finalement, je prends le métro… en fraudant. En fait, je profite d’une porte ouverte pour m’y faufiler. Bouh! la vilaine, mais j’étais fatiguée.
Au bout d’une heure et demi après la fin du marathon , je profite enfin d’une bonne douche réparatrice.
Deux heures après, nous voici dehors profitant de cette dernière soirée et croisant de nombreuses personnes qui me gratifient d’un “Good job” ou d’un “Congratulation” en voyant ma médaille autour du cou.

Merci New York…Récit du séjour ici…

Résultat

04:08:42 soit 5:53/km -10.18km/h, 18149/47339 runners, 4320/17272 femmes et 495/2079 V1F