21ème édition de SSQ Marathon de Québec, mon 32ème marathon
Organisation du voyage: Nous voulions nous décharger de toute formalité donc nous sommes passés par un tour opérateur spécialisé dans les voyages marathon: Coureurs sans frontière.
Entraînements: 4 séances par semaine pendant 10 semaines
Veille de la course: Pasta party avec classiquement des spaghettis bolognaises avec des boulettes de viande, une soupe de légumes à couscous et un gâteau.
Nuit: Affreuse, réveil toutes les heures et après 3h, il m’est impossible de me rendormir malgré l’écoute de musique relaxante sur Youtube. Mais à vrai dire, c’est habituel donc je ne m’inquiète pas trop.
Jour J dimanche 14 octobre 2018
A peine la sonnerie du réveil retentit que je suis déjà hors du lit, je n’en peux plus d’attendre. Le sommeil m’a abandonnée depuis fort longtemps.
Après une bonne douche bien chaude, je descends prendre mon déjeuner (Petit-déjeuner pour les français) très matinal tandis que je laisse mon mari somnoler encore un peu. En effet, afin d’éviter les problèmes digestifs, il est nécessaire de manger au deux à trois heures avant l’épreuve sous peine de douleurs abdominales atroces.

Le groupe de coureur se retrouve plus tard dans le lobby tandis que les accompagnateurs (sauf mon mari ) profitent encore de leur nuit. Le petit vent glacé me fait frissonner, mais je n’ai plus cette sensation étrange de peur ressentie pendant la nuit. Comme une angoisse, une envie de rester sous la couette. Mais je ne m’affole pas car cette succession de sentiments contradictoires est récurrente à chaque compétition, quelle qu’elle soit. Il me faut juste attendre la fin du cycle.

L’attente dans le froid (1°C) est un peu longue, mais une fois rentrée dans le sas, avec l’ambiance, l’excitation, la température monte rapidement et je me débarrasse rapidement du sweat à jeter ramené pour l’occasion.
Quand je rejoins le lapin de cadence (meneur d’allure ou lièvre en France) des 4h00, celui-ci me regarde attentivement et s’exclame: “Mais, je te reconnais! (par contre, je ne me souviens plus s’il m’a tutoyé ou pas), tu es Courirlaplanete sur Instagram!”. En effet, j’ai posté pas mal avec le hashtag #jecoursqc de l’organisation depuis que je suis inscrite à ce marathon.
Le parcours est varié: en descente pendant 15 km puis un peu monotone le long du Saint Laurent puis une belle montée et enfin des milliers de faux plats dans la plaine d’Abraham. Et c’est dans cette succession de relance que j’ai laissé filer le groupe des 4h00.
Mais à vrai dire, cela m’est égal, j’ai le temps de regarder autour de moi, de taper dans des mains, de sourire à des passants, de remercier les nombreux bénévoles présents sur le parcours.
Les cent derniers mètres en sprint sur le tapis rouge représentent ma demi seconde de gloire et me permettent de profiter des spectateurs, de leurs applaudissements et encouragements.
Je reçois ma médaille avec délectation.
Une fois le ravitaillement final récupéré, je m’inquiète de ne pas voir mon mari. Dans la précipitation, nous avons omis de donner un point de rendez-vous. Heureusement que je l’aperçois au loin. Mais nous aurions pu nous croiser et attendre chacun de notre côté!
Résultat: 04:01:58 soit 5:44/km, 543/1366 participants, 130/422 femmes et 6/31 catégorie