7th Marathon de Tokyo, mon onzième Marathon

LogoTokyo est mon premier marathon couru en Asie.
Après mes cinq marathons du World Marathon Majors,
je voulais courir un “petit” marathon. Et voilà que le 9 novembre, Tokyo entre dans la cour des grands et devient le 6ème plus grand marathon du monde en 2013. Waououh!

La participation au marathon (si on ne veut pas passer par un tour opérateur) est coordonnée à un tirage au sort avec une inscription au mois d’Aout et des résultats en Octobre.
Cette année, la demande a été très forte: sur 300 000 demandeurs, seuls 30000 ont été admis. Et j’en fait partie!!!

Une fois l’inscription effectuée, il me fallait trouver une agence car je ne sentais pas le courage de chercher les vols et les hôtels. Alors qu’habituellement, cela ne m’effraie pas.
Japan Veo nous a proposé un séjour d’une semaine comprenant
3 jours à Tokyo – 1 jour à Hakone ( au pied du Mont Fuji) – 3 jours à Kyoto et retour sur Tokyo ( escale de 6h à Narita).
Voyage-éclair mais nous n’avons pas le choix.

Ma préparation

Toujours 4 entraînements par semaine sur 16 semaines et une sortie longue max de 2h15 ( marre des sorties de plus de trois heures).

Fin Janvier 2013 – Réception de ma convocation: j’y crois enfin!

Tokyo, Japon le 24 Février 2013

Temple
Asakusa

Tokyo était dans ma ligne de mire depuis plus de 2 ans, mais il me fallait achever de courir les cinq plus grands marathons du monde successivement. Et ensuite visiter d’autres pays. Je ne me doutais pas qu’en novembre 2012, Tokyo allait faire partie des six grands marathons du monde lors de ma participation. Ce fut une sacrée aubaine!

Deux options s’offraient alors à moi: participer au tirage au sort ( 30000 sur 300000 demandes) et organiser moi-même mon voyage , soit passer par Planet Tours et se faire dorloter par Gérard?
Au mois d’Août, je tentais ma chance et en Octobre, je croisais mes doigts. La réception d’un email de félicitation de la part de l’organisation me remplit de joie.
Rapidement, par l’intermédiaire de Planetveo, je réservais billets d’avion, nuits d’hôtel et JR pass.
Je n’y ai vraiment cru que fin janvier, lors de la réception par la Poste de la confirmation.

A 380
Roissy-CDG: en attendant le départ

Les quinze derniers jours précédents mon départ, j’ai consulté quotidiennement les prévisions météo mais aucune n’était identique d’un jour à l’autre. Je décidais d’apporter plutôt une tenue bien chaude surtout que j’avais contracté une grippette qui m’a achevée trois semaines auparavant.
Dans le hall d’embarquement, Gérard de Planet Tour était bien présent avec ses participants. Il a eu l’air surpris quand il m’a vu surgir devant lui. Nous sommes environ une vingtaine de marathoniens en tout dans l’avion A380. Nous avons les sièges 47 E et F , ceux placés devant avec une bonne place pour les étirer les jambes. Je ne l’ai même pas fait exprès.

Mauvaise surprise à l’arrivée, ma valise a été bloquée ou oubliée à Paris CDG, le délai d’acheminement est inconnu, peut-être avec un peu de chance, je la reverrai demain avant le marathon qui a lieu dans deux jours.
Je croise les doigts, pour une fois que je n’emmène pas mes affaires de course en bagage à main! Heureusement que ma convocation est gardée dans mon sac à main.

Marathon Expo Tokyo 2013À peine les valises déposées à l’hôtel de Shinjuku, également lieu de départ de la course, direction Tokyo Big Sight (arrivée du marathon) pour le retrait du dossard situé à l’autre bout de la ville, à environ une heure en métro. J’en profite pour acheter mon billet de retour car les distributeurs de billets risquent d’être chargés dimanche.
L’expo est bien achalandée, c’est une cacophonie, tous les exposants ont des crieurs, ma parole!!

Essayage de chaussures
Stand Mizuno

Ma valise ayant été retenue à Paris et ne sachant si j’allais la retrouver à temps, je me retrouve dépourvue et complètement paniquée à l’idée de devoir reconstituer TOUTE ma “garde-robe” sportive, sauf ma Garmin, évidemment. Mais courir sans ma montre me semblait pourtant impossible. Je croise les doigts pour que ma valise me parvienne avant le jour J. En attendant, je m’offre, par précaution des Mizuno, un beau collant compressif imprimé, des chaussettes, etc… Bref, toute la panoplie du parfait runner. Nous y restons jusqu’à la fermeture.

Le samedi, je me balade en robe avec des Mizuno fraichement achetées que je dois rôder au cas où je ne retrouverai pas mes chaussures fétiches planquées dans ma valise égarée. Heureusement, à notre retour de shopping, je retrouve avec joie mes affaires acheminées par Air France et déposées à la réception de notre hôtel. Cela m’apprendra. J’ai rechargé à fond ma montre.

Début du voyage ici…

Récit de la course

Race gearNotre hôtel est proche du départ du marathon, nul besoin de faire la queue (longue, si longue) pour les toilettes ni de se lever aux aurores.

Je rejoins les camions de dépôt à pied de mon hôtel. C’est très pratique. Le parc de Chuo Shinjuku est rempli… De japonais. Je retrouve aisément mon camion grâce à leurs panneaux de signalisation bien clairs.

Zone d'attenteEnsuite la foule bigarrée se dirige tranquillement vers les sas de départ. Il m’est difficile de communiquer avec les autres puisque l’anglais n’est pas si répandu ici, même à Tokyo. Néanmoins, quand un coureur me
demande mon pays d’origine, le fait de venir exprès de France le ravit et il me remercie même d’un ” arigato” sincère.
L’attente est longue, des rafales de vent glacial nous balaient par moment. Même le vieux sweat que j’ai enfilé par précaution ne me protège pas de la morsure du vent. Je me demande vraiment ce que je fais ici à me geler les cuisses. Et les japonais n’aiment pas trop le contact, il me semble. Moi qui suis très petite, je n’arrive même pas à m’abriter entre eux.

Route map Tokyo marathonLe départ est rapide, je franchis la ligne de départ en cinq minutes à partir du sas F ( dernier sas K ou L il me semble). C’est une descente, je me laisse couler doucement.
Tout au long du parcours, le public est vraiment nombreux, les animations musicales, les ravitaillements, les toilettes, les bénévoles sont exceptionnels. Le soleil est présent mais des rafales de vents me déportent
parfois ou me ralentissent.

Tokyo towerDu dixième au trente cinquième environ, c’est plat, mais après…
Les organisateurs ont oublié d’aplanir les ponts!!! Je me raisonne afin de ne marcher en aucun cas, ralentir, oui mais pas marcher… Plutôt crever.

Five kilometers to go: voilà qui fait plaisir à voir. Le décompte me redonne du courage.

The last 195 meters: c’est déjà fini?

Les bips le confirment. Nous y sommes!

Finish lineNous marchons tranquillement et passons successivement récupérer: une bouteille de boisson énergétique , une bouteille d’eau , une médaille bien méritée, un joli drap de bain, une barre de céréales. Le tout sous les félicitations (du moins je le pense) des bénévoles japonais en japonais. Mes ” arigato gosaimasu ” ne se comptent plus. Je les distribue à grand coup de sourire et de joie immense.

La récupération de mon sac dans un grand hall est également très émouvant: j’ai l’impression d’être une star lors d’un concert, tous ces gens qui m’applaudissent en me voyant avec ma médaille. Pour la première fois,
l’émotion me submerge, mes larmes coulent sans que puisent les retenir.

Par contre, parvenir à l’entrée du métro est un parcours du combattant. Les organisateurs nous ont concocté un joli labyrinthe.
Heureusement, je parviens à trouver une place assise dans la rame où je m’assoupis.

Médaille marathon Tokyo 2013À noter que contrairement à New York où de nombreux passants vous gratifient d’un “good job” en apercevant votre médaille autour du cou, ici, à Tokyo, c’est plutôt l’indifférence.
Mais je suis de toute façon sur mon petit nuage et personne ne m’y décrochera de sitôt.

Les jours suivants, miraculeusement, je ne ressens aucune courbature ni fatigue ( grâce au collant compressif sans doute) et nous repartons de plus belle galoper dans la ville pour la visite et le shopping.

DRap de bain du marathon Tokyo 2013À noter, bienvenue dans le programme, une nuit dans un ryokan avec onsen le lendemain du marathon.
Quel délice de plonger dans une eau chaude, nue et avec vue sur l’extérieur !!!

Après Paris, Berlin, Londres, Médoc, Chicago, Boston, Alsace, New York, Dubaï, Budapest, Tokyo fut mon onzième .
Et le douzième , me direz-vous?

Rendez vous à l’intérieur du cercle polaire, un petit marathon de minuit… À Tromso le 22 juin 2013.

PS: Un mois après, je reçois un beau diplôme du marathon. Quelle classe, ces japonais!

Résultats:

4h 05mn 22sec – 10069/34796 finishers – 1029/6998 femmes – 175/1042 V1F

Suite du voyage au Japon ici…

Prochaine course le Marathon de Sénart le 1er Mai 2013