Drapeau du QuébecJ1 – Mercredi 10 Octobre 2018 – De Paris à Montréal

J’ai vraiment mal dormi la veille de notre voyage. Non par peur de prendre l’avion, mais plutôt de le rater. Et cela aurait pu être le cas…

Tout a été bien organisé depuis longtemps. Afin de ne pas nous encombrer des préparatifs et réservations, nous avons opté pour un tour opérateur spécialiste des courses “Coureurs sans frontière” avec lequel nous avons déjà voyagé en novembre 2017 lors du marathon de Florence. 

Il a été choisi pour les activités et visites proposées, notamment son thème nature qui nous emmène une journée à Sacacomie dans la région de la Mauricie, un endroit qui semble plein de charme. Et nous avons envie de temps en temps de nous laisser porter même si voyager en groupe n’est pas notre préférence.

Nous confions notre voiture à un garage privé qui en retour nous ramène à Roissy en navette.

Jusque là, rien à signaler.

Quartier chinois

Mais à l’aéroport, au moment de nous enregistrer sur la borne, un message d’erreur apparaît. Nous devons donc demander assistance auprès d’un agent qui en contrôlant nos passeport, nos billets puis les AVE ( Autorisation de Voyage Électronique ) nous signale qu’ une erreur de date a été trouver dans ces derniers.En scannant nos passeports, il déclare que l’erreur vient la déclaration erronée de l’AVE (Autorisation de Voyage Electronique) sur internet. J’admets que c’est possible.

Nous paniquons. Bien que soyons arrivés de très bonne heure à l’aéroport, la demande peut prendre parfois  un peu de temps surtout que je dois me brancher sur le réseau de ADP.

Il faut donc TOUT recommencer, refaire une demande auprès de l’organisme par internet et repayer. Nous avions prévu une avance de temps à chaque voyage afin de papiers aux imprévus et nous avons eu raison.

Au bout de quatre tentatives infructueuses, les dates semblant erronés à chaque fois, l’ heure de fermeture du guichet d’enregistrement des bagages arrivant à grand pas, mon mari et moi, en sueur, désespérés, désolés de ne pas pouvoir partir décidons quand même d’expliquer notre cas à l’agent. Celui-ci nous écoute sans trop comprendre nos explications car nous sommes un peu excités, reprend nos passeports… et nous les rend. Après réflexion, il est possible que l’erreur ne vienne pas de mes demandes mais probablement d’une erreur d’écriture du prénom composé de mon mari.

” C’est bon, tout est OK, pesez vos bagages”

Mon mari et moi nous regardons avec un grand sourire de soulagement. Mais nous y avons perdu de l’argent, du temps et surtout de l’énergie.

dans l'avion
Mon plateau repas

Les formalités douanières étant rapides, Nous sommes tout en sueur quand nous rejoignons enfin le groupe en train d’embarquer. Ouf! il était temps!

Vol AF 342 à 16 h 10 – A part une folle furieuse qui a essayé de s’approprier innocemment notre siège près du hublot , et quelques turbulences vers la fin, le vol s’est bien déroulé.

Repas à Bord: Salade de lentille aux petits légumes/Poulet sauce moutarde/Purée de pommes de terres/épinards/Camembert/Sachet de poire à croquer/Moelleux coco ananas, Thé.
Arrivée à Aéroport Trudeau de Montréal à 17h50 et transfert privé à l’hôtel.

Notre programme étant tellement chargé que nous avons à peine le temps de découvrir notre chambre pour nous rafraîchir un peu qu’il faut partir rejoindre notre lieu de souper ( ici le dîner correspond à notre déjeuner).

Chambre 309

Le “Chat noir” est un restaurant du Vieux Montréal . Nous y avons donné rendez-vous à mon neveu qui poursuit ses études et ne loge pas très loin. Cette soirée était le seul moment de rencontre possible. Nous avons été ravis de discuter avec lui et de le revoir dans ces circonstances.

Puis nous déambulons un moment dans le quartier avant de nous séparer.

Mon heure de sommeil est passée. La nuit sera très longue pour moi.

Nuit à Les Suites Labelle – Montréal

J2 – Jeudi 11 Octobre 2018 – De Montréal à Sacacomie

Basilique Notre Dame de Montréal

Mal dormi, comme d’habitude.  Notre hôtel est calme pourtant.
La journée sera longue . Il est prévu tant de chose. Notre guide nous rejoint dans le bus pour une visite express de Montréal. Nous parcourons les allées souterraines qui sillonnent sous les immeubles et les relient entre eux.

Ainsi, en plein hiver, nul n’est besoin de pointer son nez au dehors, il suffit de connaître les chemins de ce labyrinthe.
Ce que je retiendrais de cette courte leçon d’histoire est la guerre que se sont faits les français, les anglais et les américains pour ce territoire très vaste.  Encore une histoire d’immigration.
Les buildings ont ainsi plusieurs inspirations architecturales  qui rend le paysage urbain bien diversifié.
Le temps étant bien brumeux, nous abrégeons la visite au Mont Royal, la vue étant complètement obstruée par les nuages.

Poutine et viande fumée

Le dîner approche, nous goûtons le fameux Poutine, spécialité montréalaise, des frites avec une sorte de sauce surmontée de cheddar. Ainsi qu’un sandwich de viande fumée . Bon, je mange tout par curiosité mais ce n ‘est pas ma tasse de thé.
Je termine mon repas par une soupe de riz au lait.

Nous remontons dans le car pour rejoindre notre deuxième destination : Sacacomie.
Il faut dire que j’ai choisi ce tour opérateur plutôt qu’un autre uniquement pour cette option-là.  Et nous n’avons pas été déçus.

Notre chambre avec belle baignoire

Après 3 heures de route et la traversée de forêts multicolores, nous pénétrons dans la région de la Mauricie.
A notre arrivée, nous sommes accueillis par une poignée de main du gérant de l’établissement.

Dans le lobby, un bon feu crépite dans la grande cheminée.
Notre chambre,  située au 3ème niveau est spacieuse avec bain à remous dans la chambre.  Nous avons une belle vue sur le lac de Sacacomie malgré la brume.
Mais nous devons être prêts pour la sortie du jour: la découverte du parc avec un trappeur à la recherche de l’ours et du castor.
Mais avant de partir pour cette grande aventure,  notre guide nous transmet plusieurs consignes de prudence et de comportement afin d’optimiser et de sécuriser notre randonnée.  Ne pas faire de bruit, être prudents, patients, etc… Par ailleurs,  nous avons tous dû signer une décharge.
Un ours brunNous embarquons à bord d’un vieux raffut militaire qui s’enfonce dans le parc un peu brinquebalant.  Après environ quinze minutes de route caillouteuse, nous débarquons de notre véhicule, obéissants, nous marchons silencieusement en file indienne jusqu’à une cabane d’observation.  Et nous avons de la chance car à notre arrivée,  un ours brun nous attend au bout du chemin. Nous nous asseyons sur des bancs prévus à cet effet en essayant de ne pas faire de bruit et le faire fuir. Durant quinze minutes, nous avons le loisir de l’observer se délecter du mélange de mélasse et de fruits déposés par le trappeur pour l’attirer à cet endroit. Apparemment,  nous devrions nous contenter de cette apparition car parfois l’attente peut être vraiment très longue.

Nous repartons dans l’autre sens à la recherche du père castor.

Lac Sacacomie

Nous apercevons au loin son barrage, d’après notre guide, c’est une famille second que l’on voit s’activer au loin. Malgré les appels du trappeur et de l’appât sous forme de feuilles de bouleau,  les castors poursuivent imperturbablement leur travail en transportant branches et tas de boue pour consolider leur habitat.
Nous n’en verrons donc que de loin mais ce n’est pas un zoo.  Nous rentrons donc à notre hôtel satisfaits tout de même d’avoir aperçu deux des animaux emblématiques de la région.
Nous profitons de ce temps calme pour prendre un bon bain relaxant avec des bulles.
Le souper est servi dans la grande salle. Nous n’avons pas l’habitude de manger le soir mais nous restons avec le groupe.

Nous nous couchons dans un grand lit douillet.

Vivement demain.

J3 – Vendredi 12 Octobre 2018 – De Sacacomie à Québec

au bord du Lac de Sacacomie
Chemin de randonnée

Aujourd’hui, c’est quartier libre, le seul moment où nous choisissons notre activité.
Nous avons chois ce tour opérateur parce ce qu’il proposait justement un séjour nature, et nous y sommes.
Après un bon déjeuner (petit-déjeuner en France), nous sautons dans nos chaussures de randonnée et nous nous enfonçons dans la forêt au feuillage multicolore.

L’air y est pur, le silence est brisé par nos pas qui crissent sur les feuilles mortes.
Le soleil se reflète sur le lac tranquille. Nous profitons de cette pause pour nous ressourcer un peu.

Nous nous baladons en suivant les chemins à travers la forêt aux couleurs de l’automne. Nous ne croisons que deux couples.

Il fait frais mais nous avons de la chance car le soleil est de la partie.

Je savoure ce beau moment, cette immense chance d’être ici et de pouvoir admirer ces paysages magnifiques.

Hamburger wapiti-bœuf sur pain brioché, frites et salade

Nous retrouvons le groupe pour le repas du midi au restaurant du Sacacomie. Nous sommes 12 participants dont 7 coureurs  et donc peu nombreux.  Ce qui  facilite la discussion et permet de se rapprocher. C’est la première fois que mon mari et moi nous sentons à l’aise dans un groupe. Celui-ci est bienveillant et nous y trouvons notre place.

Après ce bon dîner, nous reprenons place dans notre car pour nous diriger vers Québec. Nous occupons la partie arrière du véhicule pour pouvoir nous allonger et somnoler un peu sur la banquette arrière.

Avec mon dossard
Marathon-expo

Après un trajet de 3 heures, nous atteignons enfin la ville de Québec dans la région de Québec. Nous avons à peine déposé nos affaires qu’il nous faut récupérer nos dossards. Nous nous dirigeons à pied vers les Centre des Congrès situé à environ 1 kilomètre de notre hôtel. La remise du dossard au Centre des Congrès est rapide car le marathon-expo n’est pas très grand.

Je suis contente de récupérer mon trente-deuxième dossard pour un marathon. Je suis excitée à l’idée de visiter cette grande ville en courant.

Nous soupons au restaurant l’Improviste où le repas débute comme habituellement par une soupe.

Nuit à l’Hôtel Champlain

J4 – Samedi 13 Octobre 2018 – Visite de Québec

Sculpture de visage
Plaque du monument des Frères Éducateurs

L’été indien est plutôt un hiver,  je me teste en situation réelle et décide d’aller courir dans la ville. Je suis un peu contrariée car je ne retrouve pas mes gants, je les ai sans doute oublié chez moi. Tant pis, je prends ceux de ville en cuir.

Sur le seuil de l’entrée de l’hôtel, je croise un coureur américain prêt pour un dernier footing. Nous nous saluons. Comme il me voit un peu perdue, il me propose de courir avec lui. J’acquiesce avec un grand sourire!
Je suis enchantée de cette rencontre inopinée,  je me laisse guider  et j’en profite pour tester ma capacité à courir dans ce froid canadien. Ainsi, nous courons côte à côte sans mot dire ou presque. Nous grimpons vers la plaine d’Abraham.
Mon asthme tente de s’imposer mais j’essaie de me décontracter.  Et j’y arrive. Néanmoins demain, je prendrai ma Ventoline par précaution.

en face du du Parlement
Fontaine de Tourny

Au bout de 30 minutes environ, d’un commun accord,  après avoir bien échauffé nos gambettes, nous rentrons tranquillement à notre hôtel.  Nous nous remercions mutuellement sur le seuil de la porte d’entrée avant de nous quitter.
Après une bonne chaude douche puis un copieux petit-déjeuner, la journée peut enfin commencer.

Nous partons pour une nouvelle visite commentée de la ville.
Carole, notre guide québécoise,  nous conte l’histoire de son pays et les trois grandes périodes, les fondateurs de la nation de Frontenac à Champlain.

Basse ville

La visite débute par la Plaine d’Abraham où des batailles importantes se sont déroulées le Château de Frontenac que des dizaines de touristes chinois mitraillent frénétiquement. En effet, depuis quelques années, je trouve que les chinois ont largement dépassé les touristes japonais en nombre. Dans tous les pays que nous avons parcouru , même en Islande, des cars de chinois inondaient brutalement les sites les plus célèbres et pendant une heure , il était difficile d’y avoir accès avant leur départ, puis le calme revenait.
La plaine d’Abraham, le Vieux Québec et la Basse ville n’ont plus de secret pour nous. Nous avons arpenté les rues, les ruelles, grimpé puis dévalé les escaliers.

Statue d’Anne, ma mère de Marie

Habituellement, avant de voyager, je me renseigne sur l’endroit, son histoire, ses us, ses coutumes, sa langue. Mais cette fois-ci, je n’y ai même pas pensé. De plus, je n’arrive pas du tout à me concentrer sur le discours pourtant très instructif et la chronologie de l’histoire m’échappe. Je n’écoute que d’une oreille et les informations fournies par notre guide, hélas , ne dépassent pas le seuil de mes tympans.
Il est temps de nous restaurer.

Restaurant le Montagnais
Comme d’habitude, nous débutons notre dîner (déjeuner en France) par une soupe ou un potage. Nous avons souvent eu comme plat du saumon et comme dessert une sorte de gâteau moelleux pas mauvais mais pas extraordinaire non plus.

Ensuite, nous visitons le sanctuaire Sainte-Anne-de-Beaupré, le plus ancien lieu de pèlerinage en Amérique du Nord. On y admire la statue de Sainte Anne,  mère de Marie et grand-mère de Jésus, le tombeau du Père Alfred Pampalon, considéré comme le patron de toutes les personnes souffrant de dépendances.

Bancs et table de pique-nique
Sur l’île d’Orléans

C’est un édifice surprenant car très moderne avec des écrans de télévision, des mosaïques, peintures hyperréalistes. Chaque extrémité des bancs de bois sont sculptés avec des figures animales différentes.

Notre parcours nous amène sur l’île d’Orléans que l’on rejoint par un pont métallique. Notre guide nous fait visiter un magasin de chocolat où des achats sont possibles ( je pense même que c’est le but de notre excursion). J’ai bien aimé les tables de jardin avec des bancs à bascule.

Chutes de Montmorency

Puis nous découvrons les chutes de Montmorency, impressionnantes même si nous en avions vu de plus puissantes en Islande et à Iguaçu. Toujours autant de monde, le parc est paré de belles couleurs automnales.

Notre balade se termine par un souper de pâte dans un restaurant du centre-ville car nous n’oublions pas que demain sera le Grand jour!

Nuit à l’Hôtel Champlain

J5- Dimanche 14 Octobre 2018 – Jour du marathon de Québec

Notre chambre

Depuis une semaine, le sommeil me fuit. Je veux dire encore plus que depuis 8 mois. Malgré la prise d’un (léger) anxiolytique, je me réveille vers 3h du matin. Sans raison particulière, et cela malgré le calme régnant dans l’hôtel et même dans le quartier.

Mais ce jour à 5h15, cela ne me dérange pas, je saute du lit, je me sens prête, je laisse mon mari se reposer tandis que je descends déjeuner. La salle du restaurant est ouverte à 5h30 pour les marathoniens. Nous avalons chacun de notre côté notre repas, en silence, tous bien concentrés.

Je remonte me reposer un court instant dans la chambre avant de me préparer et rejoindre les autres coureurs dans le hall de l’hôtel. Il faire bien froid ce matin. Environ 1°C.

En attente du départ

Heureusement que Véronique me prête ses gants qu’elle avait en double. J’avais oublié les miens à la maison!

Dossard 1454 – Coral Bleu

Récit du marathon ici…

Après avoir retrouvé par miracle mon mari à la sortie de la course, et surtout après une bonne douche, nous partons pour du shopping et pour la chasse aux cadeaux de souvenir.

Tous les magasins proposent à peu près la même chose et nous nous allégeons de plusieurs dollars canadiens afin d’assouvir nos désirs. Sirop d’érable, gâteau au sirop d’érable, thé au parfum d’érable, sac et écharpe canadienne. Nous nous en donnons à cœur joie. Puis nous ramenons nos achats dans notre chambre où nous nous reposons avant de rejoindre le groupe pour le souper dans un restaurant du Vieux Québec.

Nuit à l’Hôtel Champlain

J6 – Lundi 15 Octobre 2018 – De Montréal à Paris

au Village Huron
Hutte de séchage

Après le petit déjeuner, nous montons à bord d’un car avec un nouveau chauffeur pour notre dernière journée à Québec. Hélas, ce chauffeur ne semble pas bien connaitre son métier et se trompe fréquemment de chemin.

Nous arrivons tout de même au village Huron-Wendate où un descendant de ces premières Nations nous expose la façon de vivre des Hurons, leur habitat : la maison longue, leur avenir.

Nous devions passer par le Chemin du Roy et admirer les maisons traditionnelles québécoises au village de Cap-Santé.

Hélas, l’incompétence de notre chauffeur nous laisse juste le temps de dîner dans la cabane à sucre.

Avec un élan empaillé
Chez Dany

Chez Dany où nous dégustons des spécialités québécoises au son d’un joueur de musique locale.

  • Soupe aux pois
  • Fèves au lard
  • Pâté à la viande
  • Omelette au four
  • Jambon fumé à l’érable
  • Oreille de crisse
  • Betteraves marinées
  • Pommes de terre
  • Crêpes au sirop d’érable
  • Tire sur neige

Dans l’après-midi, transfert à l’aéroport de Montréal après 2h de car. Il pleut à verse.

Vol AF 347 à 20 h 05 – Arrivée à Paris CDG à 8 h 55.

Nuit à bord sans arriver à dormir.

J7 – Mardi 16 Octobre 2018 – Retour à Paris

Conclusion: Ce fût de nouveau un superbe voyage avec de très belles rencontres, des magnifiques paysages avec des superbes couleurs.