A l’assaut des Rocheuses

Drapeau des Etats UnisDécembre 2015: Nous avons eu envie de visiter enfin ce grand parc américain et de passer par l’agence Marco et Vasco avec lequel nous avons déjà voyagé au Japon en 2012 et en Corée en 2015.

Carte Yellowstone et Grand Teton National ParkNéanmoins, nous optons pour une autre agence, Aventuria, trouvée par hasard sur le net. Mon instinct me trompe rarement et notre décision est prise rapidement.

J’ai toujours rêvé de visiter ce magnifique parc national américain. Les grands espaces, la faune avec ses grizzlis, ses bisons, la flore, les paysages, les lacs immenses. Et tant qu’à se déplacer si loin, nous visiterons aussi Grand Téton et Glacier.

Nous allons traverser quatre états: Utah, Wyoming, Montana puis Idaho.

Liens utiles: Organiser son voyage aux USA, Sac à dos, Aventuria, notre agence de voyage.

J1 – Mercredi 8 Juin 2016: De Paris (France) à Salt Lake City (Utah)

Envol à destination de Salt Lake City.
Arrivée à Salt Lake City, prise en charge de votre location de voiture et route vers votre hôtel.

La ville de Salt Lake City est la capitale de l’État d’Utah, aux Etats-Unis. Elle a été ainsi
nommée pour sa proximité avec le Grand Lac Salé (en anglais, Great Salt Lake). Son altitude va de 1 284 à 2 870 mètres. L’altitude moyenne est de 1 320 mètres.

Salle d’embarquement Roissy

Fondée au 19ème siècle par des pionniers membres de l’Église de Jésus-Christ des saints des derniers jours, elle est devenue la capitale des mormons.

Paris: Malgré quelques nuits hachées par des cauchemars (grizzli, retard en avion), celle-ci est tranquille avec un réveil très matinal. Le petit déjeuner sera frugal car l’appétit n’est pas au rendez vous.

Le taxi est ponctuel, nous aussi. Nous préférons partir très tôt afin de prévoir l’imprévisible et ne pas rater notre avion.

L’enregistrement des bagages à Delta Airlines ainsi que le passage à la fouille sont très rapides. Nous avons le temps de nous prélasser sur un des nombreux sofas situés dans le grand hall de l’aile M de l’aérogare 2E jusqu’à l’embarquement. Il fait chaud ce matin, même à Paris.

Delta Airlines
Dans l’avion

L’avion est petit, sièges 2-3-2 et 36 A et B pour nous, pas de repose pieds. En prévision de ce long vol, nous achetons un repose tête gonflable supplémentaire au duty free. Écran individuel, moins de films proposés que sur Air France. Boeing 767. L’équipage est essentiellement américain avec un navigant au moins francophone qui traduit toutes les consignes et le déroulement du vol dans les hauts parleurs.

Une des hôtesses a flashé sur mes cheveux gris et m’a dit qu’elle aurait bien aimé arrêter aussi les colorations mais qu’elle n’y arrive pas. Elle me lance de grands sourires chaque fois qu’elle passe dans notre allée.

Nous décollons presque à l’heure. Après deux heures de vol, l’apéritif puis le lunch est servi. Pour moi, ce sera salade, lasagnes, cheddar et gâteau au chocolat le tout arrosé d’un verre ( ou deux) de vin blanc.
Au cours de ces 10h15 de vol, entre les siestes, j’ai le temps de visionner trois films ( un film romantique américain où le suspense n’existe pas, “Coco avant Chanel” et “Ange et Gabrielle” avec Patrick Bruel).
Trois collations nous ont été servies dont le dernier un wrap légumes/fêta accompagné d’une glace.

Je ne peux pas dire que j’ai bien dormi mais à notre arrivée à Salt Lake City, où la température au sol avoisine les 35°C, je me sens en pleine forme. Comme d’habitude à la douane, l’attente est interminable avec empreinte des quatre doigts, du pouce, main droite, main gauche puis photo, mini-interrogatoire sur la raison de notre venue, combien de fois avons-nous foulé le sol américain, combien de temps allons-nous séjourner, à quel hôtel allons-nous ?

Notre belle voiture
Chevrolet SUV

Ces formalités pénibles mais obligatoires effectuées, nous récupérons enfin nos valises qui avaient déjà été débarquées du tapis roulant par les bagagistes. Nous nous dirigeons ensuite vers le Car rental pour prendre possession de notre voiture de location chez Alamo. Elle est énorme! C’est une Chevrolet SUV sup, Traverse 1LT, 7 places, vitesse automatique évidemment.

Mon mari s’y colle, je préfère le guider à l’aide du GPS inclus. Malgré cela, je réussis à lui donner une mauvaise direction mais l’aéroport étant proche de la ville, après quinze minutes, nous arrivons à destination rapidement.

Salt Lake City Airport – Salt Lake City : 7mi – 12km – 15 min

Little America hotelLittle America hotel. Check in rapide. Notre chambre, 6216, courtside room est située à côté du bâtiment principal et nous garons notre mastodonte juste en face. La chambre est spacieuse, un peu vieillotte, sentant le renfermé mais elle est fraîche et comporte tout le nécessaire: lit queen size, table, fauteuils, TV écran plat, coffre fort assez grand pour y loger un portable, coffee maker, set de toilette et baignoire.
Le wifi est compris ce qui ne sera pas le cas à l’intérieur du parc de Yellowstone. Mais on verra plus tard. L’hôtel possède également une piscine extérieure, une autre en terrasse avec jacuzzi ainsi qu’une très belle salle de sport.

Nous essayons en vain de faire une sieste avant notre rendez vous prévu avec deux sœurs missionnaires de l’Eglise de Jésus-Christ des Saints des derniers jours à Temple Square. Le décalage horaire commence à se faire sentir.

Adam et Eve selon les Mormons

Nous prenons un tram gratuit à 200 mètres de notre hôtel ( ligne bleue ou verte, deux stations) qui nous amène non loin de l’entrée sud de Temple Square. Nous avons l’air tellement perdu qu’une gentille dame vient spontanément nous aider et nous donner des indications.

Temple Square. Que dire? Bien qu’étant baptisée chrétienne, je ne suis pas pratiquante mais je veux juste essayer de comprendre ce qui motive ces gens à vivre leur foi. Nous croisons, dans les allées ombragées et propres de nombreuses jeunes filles, marchant par groupe de deux ou plusieurs, très souriantes, très avenantes qui nous saluent toutes avec beaucoup de ferveur. Sans vouloir être offensante, je me serai crue dans un parc de Disney où la réalité est différente. Où tout est pur, simple, naïf, éternel. L’herbe est verte, le granit est blanc, Jésus a ressuscité pour nous sauver. C’est aussi simple que cela.

Salt Lake City Assembly Hall

En attendant notre rendez vous, nous visitons les bâtiments imposants: le Tabernacle, le hall de l’assemblée, tout n’est que quiétude. En venant hors saison, nous pouvons encore déambuler tranquillement car la horde de touriste ne débarque que dans quinze jours.

C’est le moment de notre rendez-vous, nos deux sœurs sont là, je n’ai pas retenu leur prénom mais l’une vient de Caroline du Nord et parle peu le français, l’autre de Pau mais depuis un an de présence à SLC, commence déjà à perdre son vocabulaire français. Chacune d’elle vient donner 18 mois de leur temps pour le bénévolat et pour “improve” leur foi.

Pendant 45 minutes, elles nous présentent le fonctionnement du Temple, l’histoire des bâtiments et répondent à nos questions. Elles sont jeunes, comme toutes celles que nous croisons, et semblent très convaincues. J’admire leur abnégation et toute cette confiance qu’elles ont en leur prophète. Elles ne cherchent pas à nous convertir mais nous acceptons avec plaisir l’exemplaire du Livre des Mormons ( en français) qu’elles nous offrent à la fin de notre rendez-vous.

Maquette du Temple

Bien que fatigués, nous poursuivons notre visite un peu plus au nord où se trouve le Centre de Conférence. A peine nous passons le seuil de la porte que d’autres bénévoles se proposent de nous faire visiter le lieu.
A vrai dire, on ne peut qu’être admiratif. L’auditorium peut contenir jusqu’à 21000 personnes. L’imposant orgue qui se trouve au centre est composé de plus de 7700 tuyaux. Et encore plein de superlatif comme savent le faire aussi bien les américains. Notre guide a vécu 2 ans en France il y a fort fort longtemps et il est heureux de pratiquer à nouveau la langue française.

Après l’auditorium, il nous montre la salle des gouverneurs où les portraits de tous les prophètes depuis Joseph Smith ( fondateur de la religion) sont accrochés. Sur la terrasse en granit, une magnifique fontaine, une vue splendide sur les montagnes enneigées ( nous sommes à environ 1300m d’altitude ), un jardin suspendu et une sensation de sérénité ( en même temps grâce à l’absence de touristes).

Livre des Mormons offert

Après trente minutes, nous sommes épuisés car la journée est très longue, il est temps de rentrer.

Mais sur le chemin de l’hôtel, nous sommes attirés par une musique qui vient du Tabernacle: un concert y est donné.
La fatigue recule d’un cran, nous nous asseyons un instant et sommes absorbés par cette musique très entraînante et surprenante dans ce lieu si solennel. L’orchestre de l’église composé de timbales, de clochettes et un orgue. C’est juste beau.

20h15 soit 4h00 du matin et même pas mort!!!

Une petite faim nous tenaille, nous faisons une brève halte et commandons une petite soupe au Blue Lemon, un self qui propose des plats très appétissants mais que nous n’arriverons pas à avaler de toute façon.

Notre chambre

Puis mini shopping à City Creek pour l’achat d’une casquette en remplacement de celle que j’ai perdu au Temple pendant la visite.

Pas le courage de plonger dans la piscine de l’hôtel où se délassent et se prélassent encore quelques clients, ni la force de monter à l’étage dans la salle sport ou le jacuzzi.

21h30- Douche, puis dodo. Bonne journée ou bonne nuit à tous, avec ce décalage de 8h, je suis un peu à l’Ouest.

Nuit à l’hôtel Little America.

J2 – Jeudi 9 Juin 2016: De Salt Lake City (Utah) à Jackson Hole (Wyoming) 485 km soit 5h15 de route via Antelope Island (Syracuse)

Buffet petit déjeuner de Little america

Longue étape vers Jackson Hole, ravissante station montagnarde. La ville est idéalement située pour découvrir le Parc National du Grand Teton, la plus jeune chaîne des Rocheuses avec ses douze sommets taillés par les glaciers, qui culminent à plus de 3 600 m d’altitude ! Dans le parc de Grand Teton, si vous souhaitez marcher, une multitude de sentiers sera à votre disposition. Il y en a pour tous les goûts et tous les niveaux! Profitez de ces lieux magiques !

Cette nuit, le sommeil a été de très courte durée, la faute au climatiseur qui se prend pour Alonzo. Affreux. J’en ai profité pour rédiger mon premier compte rendu.
Pour cette première nuit américaine, nous méritons un bon grand petit déjeuner sous forme de buffet au Coffee shop. Ce qui signifie faire LE repas principal de la journée comme souvent nous le faisons quand nous voyageons à l’étranger, cela nous permet de zapper le déjeuner donc avoir plus de temps à consacrer aux visites.

Buffet de fruits frais

La salle est vide. La saison touristique n’est pas encore avancée. C’est ainsi la plupart du temps lors de mes participations aux marathons qui se déroulent souvent en basse saison.
Assiette salée classiquement composée de pommes de terre sautées, de saucisse, steak haché puis assortiment de fromages. Pour une fois, j’ai goûté de très beaux et bons fruits frais dans un restaurant: fraise, framboise, mûre , pastèque, melon, ananas et orange. Et pour terminer, un brownie au chocolat, le tout arrosé d’un verre de jus d’orange frais et d’un bon chocolat au lait. Avec tout cela dans le ventre, je suis prête à gravir l’Himalaya.

Voitures sur le parking
La notre est celle de gauche

Nous revenons dans notre chambre remballer nos affaires et les charger dans notre grosse Chevrolet 4×4. Au moins nous avons de la place.
Lors de la remise de notre véhicule a l’aéroport, la loueuse a omis de nous signaler le type de carburant à acheter. Heureusement que le monsieur que j’accoste sur le parking de l’hôtel nous explique qu’il faudrait mettre de l’essence. Ici, ce n’est pas le pétrole qui manque mais dans les montagnes il est hors de question de tomber en panne sèche. Il faut être prudent et très prévoyant.

Antelope Island

Après un Check-out rapide à la réception, nous nous dirigeons vers Antelope Island State Park pour une randonnée qui mène à un point de vue sur le grand Salt Lake ou lac salé. Buffalo point Trail présente un dénivelé de 100 mètres seulement mais qui permet presque un panorama de 360 degrés.

Je me sens essoufflée lors de la montée un peu raide ou est-ce psychologique? Nous sommes à environ 1300 mètres d’altitude et à Avoriaz, je me souviens avoir mis au moins trois jours pour m’accoutumer.

Devant le panneau d'information
Antelope Island

La montée est rude quoique signalée modérée, le soleil tape déjà fort ce matin. Heureusement nous avons la colline pour nous seuls car il est encore tôt pour les touristes. Nous y passons ainsi plus d’une heure sur les rochers. Seuls les lézards croisent notre chemin. Lors de notre retour en voiture, nous voyons paître au loin nos premiers bisons. Comme ils sont impressionnants, et calmes.

Nous allons ensuite sur la plage aménagée de l’île pour toucher cette fameuse mer très très salée. Mais je n’ai pas le courage de m’y baigner, contrairement à beaucoup d’autres qui n’hésitent pas à vérifier le principe d’Archimède. Le long de la plage, des milliers de minuscules moucherons attendent d’être grignotés par les mouettes.

Nous reprenons la route par l’Interstate 15 équivalent de notre autoroute. Nous abordons le plus long trajet de notre autotour. 483 km avec une vitesse maximale de 80 miles/h soit environ 128,74km/h. Même si la voiture est automatique comme partout ici, j’ai peur de conduire. Mais je m’aperçois que mon mari commence à se déconcentrer. Il est fatigué aussi. Je lui propose de prendre le volant, je n’ai pas gagné mon permis dans une fête foraine.

Nous profitons d’un arrêt dans une station-service pour échanger nos places et faire le plein. Self-service, le prix du diesel est presque équivalent à celui de l’essence soit environ 2,40 dollars le gallon.
J’utilise une application sur mon téléphone pour convertir les différentes unités. Sauf qu’il y a quatre sortes de sans plomb à prix croissant. Nous optons pour celui du milieu et prions pour que la voiture roule bien à l’essence.

Pas de chance pour moi, nous quittons la belle autoroute pour traverser la montagne et les montées succèdent aux fortes descentes. Je conduis très très prudemment. Je n’aime pas mais alors pas du tout conduire mais bon, il faut faire aussi sa part de travail. Mais je tiens à peine 100 km.

Devant notre chambre
Virginian Lodge

Nous arrivons à Jackson Hole sains et saufs. Le monsieur de l’accueil orné d’un chapeau de cow boy est très charmant. Les murs de la réception sont ornés de corne de cerfs. Le Virginian lodge ressemble à ces petits hôtels vus dans les séries américaines.
Et les habitants de cette ville ont bien des têtes d’américains. Pas ceux de New York en costume cravate mais ceux qui ont des chapeaux de cow-boy, des cheveux longs et qui boivent de la bière. On se croirait plongé dans un film de western.

Hall d’entrée de Virginian Lodge

Bien que complètement éreintés, à peine nous déposons nos bagages que nous voilà partis pour une visite. Ici, c’est très calme, les américains roulent dans leur très grosse voiture et démarrent en trombe. Nous sommes les seuls à déambuler à pied.

Avec pour seule nourriture de la journée un petit déjeuner, ce n’est même pas la faim qui nous tenaille. Nous repérons d’abord un restaurant de barbecue mais un plat à 30€ surtout si on n’a pas faim, c’est cher.

Voiture de collection

Ce n’est pas qu’une question d’argent. Nous partons à la recherche d’un petit restaurant. Nous entrons dans le saloon de notre lodge, ils y vendent des hamburgers. À notre arrivée, nous avons l’impression que tout le monde nous regarde et nous n’osons pas aller plus loin. Dans le Convention Center du Virginian se déroule un rassemblement de collectionneurs de voitures anciennes, ça grouille de monde.

Un peu plus loin une épicerie nous attire, il y vendent le fameux “bear spray ” à 40€. C’est cher, nous allons réfléchir à une possible location.
Nous nous sentons un peu perdus dans cette ville. Au bout de la rue, le supermarché Lucky’s nous propose enfin quelques aliments intéressants. Nous optons pour le traiteur et ramenons dans notre chambre des salades et un grand bol de fruits frais. Nous avons si peu d’appétit qu’il en reste la moitié.

Bottes de cow-boy

Le sommeil nous rattrape à nouveau, je n’ai plus le courage d’aller à la piscine ou au jacuzzi de l’hôtel. Je m’effondre sur lit à 21h…pour me réveiller à 1h et reprendre la rédaction de ce récit.

Maudit jet lag !!!

PS: J’ai failli craquer pour des véritables bottes de cow girl rouges mais j’ai résisté. Pourvu que je ne le regrette pas plus tard.

Nuit à l’hôtel Virginian Lodge, chambre 115.

J3 – Vendredi 10 Juin 2016: De Jackson Hole (Wyoming) à West Yellowstone (Montana) (127 mi – 170km – 2h45)

Une profusion de paysages: geysers brûlants, sources thermales, canyons escarpés, volcans de boue. Il est l’habitat d’une faune grandiose et variée. Prenez le temps pour explorer ce parc, et notamment ses lacs immenses, le Yellowstone Lake, Mammoth Hot Spring, et tant d’autres endroits à découvrir.

Grand Teton NP

Je n’ai toujours pas retrouvé le sommeil habituel. Pourtant cette fois ci, quiétude dans tout l’hôtel Virginian Lodge. C’est encore mon esprit qui refuse de s’adapter.

Pas de petit déjeuner à l’extérieur car nous avons les restes de notre dîner d’hier soir à terminer: salade de thon, salade de quinoa/maïs et salade de fruit.

Nous roulons au petit matin mais nous ne sommes pas seuls. Direction Grand Téton National Park (Entrée combinée avec Yellowstone Park: 50$ et valable une semaine). Ici un centimètre sur une carte représente une heure de conduite. Tout est immense: les parcs, les voitures, les routes qui vont avec, les gens, les couloirs des hôtels, la portion des plats.

Jenny Lake Visitor Center. En été, tous les matins à 8h30, un ranger accompagne 25 voyageurs pour une randonnée jusqu’à Inspiration Point, situé à 2000m d’altitude et qui offre un panorama majestueux sur le Lac et ses environs. Cette fois ci, nous sommes une quinzaine. Pour anecdote, une touriste remarque ma montre de course Garmin que je porte à mon poignet afin de comptabiliser mes pas quotidiens, elle porte la même. Elle m’aborde et entame une discussion. Elle est également runner et a participé à la Grand Téton half-marathon la semaine dernière. Elle me souhaite bon courage pour la mienne demain.

Jenny Lake

Notre guide se prénomme Paree (phonétiquement) et possède un master en géologie. C’est sa quatrième saison au parc. Elle a des mimiques gestuelles qui nous font penser à ma nièce. Elle axe donc ses explications principalement sur la formation de ces glaciers. Nous embarquons d’abord sur un bateau à moteur pendant 5 minutes pour traverser le Jenny Lake puis nous débutons lentement notre ascension ponctuée de pauses durant lesquelles notre guide nous raconte l’histoire ancienne et actuelle de ce parc et notamment du Grand Téton. Pour info, ce nom a été donné par des trappeurs français il y a fort longtemps.

Sur le pont
Teton NP

Pendant 3h30, nous grimpons progressivement avec elle tandis qu’elle nous explique l’histoire géologique du glacier. Vraiment très intéressant et instructif. De plus, sachant que mon anglais est très moyen, elle articule très bien ses mots. J’en comprends ainsi un peu plus que 50 pour cent et j’arrive même à comprendre les plaisanteries. Je dois en même temps faire une traduction sommaire pour mon mari qui ne parle pas un mot d’anglais et qui commence à s’ennuyer.

Nous nous quittons à 11h30 et nous décidons mon mari et moi de poursuivre notre chemin le long de Cascade point. La balade est agréable et les endroits ombragés sont bienvenus. Nous avions prévu des pantalon de pluie et ce matin, le soleil nous brûle le visage.

Randonnée autour du Lake Jenny

Nous longeons ensuite le lac par sa face sud dans une promenade un peu vallonnée et retrouvons enfin notre voiture. 5h de balade et 8km 500 de marche. Je suis morte de soif.

Mais ce n’est pas fini. Il faut que je récupère avant 18h mon dossard.

Et nous revoilà parti pour des heures de route à allure escargot ( 50km/h) voire limace à l’intérieur des parcs Grand Téton puis Yellowstone. 3h et demi pour 150km. Avouez que c’est vraiment fatigant surtout quand on roule dans une grosse voiture.

Récupération du dossard

Nous arrivons à l’expo-semi marathon assez en avance pour visiter quelques stands. L’ambiance est bon enfant et la remise des dossards rapide. Mais mon mari est fatigué de cette journée bien chargée et veut rentrer à l’hôtel. Heureusement au dernier stand, je découvre une sorte de petite sacoche utile pour y mettre son téléphone, ses clés, à accrocher facilement à sa taille à l’aide d’un aimant. En discutant avec l’exposant, il m’annonce qu’il sera également présent au semi-marathon de Disney! Le monde de la course à pied est petit.

Notre chambre

Yellowstone Park hôtel est situé à proximité du départ. Notre chambre est spacieuse avec 2 grands lits queen size, je dois grimper pour y accéder! La Tv a un énorme écran plat et dans la salle de bain, deux moelleux peignoirs blancs nous attendent. L’hôtel possède également une piscine comme les deux précédents mais je n’ai jamais eu le temps d’en profiter, quel dommage.

18h00-Nous n’avons pas mangé depuis notre petite collation du matin. Nous déposons nos valises et partons à la recherche d’un restaurant. La ville est principalement dédiée au tourisme puisque située à l’entrée ouest du parc. Nous sommes dans la période hors saison donc nous pouvons circuler tranquillement. Le rush commence fin juin. Mais il faut nous sustenter, nos ventres crient famine.

Devant le restaurantThe Branch. J’avais déjà repéré sur TripAdvisor des bonnes critiques sur ce restaurant.
Eh bien, nous n’avons pas été déçus. Déjà le décor est original avec dans l’entrée des vieux wagons qui longent le couloir, un accueil rapide et chaleureux. Notre serveur est Zac. Il parle très très vite et je dois lui faire répéter plusieurs fois. Il reste souriant et très professionnel. Je ne prends pas d’apéritif car je viens de me souvenir que demain je cours, tout de même.

Bison Stroganof

Mon choix se porte sur un Bison Stroganof ( paix à son âme mais ce n’est pas demain que je me convertis au vegan) accompagné de fettucini. Quand mon plat arrive, c’est une excellente surprise : sauce onctueuse, viande savoureuse, je n’en laisse pas une miette. Moi qui pensais que les amerloques n’étaient bons qu’à “bouffer” des hamburgers, mes préjugés sont tombés ce soir.

A peine mon verre d’eau est vide qu’un autre serveur, préposé à la carafe je suppose, me le rempli régulièrement.

Je n’ai plus faim mais j’ai tellement envie de savoir ce que valent les desserts ici que j’en commande un.

Mon gâteau
Caldera Lava Cake

Caldera lava cake: en clair, un fondant au chocolat nappé d’une sauce à la vanille. Je rends mon assiette vide mais je n’arrive plus à me lever de table.

En conclusion, les avis nous ont été fort utiles et judicieux , je m’en vais de ce pas ajouter ma pierre à l’édifice.

Retour à notre hôtel. Le temps de préparer ma tenue pour demain, une bonne douche bien chaude et relaxante, je saute dans le lit, et enfin nous éteignons la lumière…

Nuit à Yellowstone Park Hotel à West Yellowstone. Chambre 203

J4 – Samedi 11 Juin 2016: De West Yellowstone (Wyoming) à Old Faithfull ( Wyoming)

Au départ

Ce matin est un grand jour, celui pour lequel je me suis préparée depuis 9 semaines et demi (cela vous rappelle t’il quelque chose?) Non, je plaisante mais je me suis entraînée très sérieusement trois fois par semaine dans le but de finir en 2h. Mais je viens de m’apercevoir depuis notre randonnée au Grand Téton où je me suis sentie mal que je dois revoir mes ambitions à la baisse.

Muffins , banane, thé et jus d'orange
Petit-déjeuner d’avant course

En effet, je ne m’étais pas renseignée suffisamment sur cette course: c’est en réalité un Trail, un vrai. Un Trail est une course nature qui propose différentes distances de 5km à beaucoup plus, ce sont des ultra trails. Courir sur la route est beaucoup plus facile qu’en nature.

Du coup, rebelote, sommeil en dent de scie, car même si je n’ambitionne pas de record, j’appréhende cette grande montée mentionnée en milieu de course.

L’hôtel a prévu un petit-déjeuner matinal à 5h30 pour les coureurs, j’arrive difficilement à avaler 2 muffins et une banane. Dans les grandes rues de la ville de West Yellowstone , qui ressemblent à nos avenues, les coureuses ( oui, car aux USA, la proportion de filles qui courent est importante et dans celle-ci en particulier, elles sont majoritaires) pressent le pas pour rejoindre le départ.

Bientôt arrivée

Nous avons de la chance car la météo est favorable aujourd’hui: 11°C ( heureusement que j’ai un convertisseur d’unité car ici le Fahrenheit est partout comme le mile ou le pound) atteignant les 15°C en milieu de matinée, c’est juste idéal.

Après avoir quitté mon mari qui m’a ramené en voiture, suite du récit de la course, ici…

Je récupère une boîte de gâteau, une brique de chocolat au lait, une banane et de l’eau.

Retour à l’hôtel pour une bonne douche. Et comme je n’en ai pas encore profité, direction piscine intérieure puis jacuzzi. Un homme y est déjà. A peine plongée dans l’eau bien chaude qu’il me demande comment s’est déroulée ma course. En fait, il a repéré mon tee-shirt de finisher. S’en suit une sympathique conversation durant quinze bonnes minutes sur nos courses respectives et nos ressentis. C’est assez agréable de discuter dans un jacuzzi comme dans un salon de thé. C’est ce genre de rencontre éphémère que j’aime quand je voyage.

Il est temps de quitter l’hôtel. Remplissage du réservoir avant de reprendre tranquillement la route et d’entrer enfin dans le parc lui-même et direction sud-est du parc où se trouve le fameux geyser Old Faithfull qui crache régulièrement une grosse colonne d’eau toutes les 90 minutes environ.

Bassin
Silex Spring

En chemin, nous faisons plusieurs arrêts sur des sites particuliers: les chutes de Firehole, des fumerolles, des geysers, des bassins aux couleurs magnifiques dont la Turquoise pool, Lower Geyser basin, Fountain Paint pot, Great Fountain Geyser, des cascades, le fameux Grand Prismatique Spring dont la photo vue de haut est souvent reprise pour représenter Yellowstone. Tous ces sites sont remarquablement bien balisés et souvent accessibles aux handicapés.

Le temps se gâte, une petite pluie fine commence à tomber. Heureusement que nous avons fini notre visite et arrivons enfin à notre hôtel.

Old Faithfull Snow Lodge Hotel. Pas de WiFi ( comme dans les hôtels du parc, sinon à un prix prohibitif) et pas de télé. Ben voilà, comme cela, y a plus que la nature à voir.

Nous nous reposons un peu dans notre chambre avant de ressortir pour dîner tôt car ce soir nous avons une excursion prévue: Twilight in the Firehole.

Steak de bison

Après avoir tenté de trouver une place dans tous les restaurants du coin, nous nous retrouvons dans le notre : le Grill. Je choisis un Burger de Bison ( de ferme évidemment, (mille excuses pour les vegan) avec french fries ( et oui, ils ne l’ont pas débaptisé), un verre de bière et nous voilà partis pour une balade en minibus jaune dans la région de Firehole.

Durant 2h30, notre guide nous emmène découvrir Firehole et ses bassins, fumerolles, tandis que tranquillement la lumière décline. Nous découvrons les geysers vus cet après midi sous une autre lumière, celle du crépuscule. Au détour d’un virage, nous photographions un bison paître au coucher du soleil. Non loin des fumerolles, des marmottes gambadent allègrement. Mais pas d’ours à l’horizon. Un des participants, français aussi a eu plus de chance que nous car il a pu croiser sur la route un troupeau de Bison, et vu de sa voiture un ours et son petit quelques jours auparavant.

A notre retour, nous avons la chance d’apercevoir l’éruption du Old Faithfull pendant quelques minutes.

Voilà une belle journée bien remplie.

Nuit à Old Faithful Snow lodge Yellowstone.

J5 – Dimanche 12 Juin 2016: De Old Faithfull (Wyoming) à Lake Yellowstone (Wyoming)(km)

Old Faithfull geyser

Nous sommes des itinérants, à chaque nuit un nouvel hôtel. Alors il faut remballer sa valise et ne surtout rien oublier. A force de voyager, nous gardons des automatismes.

Donc, cette fois-ci comme toutes les fois, petit-déjeuner matinal puis direction le Visitor center afin d’obtenir des infos sur les visites à faire.

Super chance, nous arrivons juste au moment de l’éruption du Old Faithfull geyser qui crache son eau et sa vapeur pendant au moins dix minutes. Il est très tôt et la masse touristique n’est pas encore arrivée.
Ce geyser est connu car son éruption est si régulière ( environ toutes les 90 minutes) que l’on peut la prédire à dix minutes près.

Upper geyser basin

Nous optons pour une marche de 5 kilomètres sur Upper Geyser Basin. Nous découvrons avec émerveillement des geysers et des sources chaudes tous différents. L’eau est parfois si belle qu’on aurait envie d’y plonger. Mais gare à celui qui tomberait dedans car la température atteint parfois celle de l’ébullition. Certains bassins changent de couleur à cause de l’ignorance et de la bêtise de certains qui y jettent des pièces de monnaie ou des pierres. Cela altère grandement la température de l’eau donc sa composition. Car, malgré les apparences, une vie microscopique y a trouvé sa place. Les Rangers récupèrent tous les ans au fond du bassin différents objets jetés par des imbéciles.

Castle Geyser s’est réveillé brutalement ce matin, pendant plus de vingt minutes, il s’est fâché et a rejeté une sorte de pluie et de vapeur. Tellement impressionnant qu’un ranger vient vérifier qu’il se tient tranquille.

Chromatic pool

Chromatic pool et Beauty pool sont deux bassins communicants: quand l’un se rempli, l’autre se vide. Et chaque source chaude a sa particularité.

A notre retour de balade, donc 3 heures après, la place autour du grand geyser est noire de monde qui attend qu’il se réveille. Ce n’est pas du tout la même ambiance que ce matin et nous sommes contents d’être des lève-tôt et ainsi éviter la foule trop dense et bruyante.

Puis direction le sud-est pour notre prochaine destination. La circulation est fluide, tout le monde roule à moins de 45 miles/h ( soit 73 km/h) et parfois moins aux intersections et virages dangereux.

Un ours en vue

Tout d’un coup, un bouchon se forme devant nous. En général , quand cela se produit ici, cela veut dire qu’il se passe quelque chose et qu’un animal est en vue. Mon mari ralentit, je me tiens prête avec mon appareil photo. En effet, à moins de 20 mètres de la voiture se tient un ours qui essaie de traverser la route. J’arrive avec fébrilité à le prendre en photo comme tous les occupants des voitures qui nous précédent. Génial, notre premier ours. Il faut garder les yeux constamment ouverts car les animaux sont ici chez eux, ils se déplacent où ils veulent, les Rangers ne cessent de le répéter: c’est à l’homme de s’adapter à leur comportement.

L’émotion passée, nous visitons West Thumb basin qui était probablement un ancien cratère et qui comporte plusieurs geysers. Il y en tellement qu’à la fin, nous sommes blasés.

Devanture
Lake hötel

Vers quinze heures, nous atteignons enfin notre destination finale du jour:  Lake Hotel. Heureusement, notre chambre est prête. Nous logeons dans une “frontier cabin”. C’est une sorte de baraque en bois très simple située dans une sorte de lotissement. Le confort est sommaire mais tout y est : sèche-cheveux, coffee-maker, bouilloire. Comme dans tous les hôtels où nous avons logé, les chambres comportent toujours deux grands lits. Pourquoi?

Après une micro sieste, en fait, je m’écroule sur le lit et je m’endors rapidement. Mais nous avons envie d’explorer le lac. Au Visitor center de Fishing Bridge, le ranger est assez bref et nous conseille les bords du lac, sauf qu’il n’y en a pas. Nous prenons quelques photos sur le fameux pont où plusieurs couples chinois prennent la pause. Nous notons une forte fréquentation de touristes asiatiques, surtout chinoise et indienne.

avec un oiseau sur le dos
Bison

Au retour vers notre hôtel, nous croisons un bison que nous mitraillons avec notre appareil. En voulant prendre une photo, je me rapproche un peu mais un ranger qui passe en voiture me conseille vivement de reculer un peu car les animaux ont parfois des réactions imprévisibles. Il a raison, je sais que plusieurs ont eu lieu à cause de touristes imprudents, je vais désormais me méfier un peu plus et mettre la bonne distance entre eux et moi.

Deux minutes après, c’est un renard qui s’approche un peu trop près des habitations que je photographie.

Ma truite

Nous avons réservé une table au restaurant de notre hôtel. Apparemment, il est full ce soir. Dans le coin, il n’y a pas une multitude de restaurant. Et c’est très pratique de ne pas avoir à rependre la voiture.

20h00. Un serveur un peu stressé s’occupe de nous, pour moi ce sera une truite accompagnée d’un riz aux herbes et d’asperge, et mon mari choisit une viande de bison accompagnée d’une purée de pommes de terre et d’asperges. Le tout arrosé d’un Cabernet californien. Le repas est succulent mais la salle est tellement bruyante qu’il faut hausser la voix pour se faire entendre. C’est vraiment dommage de manger dans restaurant semi-gastronomique dans une ambiance de cantine.

Nuit à Lake Yellowstone Hotel à Yellowstone Lake. Chambre 630.

J6 – Lundi 13 Juin 2016: De Lake hotel à Mammoth Spring hotel ( Parc Yellowstone , Wyoming) (km)

Notre cabane au Lake Hotel

C’est au nord, à Mammoth Hot Springs, zone d’activité volcanique la plus ancienne, que vous pourrez admirer les célèbres terrasses de calcaire. Ici, les couleurs sont changeantes et les points de vue splendides. Ces phénomènes inhabituels et spectaculaires vous laisseront bouche bée !

Après un petit déjeuner bien copieux dans une salle beaucoup moins bruyante qu’hier soir, nous reprenons la route vers le nord-est pour notre dernière journée à Yellowstone.

Restaurant: le prix affiché n’est pas celui payé réellement car il faut y ajouter une taxe d’environ 1 pour cent et le gratuity ou pourboire qui varie entre 15 et 22 pour cent de votre addition selon votre satisfaction du service.
Si vous payez par CB, vous devez indiquer sur le reçu le pourcentage que vous voulez voir appliquer.

Troupe de bisons

À chaque fois que l’on voit des voitures garées et attroupées, cela veut dire qu’un animal est en vue. Et en effet, tout un troupeau de bisons en train de paître est visible de la route. Tout le monde s’agglutine, sort son appareil photo, et mitraille aussi les petits. On essaie de ne pas se rapprocher même si c’est tentant mais c’est surtout très dangereux.

La majorité des touristes qui viennent ici à Yellowstone sont aussi des amoureux de photographie. En effet, il y a de quoi satisfaire tous les amateurs, d’abord les paysages majestueux des vastes plaines aux montagnes enneigées et la faune que l’on peut observer à la longue vue ou parfois si on a un peu chance au bord de la route.

Plan du Parc National de Yellowstone

Ce troupeau de bisons en déplacement attire tous les objectifs. Quand un animal veut traverser la route, il est prioritaire, il peut surgir à tout moment, nous comprenons maintenant l’utilité de rouler à faible allure tout le long du loop ( route qui parcourt le parc en forme de 8 et qui permet de passer par tous les points d’intérêt). La vitesse autorisée varie selon les endroits traversés ( passage piéton, virage, intersection, parking) entre 15 et 45 miles/h (soit entre 25 et 73 km/h) et gare à celui qui enfreint la loi car les Rangers veillent au grain.

Mud Vulcano

La conduite est tranquille quoique parfois monotone et permet de contempler le paysage qui nous entoure. Mud volcano provoque des bulles de boue à sa surface, Sulphur caldron qui empeste le soufre.
Nous remontons ensuite vers le Nord et traversons Hayden Valley en longeant Yellowstone River. Au loin, des bisons paissent tranquillement mais pas d’ours a l’horizon. Pour voir la faune sauvage, il faut venir à l’aube ou au coucher du soleil et nous avons déjà beaucoup de mal à adapter notre sommeil. Tant pis.

Artist Point

Canyon village. Nous longeons un petit moment à pied South Rim Trail ( la rive sud ) où plusieurs belvédères sont judicieusement installés. Les points de vue sur Lower falls (94 m ) et Upper falls (33m) sont époustouflants, notamment celui d’Artiste Point. C’est un endroit stratégique pour de très belles photos.

Les sentiers de randonnée sont extrêmement bien balisés et à chaque intersection un panneau indique clairement votre position. Plusieurs kilomètres de sentiers sont goudronnés ou en bois afin de permettre une accessibilité totale aux handicapés. A noter également que les touristes asiatiques dont indiens sont très nombreux ici mais surtout des cars de chinois entiers emplissent les sites emblématiques. La mondialisation est en route.

Paysage
Lamar Valley

Nous franchissons Dunraven Pass située à 8859 feet soit 2700m, la plus haute altitude du grand 8. Nous ressentons ce manque d’oxygène à chaque montée même minime. J’ai beau me dire que c’est peut-être psychologique mais j’ai l’impression d’être une petite vieille quand je monte deux ou trois marches.

Lamar Valley est réputée pour sa richesse en vie sauvage. Mais sans doute sont-ils encore en train de faire la sieste mais à part quelques bouquetins, nul autre animal à l’horizon. Néanmoins, le paysage vaut le coup de notre détour. Des plaines à perte de vue, des montagnes en toile de fond et le silence du vent. C’est vraiment beau!

Notre cabane
Mammoth Hot Spring hotel

Mammoth Hot Spring, dernière étape du jour, où nous dormirons notre dernière nuit à Yellowstone.
Elle est située à l’entrée Nord du parc et a la particularité de formations calcaires notamment en étages. Dans le ville, se promènent tranquillement des Wapitis qu’il ne faut pas approcher de trop près car même s’il semblent paisibles, ils peuvent attaquer s’ils sont avec leurs petits.

Nous déposons rapidement nos bagages dans notre Fontier cabin ( sorte de cabane en bois mais avec tout le confort tout de même, le prix des chambres situées dans le bâtiment principal étant hors de notre budget) puis allons nous renseigner au Visitor Center Albright ( seul endroit où le wi fi est gratuit dans tout le parc, alors beaucoup de touristes viennent s’y connecter) deux jours sans internet, c’est suffisant). J’en profite pour envoyer quelques messages.

Salle de restaurant

Le temps est très changeant aujourd’hui, tantôt il vente et les nuages sont menaçants, tantôt il fait un grand soleil et nous avons l’air ridicule avec nos impers.

Mammoth hot Spring peut se visiter à pied le long de pontons en bois dont certains sont accessibles mais certaines portions comportent des escaliers assez raides. Cela nous épuise tellement que nous décidons de dîner à la première heure, c’est-à-dire 5h pm!!! Et nous ne sommes pas les seuls. Tout le monde est décalé.

Au lit à 20h00, fermeture des paupières…

Nuit à Mammoth Hot Springs Hotel (ch B04)

J7 – Mardi 14 Juin 2016: De Mammoth Hot Spring (Parc de Yellowstone Wyoming) à Great Falls (Montana)(450km)

“À travers la forêt nationale de Lewis & Clark et les paysages merveilleux du Montana, la route serpente entre forêts et montagnes. Le Montana est un refuge pour la vie sauvage et les amoureux des grands espaces. Son environnement protégé est un havre de paix pour les espèces rares et préservées comme les ours et les aigles. Vous prendrez votre temps et vous pourrez observer une faune abondante dans son habitat naturel. Great Falls doit son nom au fleuve Missouri. La nature est aux portes de la ville, alors profitez-en pour pratiquer des activités de plein air.”

Après notre dîner d’hier à 17h, un coucher à 20h, il est normal de se lever vers 4h.

Mammoth Hot Spring
Palette Spring

8h. Nous repartons sur le site de Mammoth Hot Spring cette fois ci pratiquement vide mais avec une lumière du jour tellement belle que seuls les photographes sont présents pour la capter.

Hier a été la journée où nous avons vu le plus d’animaux. Des bisons le long de la route, des élans, nous avons pu voir un serpent ramper le long des formations calcaires chaudes, et lors d’une promenade vers Tower Falls, je n’ai pas vu un chipmunk qui me regardait à 2 mètres de moi!!! Une marmotte s’est laissée longuement filmée au Canyon. Des écureuils partout. Tandis que que j’essayais de photographier des chipmunks qui gambadaient sur la pelouse devant notre cabane, une dame me signala une maman élan et son petit se promenant sur le flanc de la colline d’en face.

Sortie Nord du Parc

11h- 22°C- Même de la route, on peut apercevoir la faune de loin, pas moi qui suis myope comme une taupe mais mon mari qui a l’habitude d’observer les animaux dans la forêt.

A la sortie du parc, nous profitons de quelques boutiques de souvenirs pour faire des achats.

La route est dégagée, cette fois, la vitesse est correcte entre 60 et 70 miles/h. 450 km à parcourir pour arriver à notre prochaine destination. Le temps est incertain, nous profitons d’un moment d’accalmie pour faire une petite randonnée vers le Mémorial Falls située dans la forêt de Lewis et Clark. C’est la première fois que nous nous retrouvons vraiment seuls et j’avoue être terrorisée à l’idée de croiser un ours comme tous les panneaux nous l’indiquent. Alors, tout au long du chemin, je parle fort, je tape périodiquement dans les mains. Ouf! Je pense leur avoir fait bien fait peur aussi!!!

Forêt de Loïs etClark

14h00- 11°C – C’est une agréable halte qui nous permet de nous dégourdir les jambes. A peine nous rentrons dans la voiture qu’un orage éclate et de grosses trombes d’eau nous accompagnent jusqu’à notre hôtel. Les nuages semblent nous suivre et nous accompagner. Devons-nous nous arrêter?

Best Western plus Héritage Inn – Great Falls (Montana). Notre chambre est correcte: un lit King size ( on pourrait s’y mettre à quatre!), une TV grand écran plat, un fauteuil, une chaise, une table, un frigo, un coffee maker, sèche cheveux , une table à repasser, un fer à repasser et surtout wifi dans la chambre). Dommage que nous n’y restons qu’une nuit.
L’hôtel est bien équipé: trois grandes salles de conférence, une cafétéria , un restaurant , un casino/bar, une piscine intérieure chauffée , un jacuzzi et un sauna.
Seul le bar sera testé . Nous sommes tellement abasourdis par ce que nous avons vécu ces trois derniers jours que nous n’avons même pas la force de visiter la ville. Même si la pluie torride vient de cesser.

Bloody Mary

Encore une fois, nous dînons à 17h. Max casino et Sports bar est situé juste à coté de notre hôtel,
en fait, il est DANS notre hôtel. La serveuse est très sympathique. C’est happy hour. Vite un Bloody Mary. Le repas est très bon et mon steak très tendre.

18h00 – 12°C – Quelques sites internet visités afin de préparer notre séjour à Glacier National park demain puis dodo à 20h.

Nuit à Best Western Heritage Inn à Great Falls (ch 131)

J8 – Mercredi 15 Juin 2016: De Great Falls (Montana) à Saint Mary (Montana) (165 mi-265km)

Glacier National Park
Jackson Glacier Overlook

L’aventure continue mais un peu plus au Nord, presque à la frontière canadienne, dans les Rocheuses ou plus exactement au Glacier National Park, beaucoup moins connu que celui de Yellowstone.

Depuis notre escapade en Islande il y a un an, nous sommes tombés amoureux des glaciers et malheureusement celui-ci devrait disparaître entre 2020-2030 si le réchauffement climatique se confirme.

Nous venons l’admirer une dernière fois.

Sur la route

7h15- 51°F- 10,5°C – Après un déjeuner frugal dans notre chambre, nous voilà reparti pour 3 heures de route. Un peu monotone, certes, car nous avons souvent droit à de très très longues lignes droites et pendant des kilomètres pas une voiture à l’horizon. Et quand ils font des travaux, les américains ne lésinent pas sur les moyens. Hier, une portion d’environ 1 mile était en travaux, une personne de chaque côté tenait un panneau noté ” stop” sur une face et “slow” sur l’autre toute la journée, ensuite quand ce fut notre tour, il fallait suivre une camionnette-guide qui imprime l’allure des autres voitures.

Salutations: Au restaurant, surtout la première fois, à la formule ” How are you doing?” , je ne savais que répondre. Je m’attendais à un ” Good morning” comme je l’avais appris à l’école. Les américains sont aussi très polis, en tout cas ceux que l’on croisent lors des randonnées. Un ” Hi” par ci , un ” Hello” par là, et peut-être est-ce mes cheveux blancs mais on nous laisse souvent le passage dans les chemins étroits.

Contrairement à d’habitude, j’ai l’impression que la plupart des visiteurs des parcs sont américains et en même temps c’est normal puisqu’ils sont chez eux mais parmi les étrangers, nous remarquons la présence massive de chinois qui arrivent souvent en groupe sur tous les sites stratégiques et rarement des français pourtant très voyageurs.

Navette dans le parc

Tout au long du trajet, de vastes étendues de plaine, pas un arbre au bord des routes, peu d’aire de repos, des villages désolés et isolés, des habitations en préfabriqué, aucune âme qui vive, même pas d’insecte collé sur notre pare-brise.

9h08 – 47°F – 8°C – Nous approchons des glaciers que nous apercevons au loin. C’est majestueux. Notre hôtel est situé juste à l’entrée Est du parc mais notre chambre n’est pas encore prête.

30 $ l’entrée ( combiné prix des parcs de Yellowstone et de Grand Teton 50 $). Hélas les conditions extrêmement variables en montagne entraînent des fermetures de la fameuse route qui relie la partie Est-Ouest et dont le nom évocateur fait rêver: Going-to-The-Sun Road.

Ainsi, aujourd’hui, du côté Est, nous n’avons droit qu’à une portion de 12 miles ( 44 miles d’un bout à l’autre) jusqu’à Jackson overlook. Je m’y était préparée car même en plein été, c’est dire juillet-août, la route est parfois fermée à cause de chutes de neige, d’arbres ou de pierre.

Saint Mary Lake

Vitesse réduite, comme dans tous les parc, ce qui nous permet d’admirer le paysage notamment Saint Mary Lake dont les eaux bleues reflètent le soleil de cet après-midi. De nombreux accotements sont prévus pour les arrêts photo ou juste pour apprécier.

Jackson overlook, route barrée. Nous contemplons ce glacier dont la fin semble si proche et malheureusement inéluctable.

La biche qui m’a effrayée

Pas facile de se garer pour admirer ce site. Je n’ose imaginer la foule en pleine saison touristique. Tandis que je m’applique à filmer la gorge étroite et le ruisseau qui coule au milieu, je sens un coup de coude de mon mari qui murmure mon nom. Je ne comprends pas ce qui l’a interpellé. Je me retourne et me retrouve nez à nez avec … une biche à un mètre de moi et toute aussi affolée.

Comment a-t ‘elle pu arriver là si près de nous? Je m’éloigne doucement pour ne pas l’effrayer. C’est drôle, les animaux semblent ne pas avoir peur de moi, gare au grizzly.

Sun Point Nature Trail

Sun point Nature Trail. Nous marchons tranquillement le long de la rive pour arriver au point de vue qui permet de voir un lever du soleil sur le lac. L’idéal serait de venir aux Golden Hours, c’est-à-dire entre 5h30 et 8h30 pour observer les belles lumières. Encore faudrait-il se réveiller tôt.

Visitor center: je demande conseil au ranger sur les randonnées pas trop difficiles ni trop longues. Il y en a qui peuvent durer cinq jours! J’étudierai ses propositions tranquillement ce soir.

Snowgoose Grill– 14h, nous sommes tellement décalés que nous décidons d’aller nous restaurer. Désolée encore pour les vegan, mais j’opte pour un burger d’élan accompagné de coleslaw et d’une bière Huckleberry ( en suivant les conseils de la serveuse). Très bon.

Le Huckleberry (myrtille) est le fruit préféré des ours et des gens d’ici. Ils le vendent sous toutes les sauces: bonbons, sauce, chocolat, gâteaux, bière, peluche, glace,…Et c’est très bon.

Notre chambre

Nous prenons enfin possession de notre chambre simple mais confortable située dans une aile externe de l’hôtel principal ( Western cabin). Un lit queen size, une baignoire, une TV mais antenne en panne (en même temps, se détacher du monde soit-disant civilisé de temps en temps ne fait pas de mal), un sèche-cheveux et un coffee-maker. Le wifi n’est disponible que dans le lobby. C’est la seule fois où nous restons deux jours consécutifs au même endroit.

Revigorés, nous repartons vers St Mary entrée Est pour une deuxième randonnée et cette fois-ci vers les chutes. Nous nous sentons un peu moins essoufflés lors des montées qu’à Yellowstone. Adaptation et surtout moindre élévation sans doute (environ 1367m).

Au début, je parle fort et je tape parfois dans mes mains dès que la visibilité sur le chemin est mauvaise. Avec tous les panneaux d’affichage nous prévenant de la présence d’ours, il est difficile d’être complètement rassuré. Puis nous croisons plusieurs randonneurs qui ne semblent pas posséder de Bear spray ( spray répulsif à base de poivre à n’utiliser au dernier moment qu’en cas d’attaque et qui coûte environ 40$ dans les boutiques du parc, non dangereux pour l’ours) et plutôt confiants, je peux approcher un virage sans trop d’angoisse.

Chute
Baring falls

Baring Falls, jusque là, nous sommes encore nombreux sur le chemin. Nous nous arrêtons souvent pour prendre des photos, presque tout le temps, peur d’oublier ce que nous vivons, envie de partager aussi avec ceux qui n’ont pas le bonheur d’être dans cet endroit magnifique.

Le trail se poursuit un peu plus loin vers Saint Mary Falls, c’est plus calme, seuls le cri des oiseaux et le rebondissement de l’eau sur les rochers déchirent le silence. Un incendie a ravagé une partie de ces bois il y a quelques années, des arbres entièrement calcinés restent encore debout et donnent une étrange impression de squelettes. Des troncs sont noir brillants, parfois consumés de l’intérieur, une odeur de brûlé semble persister.

Cette randonnée s’achève sur Virginia Falls, les chutes sont puissantes, impétueuses, indomptables. Belles, quoi. L’effort consenti en vaut la peine. D’ailleurs, nous ne sommes pas les seuls à admirer cet ouvrage de mère nature, quelques groupes commencent à arriver.

Je consulte ma montre Garmin: nous avons marché dix kilomètres en 3h avec de très nombreuses pauses.

Exténués mais ravis de notre ballade, nous faisons quelques emplettes au store du coin pour notre petit-déjeuner de demain. Marre des buffets identiques ( et aussi budget pas illimité!).

Petit détour dans le lobby pour envoyer et recevoir quelques messages. Ah oui, qu’il est dur de pouvoir ( ou vouloir) se déconnecter du monde un seul instant!

Dîner de ce soir: chips et bière, cela s’appelle changer complètement de régime. Pourvu que nous ne le paierons pas plus tard.

Nuit à St Mary Lodge & Resort ( ch 772).

J9 – Jeudi 16 Juin 2016: Glacier national park (Montana)

En randonnée

Waouh! Youpi! Réveil à 7h00. C’est grasse matinée aujourd’hui. Pour une fois, pas besoin de se déplacer dans une autre ville. Nous buvons un café et dégustons un gâteau acheté hier au shop du coin. Pas très faim d’ailleurs. Avec tous les petit-déjeuners avalés à Yellowstone, overdose et prise de poids garantie. Donc repas substantiel avant de démarrer la journée en douceur et départ pour Many Glacier, l’entrée nord-est du parc situé à 30 km de notre hôtel pour une randonnée de difficulté moyenne de 15 km et un dénivelé de 365 mètres.

Petit détour au Visitor center pour demander confirmation au ranger que le trail est accessible. Car selon l’activité des ours, de la météo, certains chemins de randonnées sont fermés.

Iceberg Lake Trail: départ du parcours à partir du parking de l’auberge de Swifcurrent motor Inn. Nous avons dans notre sac à dos, une bouteille d’eau, quelques barres de céréales, notre appareil photo, des gants, un bonnet, un pantalon de pluie.

La région étant un lieu de fréquentation des ours, il est grandement conseillé de: prévenir les Rangers de son circuit, voire parfois de signer un registre de départ puis de retour, partir en groupe supérieur à trois, de parler fort ou de taper dans les mains pour signaler sa présence dans les virages pour ne pas surprendre les ours et en cas très rares attaques, il est préférable d’avoir à portée de main un “Bear spray” répulsif inoffensif mais répulsif. Si malgré toutes ces précautions, l’animal charge quand même, reculer lentement sans courir et sinon, se mettre ventre à terre ou en position du fœtus et doigts croisés derrière le cou pour le protéger et faire le “mort”.

Dans le glacier

Eh bien croyez le ou non, nous n’avons rien de tout cela: juste un sifflet! Et pendant tout le trajet de l’aller, je n’arrête pas de jacter (dixit mon mari) afin de prévenir des éventuels attaquants. Je pense que même un grizzly serait “saoulé” par mon bavardage, tellement j’ai peur de faire une mauvaise rencontre.

La météo est clémente, le soleil illumine la vallée et reflète ses rayons sur le flanc des glaciers. Pendant les deux premières heures, personne à l’horizon, cela nous inquiète un peu. Nous en profitons pour prendre une tonne de photos mais surtout d’apprécier cette “solitude “. Les oiseaux chantent, le vent souffle dans les arbres, les feuillages frémissent et les cascades bouillonnent. Seul le sifflement strident de mon sifflet transperce par moment cette belle harmonie.

La montée est facile, sans doute nous sommes-nous adaptés enfin à l’altitude.

Progressivement, le vent commence à fort souffler, quelques flocons de neige glissent sur nos têtes. Nous croisons quelques randonneurs en retour. L’un d’eux nous prévient que la neige recouvre le chemin et qu’il faut se tenir sur la gauche pour retrouver le pont puis le lac glaciaire.

Iceberg Lake

Le vent est glacial, la neige épaisse sur le sol gelé engloutit nos chaussures. Nous sortons nos accessoires d’hiver. Mes doigts sont tellement gelés que mon téléphone ne reconnaît même plus mon empreinte. Nous suivons les traces de pas consciencieusement, ce sont nos seuls repères. Le ranger nous avait prévenu. Nous essayons de ne pas piétiner sur les plantes alpines sauvages.

Enfin, nous voici devant une partie de ce fameux lac, mais pas d’iceberg. Une indienne Blackfeet rencontrée dans une station service à Browing ( ville située dans leur réserve) nous a dit qu’il y a une semaine la température était de 80°F soit 26,66°C. Les glaçons ont dû fondre sans nous attendre ( En fait, en regardant sur Google un peu plus tard, je m’aperçois que nous aurions dû avancer encore plus dans la neige pour atteindre le second lac qui comportait des iceberg. Mais vraiment, c’était difficile car le sentier était très enneigé et nous avons eu peur de nous perdre).

Heureusement, le lac est beau, il est entouré par des glaciers.

Au bord du lac

Mais nous ne nous attardons pas car le vent nous attaque et les gants sont mouillés. Dans la descente vers la plaine, nous n’avons pas envie ni le courage de sortir nos appareils photo.

Sur le chemin du retour, nous croisons enfin d’autres randonneurs partis plus tard. Les pauvres! Ils vont en baver là-haut. Nous entendons au loin des bruits. C’est une famille de cinq dont le père n’arrête pas de hurler afin d’éloigner les éventuels ours. Quand nous sommes à sa hauteur, il a l’air rassuré de savoir que nous n’en avons croisé aucun. C’est une homme prévoyant car il a avait dans sa main le fameux spray.

La neige se transforme en pluie, parfois cesse quelques minutes pour laisser place à un rayon de soleil fugace puis revient à la charge de plus belle en nous forçant à accélérer le pas. Ceux que nous croisons en chemin sont bien courageux et bien équipés car la pluie tombe de plus belle.

Après quelques hésitations sur le trajet du retour, nous sommes heureux de retrouver la chaleur et le confort de notre voiture.

Enfin au sec!

Petite sieste et à dix sept heures débute notre dîner.

Bison Stroganof

Bière “Lewis and Clark seasonal “, en entrée “Rosted red pepper bisque”, un “bison Stroganoff” (d’élevage) dont je n’ai mangé que la moitié et je sais que je le regretterai demain) et pour couronner le tout un “Lemon cream pie” surmonté d’une “ice cream Huckleberry” ( fruit favori des ours= myrtille). Demain, promis, je jeûne.

Vingt et une heure: dodo.

Il nous reste encore la journée de demain pour profiter d’une dernière randonnée dans ce grand parc.

Nuit à St Mary Lodge & Resort

J10 – Vendredi 17 Juin 2016: De Saint Mary (Montana) à Whitefish (Montana) (215km)

Troisième et dernier jour dans Glacier national park. Ayant mangé comme des ogres hier soir, ce matin, nous n’avons droit qu’à un café (déca pour ma part). Pour l’instant, rien que de penser à des œufs ou du bacon me donne la nausée. J’arrête de manger… Du moins pour le moment.

Enrtrée du Parc

Nous quittons l’entrée Est du Glacier pour l’autre côté. En été, il est possible de traverse le glacier d’un bout à l’autre par la route romantiquement appelée Going-to-the-sun road. Mais comme il y a deux jours, elle était fermée à cause des intempéries, nous faisons le tour du parc par le Sud ( qui nous rallonge en distance mais raccourcit en temps, allez savoir!).

Comme hier, le parcours a été un peu éreintant, nous choisissons une randonnes aisée, quasi familiale.

Avalanche Lake Trail. Nous longeons le lac Mac Donald puis nous stationnons au parking sur la seule place qui reste vacante. Il est neuf heures.

Trail of Cedar

La randonnée débute par un parcours plat, accessible aux handicapés: Trail of the cedars pendant 1 mile puis l’ascension vers le lac commence enfin. Bien que nous soyons de bons marcheurs, j’avoue que parfois, certaines côtes sont un peu raides surtout quand la boue et les rochers s’en mêlent. Nous ne sommes jamais seuls, à chaque fois que nous nous croisons, c’est un “hi” ou “hello” par ci ou “How are you? ” par là. Je n’ai jamais vu de personnes aussi souriantes ou polies qu’ici. En plus, souvent quand le passage est à peine étroit, on nous laisse passer. Serait-ce mes cheveux blancs qui inspirent ainsi le respect?
Moi qui suis partie avec tous mes préjugés, nous n’avons jamais été aussi bien reçus qu’ici. Les américains ont même parfois l’air de comprendre ce que je dis. Incroyable!

Et à chaque fois, quand ils demandent d’où nous venons et que nous répondons: la France, ils ont l’air flatté que l’on vienne de si loin pour venir les voir et ils essaient de sortir quelques mots en français que nous ne comprenons pas évidemment.

Avalanche Lake

Ce Trail est très populaire ici, les américains ont aussi leur parc où ils viennent se détendre en fin de semaine. Eux, ce sont les parcs nationaux et nous, c’est Disney! Ils ont un abonnement annuel de 60$. Le parc est tellement vaste qu’il leur faut au moins ce temps pour le découvrir. Contrairement aux autres randonnées, pas un instant nous ne marchons seuls, nous sommes dépassés par des familles avec enfants, des jeunes, des vieux, avec ou sans bâton, des groupes, des amoureux et des solitaires. Ils transportent souvent de quoi se sustenter pour la journée et viennent se relaxer au bord si paisible du lac Avalanche dont les eaux turquoises invitent à la plongée. Mais personne n’est assez téméraire car elles sont glaciales.

Randonnées: les Rangers renseignent merveilleusement bien sur les randonnées possibles selon ses capacités et son temps disponible. Ils nous offrent une carte assez détaillée pour ne pas de perdre. Un parking est disponible à chaque début de parcours ainsi que des toilettes.

Toilettes: Elles sont gratuites. Nous n’avons jamais vu de toilettes aussi propres et aussi nombreuses qu’ici. Il y en a même au milieu de certains parcours. Les WC ne comportent pas de chasse d’eau, les déchets vont directement je ne sais où. Pas de de lavabo pour se laver les main mais du gel hydro alcoolique. Le papier hygiénique est toujours en quantité suffisante.

Au bord du lac

Je reviens à la randonnée dans les parcs nationaux: Propre, pas un seul déchet par terre ou ailleurs, pas de papiers, mouchoir, plastique volant au vent, pourtant les gens peuvent pic niquer, ils ramassent tout après leur départ. Cela fait rêver. Tout est très bien balisé, impossible de se perdre. Il existe des milliers de miles à parcourir. Je pense que tout le monde fait attention à préserver la nature.

La marche est parfois faite de haut et de bas, enjambant parfois un rondin de bois, franchissant un gué ou zigzagant entre les roches glissantes. Même des personnes âgées ( je veux dire beaucoup plus âgées que nous) parviennent au sommet, non sans mal, mais y arrivent tout de même.

L’effort fourni en vaut la chandelle, les eaux turquoises effleurent les galets, un pan de montagne encore un peu enneigé sert d’écrin à ce décor de film. Et le soleil illumine le fond clair du lac. Ça donne envie, hein? Tellement beau que nous y restons un bon moment à contempler les reflets du glacier qui nous entoure.

Tandis que les familles s’installent autour du lac pour y déjeuner, nous redescendons doucement vers le Trail des cèdres que nous avions survolé à l’aller. Les arbres sont immenses, probablement plusieurs fois centenaires. Ils sont fiers d’être encore debout, leurs écorces sont leurs rides, leurs racines sont leurs racines.

Nous disons maintenant au revoir à toute cette nature si bien préservée. Nous ne reviendrons plus jamais car il y a encore d’autres contrées lointaines ou proches à visiter. Nous en avons parcouru une infime partie et ce que nous en avons vu nous a ravi et enchanté.

Il est temps de revenir progressivement à la vie urbaine.

Notre chambre

Direction Whitefish (Montana) une des étapes avant notre destination finale Salt Lake City! Et la boucle sera bouclée.

Le GPS nous guide rapidement à notre hôtel Pine lodge. Par rapport à hier, la chambre est parfaite avec un lit dont les draps sont aussi grands que le matelas! Réfrigérateur, coffee-maker, etc.. Et enfin un bon WiFi qui se respecte. Mais bon, il faut savoir ce que l’on veut: la nature ou pas.

Un distributeur de boissons chaudes et froides est disponible 24/24h dans le lobby. Mais bon, en pleine nuit, je ne vais quand même pas descendre au rez de chaussée ( first floor pour les américains) pour me prendre un bon chocolat chaud!

Centre ville de Whitefish

Nous déposons encore une fois nos valises dans la chambre et allons découvrir downtown. Les rues sont grandes, les magasins ressemblent un peu à ceux de Great Falls, c’est à dire en bois avec des colonnes tous les 5 mètres environ et des bancs en bois devant, un peu country. Toutes les échoppes touristiques proposent des produits à base de Huckleberry ( myrtille), aliment préféré des ours ou des tee-shirts estampillés Montana mais étiquetés made in China.

Steack d’élan

Dans la région, les restaurants ouvrent de 17h à 22h. Et bien, nous serons les premiers. Eh non, d’autres nous ont déjà précédé. Je choisis le restaurant Tupelo grill, très bien noté sur TripAdvisor et nous ne sommes pas déçus. Heureusement car c’est notre seul repas de la journée! À mon accent, la serveuse reconnaît que nous sommes étrangers. Et j’ai du mal à comprendre la description du plat du jour qui est un poisson que mon mari commandera.

Pour moi, c’est un Elk, un élan quoi! Je sais que c’est horrible, le pauvre avec ses cornes, c’est tout mignon, mais j’ai envie de goûter. Après tout, ce n’est pas pire qu’un bœuf! Le tout arrosé d’un vin Merlot de Colombia ( tiens, ils font vraiment du vin, la bas?). La bouteille a un bouchon à vis mais il est quand même meilleur que ceux que nous avons goûter les autres jours. Avec modération, évidemment, direz vous. Eh bien non, une fois n’est pas coutume, abusons, usons et profitons-en!!!

Avec mes nouveaux copains

Par contre, après toutes les émotions visuelles de ces derniers jours, j’ai envie d’utiliser les services proposés par l’hôtel et de me relaxer dans la piscine chauffée indoor/outdoor. Après quelques petites longueurs, l’eau chaude du jacuzzi me tente. Hum! Que c’est bon! Je m’y endormirai presque. Je suis sur le point de m’assoupir quand une voix me réveille et me demande si tout va bien. Eh, oui, monsieur, madame la marquise va bien, tout va très bien. Et en moins de temps qu’il n’en faut, je me retrouve entourée par une bande de copains canadiens venus faire la fête pendant cinq jours et jouer au golf comme tous les ans pendant trente ans. Gary, c’est ainsi que le plus audacieux d’entre eux se nomme, me propose de m’inviter ce soir et danser avec eux. Que nenni! Je ne suis pas du tout intéressée, je refuse la décente proposition.

Néanmoins nous entamons une charmante conversation en anglais pendant environ une heure avant que je ne rejoigne mon mari. C’est après des poignées de main et sur des salutations animées que je quitte cette joyeuse bande de lurons.

Décidément, les jacuzzi attisent beaucoup les conversations ici! Je devrais me méfier la prochaine fois!

22h42- Sur ce, il est temps que je retrouve un peu le sommeil car demain est un autre jour.

Nuit à Pine Lodge Whitefish . Chambre 405.

J11 – Samedi 18 Juin 2016: De Whitefish (Montana) à Butte ( Montana) (415km)

Way back to home!

Petit-déjeuner buffet

C’est le moment de faire doucement ses bagages et de quitter cette contrée si riche en découverte.

Direction Sud toute! Le retour est laborieux. Les distances sont énormes entre chaque étape et les paysages un peu moins spectaculaires.

Mon sommeil n’est toujours pas régulier mais je sais que mon mari a son compte. Tant mieux car c’est lui qui conduit.

De peur qu’il ne s’endorme en chemin, je lui fais la conversation tout au long du trajet surtout quand je le vois bailler ou s’agiter sur son siège. Je comprends que cela signifie qu’une pause même brève est nécessaire. Le GPS nous propose un circuit sinueux dans les montagnes et stresse le conducteur. Nous décidons de nous rebeller et de suivre les grandes routes bien droites. Erreur qui allonge de quinze minutes notre parcours. Tant pis, le GPS a donc bien raison.

Banane, gauffre, jus d'orange, muffin
Mon petit-déjeuner

9h37 – 59°F – Routes : sur la “highway”, elles sont souvent en ligne droite et rares sont les aires de repos. Sur les axes secondaires, de nombreux accotements sont prévus et permettent d’admirer le

paysage.

Carburant: le diesel est parfois aussi cher que l’essence. Au moins trois sortes d’essence sans plomb sont proposées: 85, 88 ou 89. Nous nous arrêtons souvent pour faire je plein car nous ne connaissons pas la consommation de notre véhicule. 2,36$ le gallon et environ 30$ le demi-plein. Et il me semble qu’un demi plein peut suffire pour 400 km mais avec toutes ces conversions à effectuer nous sommes légèrement perdus.

Un grand lit
Notre chambre

Il est temps d’arriver à notre hôtel car cela fait cinq heures mon mari est au volant avec plusieurs arrêts pour se détendre les jambes et pour laisser passer les autres conducteurs pressés.

Heureusement, notre chambre est prête. Nous retrouvons un confort habituel et rassurant.

14h07 – 70°F – 21°C – Un service de shuttle propose de nous déposer dans Uptown pour faire du shopping. Le chauffeur nous donne alors rendez vous dans 90 minutes pour nous récupérer au même endroit.

Rues vides
Butte: ville fantôme

Butte. Que dire ? Et bien rien. C’est bien la première fois que nous ressentons un accablement devant ce désert. Pas un chat et encore moins un humain dans les rues aux largeurs impressionnantes pendant plus d’une heure. Les rares boutiques dont le pas de porte n’est ni à louer ni à vendre sont fermées. A 16h un samedi après midi c’est journée morte à Butte.

Nous arpentons une partie de la ville de long en large et de haut en bas à la recherche d’une boutique où dépenser nos dollars. Ce n’est que désolation. Les maisons que nous découvrons sont délabrées, en bois, nous croisons deux sans-abris, trois locaux un peu pressés et des touristes arrivés de je ne sais où et qui repartent aussitôt en voiture.

Butte centre-ville

Le vent se lève, une bourrasque nous surprend, nous retenons notre souffle et mon mari ses lunettes. La seule boutique ouverte est tenue par une femme qui propose des objets faits main sur le thème des comics.

Où avons-nous donc débarqué? Nous avons l’impression d’être dans une autre dimension, le chauffeur de l’hôtel nous a t’il bien compris? Ne va t’il pas nous abandonner ici, dans cette ville fantôme? On retrouvera notre squelette un jour sans doute dans un coin de rue.

De peur de rater notre chauffeur, nous restons assis blottis l’un contre l’autre sur un banc à proximité de notre lieu de rendez vous tout en décomptant le temps qu’il nous reste, nous avons hâte de quitter cet endroit un peu (très)sinistre.

Nous bondissons à l’arrivée de la voiture. Il est tout sourire. Je dois chercher mes mots et en anglais en plus pour avouer au chauffeur toute notre déception. Il a l’air étonné d’apprendre que la ville est morte cet après midi alors qu’il dit y habiter depuis toujours et y vit encore. Nous avons dû rater un épisode. Heureusement, nous n’avons pas perdu complètement tout notre temps. Tandis que nous recherchons un peu de chaleur humaine dans ce no man’s land, une station service avec des gens dedans nous rassure. Pour nous consoler, j’achète à l’échoppe de la station une nouvelle brosse à dent. Quel souvenir !

Et quand nous demandons aux rares habitants l’adresse d’un magasin ouvert, nous avons l’impression de demander la lune. C’est une impression étrange et presque irréelle que nous ressentons à ce moment. Heureusement que nous sommes deux car nous pourrions croire avoir rêvé.

Condiments
Chez Perkins

Pour nous remettre de nos émotions, nous dînons à 18h dans Perkins, un restaurant très familial situé dans l’hôtel même et qui à cette heure est déjà rempli de locaux. C’est un genre de Casino proposant des plats simples mais frais et savoureux.

Heureusement, le repas est bon, le service souriant, efficace et rapide. Je déroge à mes habitudes et une fois n’est pas coutume, je commande un cherry coke. Eh bien croyez le ou pas, le sucre me donne la nausée.
En trente minutes, nous sommes déjà dans notre chambre située presque au dessus.

Salle de sport de l’hôtel

J’ai besoin de me dépenser et me réfugie au bord de la piscine couverte et chauffée de l’hôte où des hordes de famille ont envahi la pièce. Quinze minutes de mini longueur de piscine histoire de mobiliser le gras absorbé au dîner, quinze minutes de hot tub (jacuzzi) pour le dissoudre et dix minutes de sauna pour l’assécher.

Sur ce, douche puis dodo.

La route est encore longue jusqu’à Salt Lake city.

Nuit à Best Western Plaza Inn. Chambre 217.

J12 – Dimanche 19 Juin 2016: De Butte (Montana) à Idaho Falls (Idaho) (430km)

9h21 – 52°F – Retour progressif à la vie urbaine et augmentation des températures.

Idaho Falls Idaho Temple

C’est le moment de faire le point sur ce très intéressant voyage centré sur trois des grands parcs américains de l’ouest : Grand Téton, Yellowstone et Glacier. Incomparables et inégalables.

Les mots ne sont pas suffisants pour les décrire et les photos ne pourront jamais témoigner de l’émotion profonde que nous y avons ressenti.

10h30 – 62°F – Nous avons découvert que la nature est belle même si ce n’était pas la peine d’aller si loin pour le savoir. Mais nous l’avons constaté de nos propres yeux. Nous avons rencontré des gens différents qui ont les mêmes envies que nous.

Nous avons respiré le grand air des montagnes, nous avons aperçu des animaux sauvages, des paysages sculptés par le vent, la pluie, le feu. Nous avons appris que la géologie est une science vivante, dixit Paree, la ranger de Grand Téton. Sur l’échelle de la création de la terre, l’homme ne représente qu’un infime détail mais c’est ce détail qui fait la différence avec la bête. Ou la bêtise …

Mais nous ne sommes pas encore au bout de notre aventure, il faut encore avaler des centaines de kilomètres avant notre prochaine destination. Ah! Quel est l’ingénieux savant qui inventera la télé transportation?
Certes, la route est droite, la chaussée en bon état, la météo correcte, mais qu’est ce qu’on s’ennuie! Pas un arbre à l’horizon, à peine trois aires de repos en 400 kilomètres, des plaines en friche à perte de vue.
Heureusement que nous avons des choses à nous dire. Surtout moi!

Devant l'entrée
Best Western à Idaho Falls

Midi trente. 67°F – 19°C – Best Western à Idaho Falls. Notre chambre est déjà disponible. Super. Après un bref débarbouillage nous partons à la recherche d’un lieu de shopping. Que nenni! Point de magasin ouvert ce dimanche, même dans cette ville pourtant située sur un trajet touristique. N’y a-t-il qu’en France où l’on voudrait chouchouter le client? Même certains restaurants sont clos ce jour du seigneur.

Tant pis, nous irons dépenser nos derniers dollars à Salt Lake City.

Notre hôtel est situé juste en face des mini-chutes et de la “Green Belt”, une piste cyclable et piétonne qui permet un parcours en boucle longeant les deux rives de la Snake river et qui enjambe deux ponts.

Le long de la Green belt

La balade (à pied) est très agréable, le soleil illumine cet après midi de fin de printemps. Nous ressentons un grand calme. Et nous commençons à avoir faim.

Depuis le début de nos voyages, nous avons pris l’habitude de ne manger que deux fois par jour afin de profiter au maximum des activités de la journée. Du coup, nous prenons un énorme petit déjeuner très complet chaud et froid, sale et sucré puis nous dînons très tôt, style early bird et bénéficions du Happy hour.

Pâtes au crabe
Lobsterand crab Alfredo

C’est ainsi que nous atterrissons à Jackers, une chaîne de restaurant américain proposant des plats succulents et en tout cas bien notée sur Tripadvisor.
Le bâtiment ne paie pas de mine et au premier abord, il ressemble à un entrepôt. Mais l’intérieur est complètement différent, l’ambiance y est cosy, feutrée presque intimiste. Une serveuse nous installe sur des banquettes. Autour de nous, les places sont toutes occupées, les murs sont ornés de télés grand écran qui diffusent trois chaînes différentes dont deux de sport et une d’information. Le son est baissé et seul le sous titrage permet de suivre l’actualité. Les hauts parleurs émettent une musique d’ambiance douce permettant la conversation.

Leur réputation n’est pas usurpée, le repas est succulent et nous passons un excellent dîner en tête à tête. Autant en France nous n’allons pratiquement jamais au restaurant sauf en de très spéciales occasions autant à l’étranger nous nous lâchons complètement.

Et cela fait un bien fou de ne penser qu’à soi, d’être égoïste, de recharger à fond ses batteries pour être enfin disponible pour les autres.

Je rentre un peu pompette à l’hôtel. Coucher et dodo en cinq minutes à 20h!!!!

Nuit à Best Western Drifwood Inn. Chambre 63.

J13 – Lundi 20 Juin 2016: De Idaho Falls (Idaho) à Salt Lake City ( Utah) (345km)

Ce dernier long trajet a été un peu pénible comme le sont souvent les fins de vacances. Une pause toutes les heures a été nécessaire pour tenir le coup.

Camion américain à la station service

Mais tout a une fin, surtout les bonnes choses. A mesure que nous nous rapprochons de Salt Lake City, la circulation s’intensifie, la “civilisation ” nous rattrape. Les mouches recommencent à coller sur le pare brise.

La température est passée de 7 degrés ce matin à Idaho Falls à 35 degrés à Salt Lake City.

La boucle est bouclée, nous revoici à notre point de départ.

Nous avons parcouru plus de 2000 km en voiture ( dont seulement 100km pour moi, le reste, c’est mon mari qui a assuré), 50 km de marche (dont 10 de shopping ) et 65 km de randonnées.

Bref, il nous faudrait un peu de repos pour digérer tous ces efforts.

Notre chambre
Little America Hotel

Little America Hôtel. Retour au point de départ. Heureusement que notre chambre est prête, nous y apprécions la climatisation bien fraîche.

Mais notre séjour n’est pas encore terminé, il y a encore un endroit que nous n’avons pas encore visité: le service de généalogie de Temple Square.

Nous prenons le tramway ligne bleue ou verte qui transporte gratuitement les voyageurs dans le centre ou downtown. Nous descendons après trois stations. La chaleur au dehors est accablante. Nous longeons les murs pour chercher l’ombre.

TramwayCôté ouest de Temple square, un grand bâtiment se dresse devant nous. Dans le hall d’entrée, plusieurs ordinateurs sont alignés. Nous hésitons. Heureusement, un bénévole s’approche de nous et nous demande la raison de notre venue. En fait, nous aimerions connaître la démarche à suivre pour remonter un arbre à partir d’un nom, le nôtre par exemple. Il nous dirige au premier sous sol, dans la section européenne.

Dans une salle immense de plus de 300 mètres carrés , des rangées d’ordinateur avec quelques personnes travaillant dessus. Nous y faisons la connaissance d’un breton en mission à Salt Lake pendant encore 10 mois.

Panneau d'informationBénévoles: comme les deux sœurs que nous avions vu au début de notre séjour pour la visite du site, chaque membre de l’église part 18 mois pour accomplir une mission. Notre guide et sa femme, eux, sont ici depuis 8 mois.
Il nous présente les travaux personnels qu’il a effectué pour reconstituer son propre arbre généalogique. Ce que cela signifie pour lui et ses ancêtres. Sa religion lui permet de baptiser à titre posthume les personnes défuntes et de leur donner une chance de rejoindre le paradis. C’est du moins ce que j’ai compris. Quand un membre veut “ordonner” un parent, il doit faire un long travail avant de pouvoir le faire baptiser.
Donc pour les mormons, il est très important de reconstituer toute leur lignée car l’unité de la famille au sein de l’église est primordiale. Et il existe aussi ce que l’on appelle scellement, sorte d’union spirituelle, possible entre un parent et un enfant. Mais en deux heures de conversation, il me reste encore mille questions à poser.

Je me demande, en ces temps tourmentés, ce qui poussent les gens à choisir telle ou telle religion, ou même à n’en choisir aucune. Pour moi, tout choix peut être respectable s’il n’empiète pas la liberté d’autrui.
Je suis chrétienne parce que mes parents le sont, mais les horreurs perpétrées au nom de toutes ces religions, même le christianisme, me font douter de leur totale innocuité. Même la science n’obtient pas toute ma confiance.

Temple Square

En choisissant de faire une course à Yellowstone, Salt Lake City était juste un accès facile au site. Je ne me doutais pas rencontrer des personnes si croyantes. A aucun moment, ils n’ont essayé de nous convertir, ou peut être si subtilement que ne nous en sommes pas rendu compte.
Notre missionnaire nous montre un site qui permet de créer son propre arbre généalogique, de retrouver des parents. A noter que les états civils ne sont consultables qu’avant 1906 à cause de la loi informatique et liberté mais qu’il y a d’autres moyens possible pour reconstituer l’histoire de sa famille.
Franchement, c’était très émouvant de l’écouter parler de sa famille, je serai restée des heures à discuter avec lui mais je sens mon mari s’agiter sur son siège et je sais qu’il est temps de prendre congé.

Je n’ai aucunement l’intention de me convertir à aucune religion mais ces membres de l’église de Jésus Christ des Saints des derniers jours sont très puissants surtout ici à Salt Lake City. Et ils sont tous très aimables. Trop?

Mais revenons à notre pêché du moment: le Shopping.

Centre commercial
City Creek

City Creek: c’est un centre commercial situé juste à côté de Temple Square. Coïncidence ou intention volontaire de tentation? C’est aussi le seul endroit du centre-ville où rôdent quelques sans abris ou marginaux.
Et aussi où l’air conditionné est à volonté.

Un panneau affiche 105 degrés Fahrenheit au soleil !!!

Gateway: un autre centre commercial situé 1 km plus loin. Mais les clients ne s’y pressent pas. Comment font donc les boutiques pour vivre?
Ce sont actuellement les soldes mais la foule ne se presse pas. Est-ce la chaleur qui les accable?

Mon déjeuner expressNous trouvons dans un coin du centre une concentration de petits “Resto” rapide comme Mac Do, mais nous choisissons Panda express, ( nourriture chinoise) un peu moins gras que les autres. Autour de nous, des familles américaines de classes moyennes, pas du tout celles que nous avons côtoyé dans les parcs, plus aisées. Les enfants et surtout les filles, de moins de 11 ans environ, sont presque maigrichons mais dès qu’ils sont pubères, deviennent gros. C’est une constatation ponctuelle et sans doute subjective de ma part.

Nous reprenons le tramway pour le retour car nous n’avons pas le courage de rentrer à pied sous ce soleil de plomb.

Nous bouclons nos bagages.

Allez, c’est notre dernier dodo aux USA!

Nuit à l’hôtel Little America. Chambre 6116.

J14 – Mardi 21 Juin 2016: Salt Lake City – Paris

Ça y est? C’est vraiment, vraiment la fin?

Non, c’est juste un épisode qui s’achève.

Et justement aujourd’hui, je ne voulais pas quitter Salt Lake City sans avoir effectué une dernière randonnée.

Dans la forêt
Big Cottonwood Park

Au sud est de la ville, à environ 1h, se trouve une station de ski qui devient sentiers de randonnée en hiver. Avec un café et un biscuit dans le ventre, nous nous dirigeons vers Big Cottonwood Park. Le GPS nous plante et nous atterrissons…dans une maison de retraite où tous les vieux nous regardent d’un drôle d’air. OK. Nous ne sommes pas aussi vieux. Ils essaient de nous indiquer le chemin mais j’acquiesce sans rien comprendre. Heureusement qu’à la station suivante, j’aborde un gentil monsieur qui m’explique le trajet le plus simple pour y arriver. Ouf! Mon mari en a un peu marre de conduire , il veut rebrousser chemin.

Non sans mal, nous arrivons au parking du début du Trail après avoir demandé la route à au moins trois personnes. Visiblement, ce parc est très fréquenté et les familles n’hésitent pas à y pique niquer.
D’après les avis, Donut Falls doit être à 0,6 miles du parking, or après 2 km , nous n’a percevons toujours rien. En fait, nous sommes perdus en plein milieu de je ne sais où et notre avion part cet après midi.

Heureusement j’ai l’application Maps.me qui permet de se géo localiser hors ligne. Mais cet idiot m’indique comme point d’arrivée un endroit situé au fond d’une falaise où la pente est abrupte. Je ne veux pas mourir ici. Demi-tour toute, nous tournons en rond quand tout à coup j’entends des voix d’enfants. Sûrement ceux que nous avons croisés sur le parking avec leurs parents. Eux semblent avoir trouvé. Apparemment oui. En réalité, nous aussi plusieurs minutes auparavant mais comme nous avions vu des paysages tellement spectaculaires avant, celui là paraissait banal, nous pensions nous être trompé. Mais c’est quand même une très belle balade. D’ailleurs, sur le trajet de retour, nous croisons au moins 25 personnes sur le parcours rocheux.

De retour en ville, en tant que bon consommateurs, nous arpentons les allées de City Creek, LE grand centre commercial où la fraîcheur est accueillante.

Il est temps de prendre notre unique repas du jour. Nous retentons le food court mais pas le même que celui d’hier. Le hall est immense et rempli de monde. C’est fou! Au moins une dizaine de restaurants (mexicain, Mac Do, chinois, steak, glacier, italien, etc…)

Devant le restau sushi
Food court

Nous optons pour le japonais mais leur Sushi n’ont rien à voir avec ceux de France. Un petit peu plus gras sans doute, mais c’est bon. Nous commandons nos plats servis dans une barquette avec une boisson bien sucrée et nous nous installons dans l’îlot central avec des centaines de gens.

Notre prochain repas sera servi dans l’avion cela veut dire pas grand chose.

Justement, il est temps de rendre la voiture à l’aéroport. Lors de la remise du véhicule, on nous a proposé une assurance complémentaire comprenant oubli des clés dans le véhicule, remorquage, panne d’essence et bris de glace que nous avons refusé . Or, dès le lendemain , mon mari me signale trois points d’impacts sur le pare brise. Vous n’imaginez pas dans quelle angoisse je suis pendant presque tout le séjour.

J’évalue le prix à payer de 400 dollars et j’essaie d’économiser cette somme pour la fin. Pourtant, nous sommes sûrs ( ou presque) de n’avoir rien cogné en roulant. Mon mari me rassure mais rien qu’en voyant les éclats à chaque fois que nous prenons la route, j’en ai le cœur et le portefeuille serré. Cela me gâche un peu le voyage.

Nous quittons tôt la ville pour faire le plein et rendre la voiture à notre loueur. C’est la même dame peu souriante et grincheuse qui nous reçoit. Mon mari et moi nous regardons avec angoisse. Pas un mot, nous retenons notre souffle. Elle vérifie le plein d’essence, inspecte minutieusement le véhicule et pour une fois nous fait un grand sourire en nous tendant un ticket: ” zéro “. Youpi!!! Zéro à payer !! Toute cette angoisse pour ça. C’est un peu bête mais cela m’apprendra.

Devant panneau aéroport
Bye Bye America

Tout contents, nous passons allègrement l’enregistrement des bagages avec toutefois un petit transvasement d’objets lourds d’une valise à l’autre afin de ne pas payer d’excédent.

Passage sécurité OK.

Porte d’embarquement OK.

Il ne nous reste que 3 heures à attendre. Mais au moins, l’avion, nous ne le raterons pas.

THE END??

Dîner et nuit dans l’avion

Mercredi 22 Juin 2016: Paris

J’espère que le récit de notre aventure vous aura plu.

Nous avons parcouru 200km en voiture, 50 km de randonnée pédestre et 10 km de shopping en ville.

Nous avons traversé 4 états et nous avons dormi dans 11 hôtels différents.

Nous avons pris 1900 photos avec notre Nikon et 800 sur mon Iphone. Mon Icloud est saturé!!!

Une semaine a été nécessaire pour nous remettre du décalage horaire, de la fatigue et de nos émotions.

Dîner libre et nuit à la Maison