3ème édition de Yellowstone half-marathon
Mon sixième semi-marathon
Entrainement: 3 séances par semaines en 8 semaines avec Conseils Course à pied débutant la semaine suivant le marathon.
“The race will start and end at the Old Airport on the west edge of West Yellowstone. There is a ton of parking there and it is easy walking distance from many hotels on the south side of town.
The race takes place on a dirt road and trail in Gallatin National Forest immediately southwest of West Yellowstone, MT. The course starts flat but has a major and a minor hill that you need to train for. You can see a map and elevation profile below. The best part of the course is that you will be less than a mile from the west park entrance. That is 32 miles from Old Faithful and 24 miles from the Grand Prismatic Spring.”

Récupération du dossard: A peine arrivés à West Yellowstone (début du récit ici…), nous nous précipitons vers l’Expo située en plein air à côté d’un immense parking où se côtoient d’énormes voitures et où un tas de monde s’affaire.
Une course de 5km démarre ce soir. Dans la queue des semis, très rapide d’ailleurs, des bénévoles nous demandent notre identité et à l’aide de leur mobile, nous dirige rapidement vers le guichet adéquat.
Ensuite, je récupère mon tee-shirt dans un stand très bien fourni. C’est bien la première fois que le choix est important: au moins 5 tailles dont le XS (le vrai) et 3 couleurs (je choisis le gris). Super!

Je récupère également une sorte de gobelet en plastique Hydrapouch qui servira à récupérer l’eau par les robinets tout au long de la course. Très écologique, par contre, il faut tout boire avant de le fixer sur la ceinture car il fuit.
Heureusement au dernier stand, je découvre une pochette Roosport utile pour y mettre son téléphone, ses clés, à accrocher facilement à sa taille à l’aide d’un aimant. En discutant avec l’exposant, il m’annonce qu’il sera également présent au semi-marathon de Disney! Le monde de la course à pied est petit.
Objectif atteint: aucun grizzli croisé et course courue en toute tranquillité.
Samedi 11 Juin 2016 – 7h00

(traduction Bing) “Toute la course est sur un chemin de terre (selon la météo, il peut y avoir des flaques d’eau). Les trois premiers miles est essentiellement sur une portion plate sur Jeep Trail et Whiskey Springs Rd.
Mile 3 et 4 sont assez plates et droites que vous diriger vers les collines.
Au mile 5, ça commence vraiment à être joli et stimulant. Vous exécutez sur un beau pont qui enjambe la rivière Madison de South Fork et commencez vraiment à entrer dans la forêt. Mile 6 est la plus difficile. Vous allez commencer à courir en montée et sur le mile 6e que vous gagnerez environ 200 pieds ( 61 mètres) d’altitude.

Épaisse forêt de chaque côté. Si vous devez utiliser le gaz poivré, il sera dans cette section (je plaisante, mais pas vraiment). Vous commencez ensuite à s’aplatir, puis une descente. Le parcours devient plus technique autour de mille 7 avec quelques rochers et un sentier moins défini. Le tracé sera clairement marqué, mais ceux à l’avant se sentiront comme vous sont en cours d’exécution par le biais de certaines mauvaises herbes. Mile 8 est vrai rapide vers le bas de la colline. Continue d’être techniques et mauvaises herbes.

Mile 9-10 est en descente pour peu qu’un puis commence à s’aplanir un peu lorsque vous entrez dans certaines région vraiment magnifique. Au mile 11, il y a une légère colline que vous sentirez grande si vous n’êtes pas prêt pour cela.”
Ce n’est qu’un dénivelé de 40 à 50 pieds ( 15 mètres), mais plus tard dans la course. Du Mile 12 à l’arrivée sera légèrement descente ou plat.
Ce matin est un grand jour, celui pour lequel je me suis préparée depuis 9 semaines et demi (cela vous rappelle t’il quelque chose?). Non, je plaisante mais je me suis entraînée très sérieusement trois fois par semaine dans le but de finir en 2h. Mais je viens de m’apercevoir depuis notre randonnée au Grand Téton où je me suis sentie mal que je dois revoir mes ambitions à la baisse.
En effet, je ne m’étais pas renseignée suffisamment sur cette course: c’est en réalité un Trail, un vrai. Un Trail est une course nature qui propose différentes distances de 5km à beaucoup plus, ce sont des ultra trails. Courir sur la route est beaucoup plus facile qu’en nature.
Du coup, rebelote, sommeil en dent de scie, car même si je n’ambitionne pas de record, j’appréhende cette grande montée mentionnée en milieu de course.
L’hôtel a prévu un petit-déjeuner matinal à 5h30 pour les coureurs, j’arrive difficilement à avaler 2 muffins et une banane. Dans les grandes rues de la ville de West Yellowstone , qui ressemblent à nos avenues, les coureuses ( oui, car aux USA, la proportion de filles qui courent est importante et dans celle-ci en particulier, elles sont majoritaires) pressent le pas pour rejoindre le départ.

Nous avons de la chance car la météo est favorable aujourd’hui: 11°C ( heureusement que j’ai un convertisseur d’unité car ici le Fahrenheit est partout comme le mile ou le pound) atteignant les 15°C en milieu de matinée, c’est juste idéal.
Après avoir quitté mon mari qui m’a ramené en voiture ( l’hôtel est situé à 1,7km du départ! ), j’essaie de m’échauffer un peu. Mais à peine ai-je commencé à courir que je ressens un essoufflement, pas comme dans mes rares crises d’asthme mais le besoin de faire rentrer plus d’air: je ressens un manque d’oxygène. Je comprends tout de suite que je dois être raisonnable, rester humble et plutôt que de vouloir être à tout prix performante, je dois profiter de cette opportunité magnifique de découvrir de cette façon une région.

Je me faufile dans le sas des 2h10. Tout le monde est en place. Quelques minutes avant le départ, le directeur de l’organisation nous souhaite une bonne course puis l’animatrice demande aux coureurs de retirer leur casquette, de poser leur main droite sur le cœur. Retentit alors l’hymne national américain écouté avec émotion par les natifs. Puis nous nous applaudissons.
07:00- Départ de la course
Nous démarrons par vague toutes les minutes. La route est ainsi bien dégagée. Rapidement, je n’arrive plus à suivre la meneuse d’allure qui part en trombe. Je préfère reprendre mon souffle et décide d’y aller à mon rythme. Il me faut au moins 3 kilomètres avant de reprendre un rythme régulier, j’ai l’impression de courir comme un escargot, mais il vaut mieux une tortue vivante qu’un lapin mort!
Tous les 2-3 miles un ravitaillement en eau + boisson énergétique est proposé. Dans un souci d’écologie, l’organisation nous a distribué lors de la remise des dossards un système ingénieux: Hydrapouch. C’est une sorte de verre portable que l’on rempli lors des courses. Cela permet d’éliminer les gobelets ou les bouteilles en plastique que les runners jettent par terre et qui polluent. Très intelligent!

Dans ma tête, je compte en kilomètre alors je suis un peu perdue. Au 5ème mile arrive enfin la côte redoutée, beaucoup se mettent à marcher et je ne m’en prive pas tout au long du parcours, ce qui me permet de prendre quelques photos et vidéo souvenir. Après la fameuse montée arrive une descente assez abrupte provoquant quelques chutes spectaculaires mais sans gravité car toutes se relèvent sans problème.
Pas facile d’affronter en courant la terre battue, le sable, les flaques d’eau, les cailloux, les rochers qui effleurent la surface, l’herbe humide. Il faut être extrêmement vigilant car aucun poste de secours n’est prévu dans la forêt.
Dernier mile, il faut tenir, je n’ose pas regarder ma montre. Il faut juste avancer, avancer, avancer.
Dernier cent mètres, j’aperçois mon mari sur ma gauche qui me prend en photo, je souris enfin.
Derniers mètres, c’est la délivrance, je sprinte pour le plaisir et je lève les bras au ciel.
Stop chrono, c’est fait. Je suis satisfaite de mon parcours et de mon temps. 2h17 en marchant le tiers du parcours, ce n’est pas si mal. Un bénévole me remet autour du cou la plus belle médaille que je n’ai jamais reçue. Ouf! Ce n’était pas si difficile que cela!
Résultats: 2:17:55 soit 10:32/Miles, 706 of 2650 runners, 352 of 1849 femmes et 20 of 147 vétéranes 2 (50-54 ans)
Je récupère une boîte de gâteau, une brique de chocolat au lait, une banane et de l’eau.
Retour à l’hôtel pour une bonne douche. Et comme je n’en ai pas encore profité, direction piscine intérieure puis jacuzzi. Un homme y est déjà. A peine plongée dans l’eau bien chaude il me demande comment s’est déroulée ma course. En fait, il a repéré mon tee-shirt de finisher. S’en suit une sympathique conversation durant quinze bonnes minutes sur nos courses respectives et nos ressentis. C’est assez agréable de discuter dans un jacuzzi comme dans un salon de thé. C’est ce genre de rencontre éphémère que j’aime quand je voyage.