
Le dimanche 3 juillet 2022
14,7km et 440 D+
Départ à 9h30
Comme d’habitude, nous nous levons tôt pour prendre un petit-déjeuner au moins deux heures avant le début de la course pour ne pas perturber la digestion.
Pendant le trajet en voiture , je commence à réaliser que je vais participer à une compétition qui même si l’enjeu est négligeable, entraîne chez moi une petite bouffée d’anxiété, de stress positif malgré tout. A chaque fois, je me demande ce qui me motive à me confronter à moi-même dans ces conditions.

Mais ces pensées ne font que traverser mon esprit. Rapidement, je me mets en condition et rapidement, la joie de participer à un évènement festif en compagnie d’autres coureurs qui ne me connaissent pas et que je ne connaîtrais jamais enveloppe tout mon corps.
Lors du retrait du dossard, je m’aperçois que j’ai oublié d’apporter mes épingles à nourrice. J’en ai des dizaines à la maison, autant que les dossards. Heureusement, un bénévole m’en donne deux. Ouf ! Je ne sais pas comment j’aurais couru sans fixation.

Pendant le décompte, je me concentre sur la course que je vais faire. Ne pas se précipiter, profiter des paysages, faire attention où je mets les pieds, être régulière dans mon allure.
Nous partons. Je me sens happée par le flot de coureur qui s’agite devant sur les côtés et derrière moi. Je ne peux pas accélérer. Je n’y arrive pas. Je me contente de trottiner et d’essayer de suivre ceux qui me précèdent et qui courent à peu près à mon rythme. Je me sers de leur force pour ne pas me laisser distancer. Je n’ai pas envie de réfléchir à une tactique. Je laisse volontiers les plus rapides me dépasser.
Je me sens hors compétition, mon seul et unique objectif est de terminer cette course sans aggraver la douleur intermittente de ma cuisse gauche que j’attribue à la plaque vissée sur mon fémur.
Avant mon accident, j’arrivais souvent avec le premier tiers des finishers. Dorénavant, mon ambition est beaucoup plus modeste.
Néanmoins, l’ayant déjà expérimenté lors du trail de la Malaysienne en mars 2022 où j’ai terminé à la dernière place ( même si pour me justifier, cela est dû à une erreur d’aiguillage de ma part et où j’ai perdu 2km en m’égarant lors de la seconde boucle), je ne voulais pas revivre cette expérience.

Le parcours dans la forêt d’Othe a été très plaisant, varié.
Notre dimanche s’est conclu par un bon repas gastronomique que nous avons apprécié grandement.
C’est la dernière course avant ma prochaine intervention chirurgicale que j’attends avec impatience.
Résultat : 02:01:07 226/251