
5 ème édition du TRAIL DU TACOT BRIARD 33,3km
Samedi 28 Avril 2018 à 9h30 Cela faisait trois mois que je cherchais à m’inscrire sur un trail de préparation au marathon du Mont Blanc.
Je me décide enfin 3 semaines avant non sans peur. Je choisis un trail de 33,3 km avec un bon dénivelé positif de 860m (les 2500m du Mont Blanc sont encore loin). Mais il faut bien débuter un jour.
Je choisis donc ce trail qui traverse le Grand Morin. Un parcours qui semble bien agréable à découvrir sur une distance plutôt raisonnable. Je m’inscris rapidement sur l’Ultra Trail de la Brie des Morins.
Je reprends péniblement les entraînements depuis début avril en suivant le Plan Trail de moins de 50 km avec dénivelé +2500m. Cette course me permettra de pouvoir appréhender les côtes, notamment les descentes qui m’effraient un peu.

Une semaine avant, je tente de parcourir le circuit des 25 bosses de 16km et 800 mètres de dénivelé dans la forêt des Trois Pignons à Fontainebleau. Mais je suis si peu habituée aux systèmes de balisage en randonnée que je m’égare à plusieurs reprises. Je me retrouve à rebrousser chemin avant qu’un groupe me ramasse en route et me conseille de retrouver mon parking en prenant un raccourci moins vallonné.
Après 4h de rando-course, 600 mètres de dénivelé et 18 km de montées et descentes à type d’escalade dans les rochers. Mais objectif à moitié atteint. Tant pis, je m’orienterai mieux la prochaine fois, je vais re-tenter le coup dans quelques semaines.

Une fois garée au parking presque vide, je m’oriente vers la gauche non sans avoir demandé au seul randonneur croisé mon chemin. Mais dès les premiers cent mètres, je m’égare à nouveau et il me faut attendre le passage de coureurs pour les suivre un court instant.
En fait, je découvre que ce n’est pas une rando-course : c’est de l’escalade. Heureusement que les bras sont là pour franchir les passages difficiles. Il faut se faufiler entre des passages très étroits et sauter entre deux rochers. Assez sportif.

C’est une succession de montée et de descente à crapahuter entre les blocs de rochers, à surveiller les marques rouges de balisage. Et c’est ainsi que j’en ai suivi …mais dans l’autre sens. J’ai re-croisé ceux que j’avais dépassé. Mais je ne m’en suis aperçue que 1 heure après. Heureusement que j’ai croisé un groupe de coureur qui me confirme que je coure dans le mauvais sens et que compte-tenu de ce que j’ai déjà parcouru, il serait préférable de rentrer directement au parking d’où je viens. Sous peine de me fatiguer pour rien. Car il me restait encore la moitié des bosses à gravir. Je m’accroche alors à deux coureurs qui avaient également décidé de prendre un raccourci pour rentrer chez eux. Nous choisissons de marcher sur les portions très plates mais pleines de rochers propices à l’escalade.

Pour compenser mon manque d’expérience, j’intercale des séances de renforcement musculaire et des gainages dans la semaine.
Avril 2018: Je fais l’acquisition d’un plateau de Freeman pour travailler mon équilibre.
Fin Avril: Je découvre l’application Trail Connect pour pouvoir me localiser sur le parcours. J’ai été en effet échaudée lors de ma sortie du circuit des 25 bosses où je me suis pas mal perdue et revenue sur mes pas.
Veille de la course : Comme d’habitude, je prépare mon matériel, mes vêtements, mes chaussures et pour la première fois, je vais porter un sac d’hydratation. Comme c’est nouveau pour moi, je choisis de faire une pasta party comme pour un marathon.

Samedi 28 Avril 2018. Pour une fois, j’ai très bien dormi. Je ressens une petite angoisse à l’idée de cette nouvelle épreuve. Mais rapidement, je me ressaisis et dès que je récupère mon dossard, je me sens vraiment libérée et surtout prête. Je n’ai rien à perdre et tout à découvrir.

Les bénévoles sont souriants, un petit-déjeuner avec des petits gâteaux est même proposé. La météo est clémente ce matin, nous avons beaucoup de chance. Temps sec, légèrement nuageux, 11 °C au départ et 14°C à l’arrivée.
9h30. Top Départ. Nous partons sous un beau soleil. Rapidement, nous gravissons la première côte. La plupart des coureurs… marche. Je fais de même car je sais que la route est longue et qu’il faut se ménager.

Effectivement, les montées se succèdent. Mais les descentes sont aussi dures : boue, racines, cailloux ne nous facilitent pas la tâche. Je sens ma cheville gauche instable et douloureuse. Je reste très prudente. Je trébuche à plusieurs reprises et en glissant, j’ai failli me tordre le genou. De temps en temps, j’essaie de discuter avec le coureur qui me précède. Ou je me protège du vent en courant derrière. Le parcours, bien que difficile, est très agréable.

Nous traversons des forêts épaisses, des champs, des villages et parfois la route. Deux ravitaillements sont proposés avant celui de l’arrivée , j’en profite pour remplir ma flasque. Je m’arrête et je souffle quelques minutes avant de repartir en trottinant. Pendant 4km, j’ai suivi deux gars qui avaient une bonne allure, mais je les ai rapidement perdu de vue lorsque l’un d’entre eux a décidé de s’arrêter pour des besoins naturels.

Je termine ma course avec un grand sourire. La première partie a été réellement plus difficile que la seconde et je n’ai pas pu estimer correctement mon temps d’arrivée. Et je n’ai pu prévenir à temps mon mari pour la photo finish. Bref, cette épreuve m’a permis de tester mon matériel en vue du Marathon du Mont Blanc en juillet 2018.
Résultat: 04:08:01, 238 sur 336 coureurs, 4 sur 9 V2F, 27 sur 57 femmes.